Bénin-Soupçonné de sorcellerie : un septuagénaire sauvé in extremis de la vindicte populaire par la police

En effet, après l’inhumation d’un homme décédé à Pélébina le samedi 4 mai 2024 des suites d’une longue maladie, les jeunes dudit village se sont révoltés, estimant que le départ ad patres des jeunes du village devenait récurrent. Dans son rôle de garant des traditions et du bien-être de la population, le roi de ladite localité a sollicité les services d’un charlatan pour exorciser le mal.

En effet, après l’inhumation d’un homme décédé à Pélébina le samedi 4 mai 2024 des suites d’une longue maladie, les jeunes dudit village se sont révoltés, estimant que le départ ad patres des jeunes du village devenait récurrent. Dans son rôle de garant des traditions et du bien-être de la population, le roi de ladite localité a sollicité les services d’un charlatan pour exorciser le mal.

Après les cérémonies, une rumeur mettant en cause un septuagénaire du village comme étant le responsable des faits incriminés s’est propagée comme une trainée de poudre.

C’est alors qu’une foule en furie s’est rendue au domicile de la personne soupçonnée en vue d’en découvre avec elle. Le septuagénaire a été donc ligoté et présenté sur la place publique dudit village.

Aussitôt informé, une équipe du Commissariat de l’arrondissement de Pélébina s’est promptement transportée sur les lieux, où étant, elle a été confrontée à la farouche opposition d’une population qui était décidée à en finir avec le mis en cause.

Mais grâce à la synergie d’action entre la Police républicaine, le Maire de COPARGO et le Chef d’Arrondissement de la localité la personne soupçonnée a été arrachée des mains de ses bourreaux puis évacuée au Centre Hospitalier Départemental de la Donga. Dans la foulée, quelques meneurs et le présumé charlatan ont été interpellés avec l’appui du Peloton de Surveillance et d’Appui (PSA) de Djougou venu en renfort.

Cet incident marque, la résurrection d’un vieux phénomène, qui de par le passé, a causé la mise à mort de plusieurs personnes innocentes sur la base de simples suspicions. La Police républicaine invite les populations à savoir raison garder pour ne pas tomber sous le coup de la loi.

Source : CCOM/DGPR

Bénin : Un homme battu à mort pour avoir seulement volé un « poulet »

 Ça se passe à Lalo, dans le département du Couffo, en République du Bénin. Un présumé voleur a été victime de vindicte populaire, la semaine dernière. L’homme qui se serait spécialisé dans le ‘‘vol des animaux’’ a été pris la main dans le sac par les habitants.

Triste ! Un homme  a été abattu à mort pour vol présumé de poulet.

 Ça se passe à Lalo, dans le département du Couffo, en République du Bénin. Un présumé voleur a été victime de vindicte populaire, la semaine dernière. L’homme qui se serait spécialisé dans le ‘‘vol des animaux’’ a été pris la main dans le sac par les habitants.

Il a ensuite été battu à mort, rapporte Frissons radio.

Le poulet volé appartiendrait à un mécanicien. Ce dernier aurait pris la fuite après le meurtre de son présumé voleur.

Il est actuellement recherché par la Police républicaine.

Un acte qui vient rappeler, que nul ne peut se faire justice.

 Manassé AGBOSSAGA  

Bénin : Un présumé voleur de cabri brulé vif !

Vindicte populaire à Allada ! Un présumé voleur de cabri a  été brûlé vif par la population ce dimanche 27 mars 2022, dans le village de Zondji Kpatissa, arrondissement de Dessa Ahouannonzoun.

Vindicte populaire à Allada ! Un présumé voleur de cabri a  été brûlé vif par la population ce dimanche 27 mars 2022, dans le village de Zondji Kpatissa, arrondissement de Dessa Ahouannonzoun.

Selon les informations rapportées par Banouto, l’homme se serait rendu dans une maison vers 3h30. Mais, il a été surpris par le propriétaire des lieux.

Le présumé voleur aurait  blessé à la main le propriétaire des lieux. Mais ses cris de détresse ont rapidement alerté le voisinage.

Dans la foulée, le présumé voleur a été appréhendé puis brûlé sur des branchages séchés de palmier.

Manassé AGBOSSAGA

Eradication de la vindicte populaire : Amnesty International Bénin décroche le soutien des leaders religieux et traditionnels

Amnesty International Bénin peut compter sur le soutien des leaders religieux et traditionnels dans son combat contre la vindicte populaire. Les leaders religieux et traditionnels ont dans une déclaration commune tenue ce mercredi 10 octobre 2018 à l’Institut français réaffirmé leur engagement à la préservation de la vie humaine. C’était en présence des responsables d’Amnesty International Bénin, du représentant de l’Ambassadeur de France au Bénin, du représentant du président de la Cour constitutionnelle, et d’un parterre d’invités.

Manassé AGBOSSAGA

Amnesty international Bénin obtient le soutien des leaders religieux et traditionnels pour pousser hors des frontières béninoises le phénomène de la vindicte populaire. Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale contre la peine de mort, ce mercredi 10 octobre, Amnesty International Bénin a, avec les soutiens de l’Ambassade de France, la communauté Sant ‘Egido et l’action Chrétienne pour l’abolition de la torture,  organisé une table ronde autour du thème « vindicte populaire » en République du Bénin.

Pour débattre de cette thématique et aborder les différents contours de ce phénomène qui résiste au temps, deux panels, avec d’une part, Dah Gbèdiga, le Prêtre Justin Bocovo, le représentant de l’église méthodiste du Bénin, le représentant de Social Watch, …, d’autre part, Eric Houéssou de l’Association Béninoise de droit constitutionnel, Judith Adédédji, de l’Agence pénitencier du Bénin, Pierre Paul Dagba, de la Direction de la sécurité publique, … ont été constitués.

