Le samedi 10 juillet dernier, Patrice Talon a, à l’occasion du sommet citoyen ouest-africain sur la bonne gouvernance, l’alternance et la démocratie, pris l’engagement de ne pas briguer un troisième mandat. Conformément à la constitution, le chef de l’Etat a promis de transmettre le pouvoir à son successeur au terme de son dernier mandat constitutionnel.
Dans le rang des représentants du peule, cet engagement suscite des craintes. Interrogé par la télévision nationale, le député Lucien Houngnibo s’est dit inquiet après l’annonce de Patrice Talon.
« Moi, j’ai trop peur quand il va partir, c’est mon inquiétude », a confié le député de la 5è circonscription électorale.
Pour lui, le chef de l’Etat a « mis la barre haute ». Il s’interroge si Patrice Talon pourrait trouver un dauphin aussi audacieux que lui pour maintenir le cap.
« Mais est ce que parmi nous, il peut avoir quelqu’un qui peut avoir le courage que lui (Ndlr : Patrice Talon) il a. il est très courageux », se demande le député de l’Union progressiste , avant d’ajouter « Il ne faudrait pas qu’il prépare un dauphin qui va venir, qui ne fera pas comme lui ».
Toutefois, Lucien Houngnibo jure ne pas être dans une vision de révision constitutionnelle pour permettre au chef de l’Etat de briguer un troisième mandat.
« Je ne suis pas dans une logique d’une révision quelconque de la constitution », rassure Lucien Houngnibo.
Manassé AGBOSSAGA