Bénin-Politique: Georges Otchéré revient sur les conditions à remplir pour être candidat à l’élection législative de 2023

Les conditions à remplir pour être candidat à l’élection des membres de l’Assemblée nationale, 9ème mandature présentent quelques particularités. En application de l’article 143 de la loi portant code électoral en République du Bénin :

CE QU’IL FAUT SAVOIR

Les conditions à remplir pour être candidat à l’élection des membres de l’Assemblée nationale, 9ème mandature présentent quelques particularités. En application de l’article 143 de la loi portant code électoral en République du Bénin :

1) Nul ne peut être candidat s’il avait précédemment exercé au moins trois (03) mandats parlementaires.

La mise en œuvre de cette disposition s’analyse comme une volonté du législateur à inciter au renouvèlement de la classe politique.

La vocation des partis politiques étant la conquête du pouvoir, certains leadeurs politiques ont du mal à s’en accommoder.

Il n’y a pas de raison d’exiger l’alternance au pouvoir exécutif et ne pas l’appliquer au pouvoir législatif. « La démocratie est un régime où la majorité reconnaît le droit de la minorité, car elle accepte que la majorité d’aujourd’hui devienne la minorité de demain et être soumise à une loi qui représentera des intérêts différents des siens, mais, ne lui refuse pas, l’exercice de ses droits fondamentaux 1». Le pays gagnerait d’ailleurs à rendre également obligatoire l’alternance au niveau des organisations de la société civile telles que les centrales syndicales.

Après l’alignement des mandats électifs, pourquoi ne pas réfléchir à l’harmonisation de leur nombre à tous les niveaux de la chaine politique et institutionnelle de décision.

2) Le nombre de députés à élire est fixé à cent neuf (109) dont vingt quatre (24) sièges exclusivement réservés aux femmes.

Cette réforme est une chance pour la gent féminine mais elle est loin d’être une fin en soi. Elle matérialise la projection de nos valeurs sur la construction du genre. Dans notre histoire contemporaine, hommes et femmes étaient assignés à des rôles différemment exclusifs les uns des autres. Ces rôles procédaient d’une hiérarchisation des sexes au profit du masculin pendant que les femmes sont dévolues entre autres, à la maternité en vue de la perpétuation de l’espèce humaine.

Espérons que la 9ème législature voit enfin émerger des femmes de valeur, capables de faire valoir un leadership de qualité, de sagesse, d’indépendance et grande probité.

L’enjeu n’est pas d’envoyer au parlement des femmes par l’ascenseur social de facilité mais plutôt des femmes de mérite, reconnues pour leurs compétences.

Il est évident que la tâche ne sera pas aisée. Nos partis politiques jouent insuffisamment leur rôle. Ils se caractérisent tous, par une négligence coupable de la fonction programmatique, de la formation de leurs cadres à la citoyenneté et à l’exercice des responsabilités publiques. Ils sont également absents sur le champ de la socialisation politique de leurs militants. L’amélioration de la participation électorale en dépend.

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Par Georges Otchéré

Législatives 2023, limitation des mandats des députés, état de droit, …: Georges Otchéré en parle dans ‘‘Ce qu’il faut savoir’’

Sauf cas de force majeure, l’élection des députés de la 9ème mandature aura lieu le dimanche 8 janvier 2023 conformément aux nouvelles dispositions régissant l’élection et le mandat des Députés.

Sauf cas de force majeure, l’élection des députés de la 9ème mandature aura lieu le dimanche 8 janvier 2023 conformément aux nouvelles dispositions régissant l’élection et le mandat des Députés.

En effet, l’article 80 (nouveau) de la loi portant constitution du Bénin énonce que : « Les députés sont élus au suffrage universel direct. La durée du mandat est de cinq (05) ans renouvelables deux (02) fois. Chaque député est le représentant de la Nation et tout mandat impératif est nul. Cette limitation du nombre de mandat suscite déjà des mécontentements voilés chez certains ténors de la classe politique.

