« Les béninois ont un dédain pour tout ce qui porte votre nom ou est lié à votre personne », Djènontin à Talon

Valentin Djènontin tire à boulet rouges sur Patrice Talon. Dans une vidéo réalisée à Paris et en date du 14 juillet, l’ancien député soutient qu’après 7 ans de gouvernance, « les béninois ont un dédain pour tout ce qui porte son nom ou est lié à sa personne ».

Depuis son lieu d’exil, l’ancien ministre de la Justice est décidé à troubler le sommeil du chantre de la Rupture. Dans une vidéo réalisée au pays de Macron, Valentin Djènontin a, à nouveau, produit un pamphlet contre Patrice Talon.

« Les béninois ont un dédain pour tout ce qui porte votre nom ou est lié à votre personne », lance-t-il dans un réquisitoire intitulé “la sacralité de la vie humaine en berne”.

Valentin Djènontin s’appuie sur deux faits pour étayer ses propos. Il cite le lynchage de l’ancien porte-parole de l’Union sociale libérale (USL), Donklam Aballo quand il s’est présenté à la cérémonie de baptême du fils de l’actuel ministre des sports, Oswald Homéky. L’ancien député évoque ensuite le décès de l’ancien ministre Roger Gbégnonvi, grand défenseur du régime. « Au lieu de pleurer sa mort, les béninois ont acclamé son décès », constate avec tristesse Valentin Djènontin.

Pour lui, « les béninois ont été scandalisés par les faux témoignages portés par Roger Gbégnonvi et autres cadres béninois contre la ministre Madougou et le professeur Aïvo », avec pour conséquence leurs condamnations par la Cour de répression des infractions économiques et terrorisme.

Et d’interroger Patrice Talon : « Monsieur le président, est-ce-que ce déclin moral de la société béninoise vous inquiète, vous interpelle ? Qu’est-ce qui en est la cause profonde ?».

Djènontin parle des péchés de Talon

Valentin Djènontin croit savoir la réponse à ses deux questions. Pour lui, c’est « la propre insensibilité » du président de la République, son « mépris pour son peuple » et  «  l’insensibilité  de son propre entourage aux douleurs des béninois ».

L’ancien ministre de la justice de Boni Yayi fait le triste constat que le « Bénin perd » d’ailleurs « ses repères » sous la mandature de Patrice Talon.

« La déchéance de la morale et de l’éthique sous votre gouvernance prend une allure très alarmante… Le pouvoir exécutif a tourné dos aux valeurs morales et éthiques  qui constituent le socle de la stabilité », déplore t-il.

Pour lui, le chantre de la Rupture a créé les conditions pour se rendre « détestable », « impopulaire » et « détestable » depuis son arrivée au palais de la marina en 2016. Il cite, entre autres, les lois scélérates, les élections exclusives, les arrestations arbitraires, la privatisation abusive des sociétés d’Etat, l’absence totale de compassion face aux drames sociaux, les élections non transparentes, le mauvais traitement infligé à l’ancien député Atao Hinnouho, …

Valentin Djènontin souffle au chantre de la Rupture qu’il urge d’agir pour inverser la tendance afin de ne pas payer le lourd prix demain.

«  La tension sociale est vivace, le faussée entre gouvernants et gouvernés est si préoccupant qu’il urge que vous laissiez Dieu transformez votre cœur en chair pour votre paix et celle de vos concitoyens… monsieur le président, je vous supplie de vous laisser gagner par l’humilité et l’amour du prochain car vanité des vanités, tout est vanité », recommande Valentin Djènontin.

Talon va-t-il en tenir compte ?

Manassé AGBOSSAGA