L’ancien ministre Padonou Djidjoho prend la Cour constitutionnelle au mot sur la question du parrainage. Présent ce vendredi 19 février 2021 à une activité politique du Groupe national de contact, il a fait remarquer, que la même Cour constitutionnelle qui récemment s’était déclarée incompétente pour statuer sur le parrainage suite à des recours, arrive à présent à convoquer le député Affo Tidjani dit « Souwi » sur la même question du parrainage, au point de déclarer irrecevable son recours.
Pour l’ancien ministre de l’Education nationale, cela s’appelle tout simplement de la « contradiction »
« Cette Cour, il y a, un mois, a déclaré qu’elle est incompétente pour juger du parrainage … Il y a un mois, nous sommes incompétents pour parler du parrainage,…mais hier (Ndlr ; ce jeudi 18 février) nous sommes compétents pour dire que Monsieur ‘‘Souwi’’ a tort ».
L’ancien ministre se désole et y voit un acte d’une Cour constitutionnelle aux ordres du chef de l’Etat.
« Nos responsables de constitution sont devenus des automates. Ils ne font que répéter ce que le chef a dit », déplore Padonou Djidjoho.
Toutefois l’ancien ministre de l’Education nationale dit ne pas s’étonner de cette situation, car pour lui, le président de la cour constitutionnelle, Joseph Djogbénou était « l’avocat personnel » du chef de l’Etat, Patrice Talon.
Et de lancer « Il y a collusion entre ces deux personnages ».
Loin de cette « collusion », Padonou Djidjoho a salué l’audace du député Affo Tidjani qui a eu le courage de crier haut et fort qu’il ne veut pas donner son parrainage au chef de l’Etat.
Manassé AGBOSSAGA