L’applicabilité de cette disposition peut nourrir de sérieuses différences d’approches, notamment, entre les acteurs politiques et l’organe de gestion des élections.

En dépit de la clarté de l’article 153-3 dernier alinéa de la Constitution, il y a des personnalités politiques de notre pays qui s’attendre à ce que la CENA, lors de l’enregistrement des dossiers de candidatures, tienne compte du principe selon lequel la loi disposerait toujours pour l’avenir. Dans le cas d’espèce, l’avenir ici, c’est bel et bien l’horizon 2023 et il y en a d’autre.

C’est la preuve que la peur du lendemain gagne les rangs et suscite déjà crainte et anxiété. Généralement, un tel état d’esprit peut pousser à des propos et comportements déviants. Comme à l’accoutumée, on criera à la menace de l’Etat de droit en poussant à la rue des milliers de jeunes et de femmes pour dénoncer l’exclusion.

La limitation du nombre des mandats législatifs n’est pas une exclusion déraisonnable au sens de l’observation n°°25 sur la participation, le droit de voter, d’être élu et d’accéder aux fonctions publiques (1996).

C’est la Constitution qui est la norme supérieure qui en dispose ainsi. Elle n’est nullement une menace à l’Etat de droit.

Qu’il vous souvienne que depuis les temps anciens, tout groupement humain, si petit soit-il secrète des usages et des interdits qui s’imposent à tous ses membres.

Ce qu’on appelle ‘’Etat de droit’’ n’est que la perfection de cette tradition, considérée aujourd’hui comme la hiérarchisation des normes législatives et règlementaires.

Ce que nous oublions souvent est que chaque Etat à son histoire et sa propre trajectoire politique.

La compréhension que le citoyen lambda a de l’état de droit n’est pas encore suffisamment renseignée pour transcender son attachement excessif à sa perception des choses et à ses propres ressentis.

Dans un Etat de droit, le vote est encadré par un ensemble de normes juridiques. Ces normes s’imposent à tout le monde y compris à l’Etat lui-même.

CE QU’IL FAUT SAVOIR:

Hiérarchisation des normes dans un Etat de droit

C 1

Cette hiérarchisation des normes se décline en quatre (04) composantes (ETAT DE DROIT

Normes encadrant l’action des pouvoirs publics pour protéger les populations d’éventuels comportements tyranniques des pouvoirs publics,

Le président de la République ne peut pas faire ce qu’il veut, le parlement non plus. Ils sont tenus de respecter ces normes acceptées de tous (Constitution).

C’est la hiérarchisation des normes, Au sommet, on a :

Constitution : Elle est votée par le peuple souverain,

Lois : Elles sont votées par le pouvoir parlementaire,

Règlements : Ils sont pris par le pouvoir exécutif

Elle a trait à la source des normes qui est le peuple souverain soit directement par voie référendaire,

(Référendum constitutionnel)), soit par ses représentants élus :

Les députés élus votent les lois au parlement

Le Président de la République élu et son gouvernement élaborent les actes règlementaires

,

La mise en œuvre de ces normes est soumise à un contrôle juridictionnel

C 2

C 3

C 4

L’Etat doit concilier deux principes contradictoires. Respecter le droit et, Faire respecter le droit.

C’est toute la difficulté de l’Etat de droit

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Par Georges Otchéré

Liste électorale informatisée: Georges Otcheré clarifie et révèle combien coûtent les cartes d’électeurs aux contribuables béninois

Dans une tribune intitulée ‘‘Ce qu’il faut savoir’’ Georges Otchéré revient sur la Liste électorale informatisée (LEI) et la carte d’électeur.

Dans une tribune intitulée ‘‘Ce qu’il faut savoir’’ Georges Otchéré revient sur la Liste électorale informatisée (LEI) et la carte d’électeur.

Il explique que la LEI est le document officiel qui matérialise la liste des citoyens remplissant les conditions requises par la loi pour être électeurs.