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Face à eux, une assistance assidue et conquise à la cause des droits humains. Au bout de plusieurs heures d’échanges entre les participants et panélistes dans une ambiance détendue et conviviale, les leaders religieux et traditionnels décident de se joindre au combat d’Amnesty International Bénin.

Dans une déclaration commune lue par l’Imam Moutawakil Boukari, ils réaffirment leur « croyance en la sacralité de la vie humaine ».

Mieux, les leaders religieux et traditionnels, mais également les organisations de la société civile s’engagent à « poursuivre l’éducation à la préservation de la vie humaine », et à « continuer la sensibilisation des populations sur la sacralité de la vie humaine conformément aux saintes écritures».

Appel aux pouvoirs publics et politiques

Conscient que ce combat a besoin de l’appui des pouvoirs politiques et publics, les leaders religieux n’ont pas manqué de faire des recommandations à ces derniers. Ils ont invité les  décideurs publics à :  « poursuivre les efforts de garantie et de protection du droit à la vie conformément aux engagements internationaux régulièrement ratifiés par l’Etat béninois », « impliquer les leaders religieux et traditionnels dans la lutte contre la vindicte populaire », « renforcer l’éducation aux droits humains à l’école et au sein de la famille », « rétablir le respect de l’état de droit », « redorer le blason de l’appareil judiciaire », « mettre les moyens à disposition de la police républicaine », « mettre en œuvre les décisions du relevé du Conseil des Ministres du 29 juin 2016 », « renforcer la crédibilité de la justice », « poursuivre et appréhender les auteurs, les co-auteurs et les complices d’actes de vindicte populaire, « crédibiliser le milieu carcéral et renforcer la réinsertion sociale des détenus afin de prévenir des cas de récidives », à « doter le Bénin d’une loi qui criminalise la vindicte populaire ».

En attendant que le gouvernement de Patrice Talon ne réagisse à ces recommandations, Fidèle Kikan,  Emmanuel Adjanon, et tous les autres membres de la section béninoise d’Amnesty International peuvent se targuer d’avoir mis à profit la 16è édition de la Journée mondiale de la peine de mort.

Il tente de voler des portables dans une maison: Voici ce qui lui arrive

Un jeune homme a fait les frais de la vindicte populaire dans la matinée de ce samedi 9 décembre 2017  au quartier Togoudo, arrondissement de Godomey. Alors qu’il tentait de dérober des téléphones portables dans une maison, il a été abattu…

Un jeune homme a fait les frais de la vindicte populaire dans la matinée de ce samedi 9 décembre 2017  au quartier Togoudo, arrondissement de Godomey. Alors qu’il tentait de dérober des téléphones portables dans une maison, il a été abattu.

Manassé AGBOSSAGA/Le Quotidien

« 99 jours pour le voleur, un seul jour pour le propriétaire », enseigne un adage. Un  jeune homme vient d’apprendre à ses dépends cet adage  à Togoudo, arrondissement de Godomey. Alors qu’il tentait de voler des téléphones portables dans une habitation appartenant à une haute autorité politique, il a été pris la main dans le sac, avant d’être tabassé à mort.

En effet,  selon des témoins, le jeune homme abattu, qui serait un étudiant à l’Université d’Abomey-Calavi,   n’était pas seul lors de l’opération. A deux, ils auraient aux environs de 2 heures du matin de ce samedi  fait irruption dans une maison qui regroupe que des étudiants.

Mais comme si les « dieux du vol » n’étaient pas avec eux, alors qu’ils étaient en pleine opération, un jeune étudiant résidant dans la maison revenait de la ville. A cet instant là, l’un des deux  présumés  voleur est  surpris en pleine opération. S’en suivra alors une chaude interpellation, nous renseigne t-on. Mais, son second placé derrière la clôture aurait profité du malheur de son coéquipier  pour s’échapper avec quatre portables androïdes, indique un témoin.

Toutefois s’il a réussi à s’échapper, son identité ne restera pas cachée. Sous l’effet de la pression, son associé  révèle son identité. Cependant ses aveux ne sauveront pas sa peau. Puisque,  c’est un corps sans vie qui est retrouvé.

Plus tard,  la gendarmerie descend sur les lieux et constate les dégâts. Avec un courage indien, les parents de la victime viennent prendre le corps de leur enfant. Un enfant  qui était pourtant à l’abri du besoin.

Conséquence d’une mauvaise fréquentation

En réalité, rien  ne présageait d’un tel sort pour ce jeune étudiant. Issu d’une famille aisée, le jeune homme abattu pouvait se passer du vol pour vivre et satisfaire ses besoins vitaux. Résidant à Togoudo dans le domicile familial, il bénéficiait du soutien parental. Et quand ce n’est pas la famille qui lui apportait du soutien, c’est un jeune homme qui savait se battre pour faire face à ses soucis. Par exemple, il s’adonnait au job de Lavage auto pour subvenir à ses besoins.

Mais là, c’était avant de commencer à fréquenter l’un des plus grands ghettos de Togoudo.

A partir de cet instant,  l’étudiant change et devient méconnaissable. Ses grands frères  qui ont constaté ce changement brutal de comportement de leur frère informent les parents. Mieux,  ils proposent qu’on l’enlève du quartier.  Hélas, cette proposition ne sera jamais prise au sérieuse.

Jusqu’à ce samedi noir où le sort viendra sanctionner le silence des parents sur cette proposition. Ceci  dans une maison qui ces dernières années a connu deux cas de vols de moto, ou encore dans un quartier qui enregistre fréquemment des cas de vols de charbon, d’essence.

Un cas qui devrait servir d’exemple.