Georges Otchéré fait ensuite savoir que la carte d’électeur,  quant à elle,  est un extrait de la liste électorale comportant les données d’identification de son titulaire

Il en profite pour confier que pour près de cinq millions d’électeurs,  il « faut  compter  près de six milliards ».

Et à l’expert des questions électorales de conclure que   la LEI est donc une « reforme fondée »

Lire sa tribune en image.

Manassé AGBOSSAGA

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Dans « Ma Prophétie » épisode 2 : Valentin Djènontin dénonce le « régionalisme, la haine de certains leaders politiques natifs ou apparentés de la commune d’Abomey-Calavi contre les leaders résidents »

Après l’épisode 1, l’ancien ministre Valentin Djènontin a publié ce mardi 19 avril 2022 l’épisode 2 de ce qu’il appelle  »Ma Prophétie » , une tribune où il raconte son aventure politique, des faits anodins, son parcours. Et dans ce deuxième numéro, l’ancien député dénonce  le « régionalisme, la haine de certains leaders politiques natifs ou apparentés de la commune d’Abomey-Calavi contre les leaders résidents ».

Après l’épisode 1, l’ancien ministre Valentin Djènontin a publié ce mardi 19 avril 2022 l’épisode 2 de ce qu’il appelle  »Ma Prophétie’‘ , une tribune où il raconte son aventure politique, des faits anodins, son parcours. Et dans ce deuxième numéro, l’ancien député dénonce  le « régionalisme, la haine de certains leaders politiques natifs ou apparentés de la commune d’Abomey-Calavi contre les leaders résidents ». Récit…

𝗠𝗔 𝗣𝗥𝗢𝗣𝗛É𝗧𝗜𝗘 : É𝗽𝗶𝘀𝗼𝗱𝗲 2

La passation de service apparemment conviviale s’est déroulée devant un parterre d’opérateurs hôteliers, des responsables de structures faîtières de l’artisanat, des responsables d’agences de voyage et autres acteurs, des cadres du Ministère, parents, amis, militants politiques, des sages, notables, particulièrement des commune d’Abomey-Calavi, Sô-Ava et Zê, de la région d’Agonlin et de Ouidah.

Cette passation de service a révélé au grand jour ce que personnellement j’ignorais : le régionalisme, la haine de certains leaders politiques natifs ou apparentés de la commune d’Abomey-Calavi contre les leaders résidents.

De nous deux, l’une est originaire de Ouidah avec sa maman native de Godomey (selon ses propres propos) et l’autre est originaire de même que ses géniteurs d’Agonlin Covè.

Pour une frange de leaders politiques natifs d’Abomey-Calavi, même si DJENONTIN a plus d’une trentaine d’années de vie continue à Calavi comme résident où il a quasiment tous ses biens et réalisations, il est un allogène. Il ne doit avoir aucun droit politique dans cette citée.

Pour certains, cette passation de charge entre nous deux est perçue comme le transfert du pouvoir d’un autochtone à un « étranger ».

Curieusement, beaucoup ne s’en cachaient même pas parmi certaines personnes âgées, communément appelées sages ou notables; véritables véhicules de haine et de régionalisme. Pour cette catégorie de citoyens, l’animation de la vie politique dans la sixième circonscription électorale du Bénin (communes d’Abomey-Calavi, Sô-Ava et Zê) devrait être l’apanage des seuls natifs de la région.

Les résidents numériquement plus nombreux et grands contributeurs autant que les natifs au développement social, économique, infrastructurel ne doivent nullement prétendre aux fonctions politiques.

Ce régionalisme exacerbé très notoire à Abomey-Calavi, l’est moins à …

A vendredi pour la suite de l’épisode 2

 

Simon-Narcisse Tomety : « Il ne suffit pas de devenir ministre, président ou d’être cité parmi les fortunés d’un pays pour croire qu’on a réalisé son destin. Ce qui compte… » (Opinion)

 Le destin collectif et le bien commun

Tant que vous n’avez pas transformé l’impossible en possible, vous êtes incapable.

Personne ne possède la plénitude des connaissances et des capacités pour transformer tous ses désirs en besoins puis en réalités.

C’est ce système de transformation du spirituel en matière ou de l’esprit en matériel qu’on appelle aussi destin.

Un destin est toujours une œuvre inachevée que vous soyez riche ou pauvre, instruit ou non instruit, ingénieur gradué ou artisan ingénieux, travailleur acharné ou paresseux.

Le destin fait la destinée mais elle n’est jamais la destination d’une course ou d’un trajet de vie. Le destin est un témoin qui se passe d’un individu à un individu, d’une institution à une autre. Voilà pourquoi le vrai destin s’inscrivant dans un processus de passation de témoin pour son passage est une succession de temps, de valeurs, de méthodes et d’actions appelée la continuité historique.

Il ne suffit pas de devenir ministre ou président de la république pour croire qu’on a réalisé son destin. Il ne suffit pas d’être cité parmi les fortunés d’un pays, d’un continent ou du monde. Ce qui compte ce n’est n pas la posture mais la satisfaction des êtres humains et ce qu’ils retiennent de votre image pour le transfert aux générations futures. Le destin se joue toujours entre le souvenir et l’oubli d’une personne.

Soyons grands par nos œuvres et non par nos positions institutionnelles et sociales.

Simon-Narcisse Tomety

Le chemin de la résistance, de la résilience et de la république

Tirage au sort des Secrétaires exécutifs des mairies : Saka Saley parle de « folklore » et fait des propositions (Opinion)

Ce n’est pourtant pas si compliqué…affaire de SE des mairies.

Vous voulez recruter 77 SE soi-disant au mérite et de manière objective par concours:

1- Vous lancez un concours en demandant à chaque candidat(e) de préciser trois choix de destination par priorité

2- Vous classez les candidat(e)s retenu(e)s par ordre décroissant de mérite …en y introduisant la question de genre si vous y tenez tant (quoique je trouve cela personnellement réducteur pour la gente féminine quand il s’agit de mérite…je n’ai aucun complexe à ce que les 77 SE soient exclusivement des femmes, si elles se sont montrées plus brillantes)

3- Vous short listez les 77 first

4- Vous faites les arbitrages en affectant par ordre de mérite (le numéro 1 est affecté par principe à son choix numéro 1..et ainsi de suite…si le choix premier du numéro 2 est déjà attribué, vous l’affectez à son choix numéro 2 ou subséquemment…)

5- Vous oubliez ce folklore de tirage au sort…et je vous passe les incohérences de fond sur la cohabitation soi-disant réformée au sein des collectivités locales…c’est un autre débat.

Vous seuls savez les profondes motivations desdites réformes…que personne ne vous discute.

Félicitations

quand même au passage pour cette énième refonte liée au secteur privé et son guichet unique…à se demander combien de temps elle durera vue l’expérience récente du Fnpeej vers Adej…

Ça a pris 6 ans pour appliquer quelque chose qu’on (moi) proposait depuis Avril 2016…mais quand on met des soudeurs pour réfléchir pour des vétérinaires…le résultat ne peut être que réformes de réformes éphémères…et le sort est déjà connu si les ingrédients humains et politiques sont ceux jusque là connus.

Ma question : en dehors de réformer le Fnpeej, à quoi sert réellement le Ministère des PME depuis sa création ?

Ou alors dans le cadre du hautement social, à octroyer et garantir les salaires à ses occupants comme le moribond Fnpeej défunt et toute la galaxie de structures récemment dissous ?

Ramadan me fait réfléchir un peu…

#NDSS

#TCHIGAN

Création d’un guichet unique : L’écueil à éviter pour maximaliser son efficacité et son impact effectif sur l’emploi (Opinion)

Qu’il nous soit permis, à l’entame de la présente réflexion et avant toute autre considération, d’adresser nos félicitations et nos civilités  citoyennes au Chef de l’Etat pour sa désignation éclairée à la tête de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. L’évènement honore le Bénin tout entier.

Qu’il nous soit permis, à l’entame de la présente réflexion et avant toute autre considération, d’adresser nos félicitations et nos civilités  citoyennes au Chef de l’Etat pour sa désignation éclairée à la tête de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. L’évènement honore le Bénin tout entier.

Pour raison d’ordre pratique et d’efficacité, le gouvernement vient de créer un guichet unique en lieu et place de  sept structures étatiques jouant séparément des rôles différenciés censés concourir toutefois au même but à savoir la promotion des petites et moyennes entreprises   L’Agence  nationale de développement des entreprises qui en est l’institution faîtière absorbe ainsi les fonctions des organes de naguère et exerce ses activités par l’entremise dudit guichet.

Les problèmes que connaissent les anciennes structures restent  donc entiers et le guichet a vocation à faciliter leur résolution. La réflexion que nous menons permet de donner notre point de vue sur ce qui pourrait maximaliser son efficacité et son  impact effectif sur l’emploi. En effet, toute promotion d’entreprises a pour sous bassement et en filigrane, le récurrent  problème de l’emploi, notamment des jeunes. Et c’est ce qui  explique peut-être l’ancienne dénomination d’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi. Mais avant toute chose, il convient de considérer ce que nous pourrions attendre de la nouvelle agence.

Les attentes de l’agence et  nos observations

Outre la forme et l’effet d’annonce de la dissolution tout d’un bloc de tant de structures à la fois, il convient de se faire une idée de  ce qu’apportera  la création de l’Agence quant à la promotion  effective des petites et moyennes  entreprises et  aux écueils qu’il conviendra d’éviter pour assurer convenablement la mission qui lui est confiée.

Qu’elle ait vocation à fédérer l’ensemble des  structures existantes, l’on peut en convenir aisément ; c’est une affaire  de bon sens et d’efficience, encore faudra-t-il que nécessairement tous les organes fédérés se retrouvent physiquement au même  endroit, dans le même immeuble. Raison de simple logistique dira-t-on,  mais qui dans notre entendement et l’air de rien, parait déterminante dans la réussite de la mission dévolue à l’Agence. Il s’agit d’un guichet certes,  mais d’un  guichet unique où devraient se retrouver toutes les structures et toutes les fonctions qui affèrent à la promotion d’entreprises.

Nous avons retenu, par ailleurs, que l’Agence aura un mécanisme de financement adapté à chaque type d’entreprise.  De cela nous  convenons également, mais il y a plus à faire en matière d’adaptation; la formation

La nécessaire formation adaptée

 

La formation devra également être adaptée aux différents projets. Il conviendra d’en finir avec formations d’allure généraliste  et anonyme qui se font au gré de leurs  promoteurs et autres Promotion Business Centers pour le compte de  l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi, celles que nous prônons seront ciblées et axées sur des idées de projet bien précises qu’auront soumis aux structures compétentes, les postulants à la création d’entreprise. Elles devront regrouper  à dates fixes, tous les jeunes ayant  les mêmes idées de projet ou des idées similaires,  pour  leur dispenser  une même formation adéquate et bien définie. Les modules  seront établis une fois pour toutes et  codifiés. Les  formations seront motivantes  avec des jeux de rôle et  susceptibles de  permettre  aux jeunes de se fixer sur le projet qu’ils auront choisi et d’en faire une idée précise.

Nous souhaiterons  alors qu’outre un  mécanisme de financement adapté, l’Agence de développement et de promotion des petites et moyennes entreprises adapte la formation à chaque projet d’entreprise. Au reste, il parait évident que celui qui vient vers le guichet unique devra s’y présenter avec une idée de projet. Mais comment avoir une bonne idée de projet ?

Nécessité d’un répertoire d’idées de projets

L’on demande aux jeunes d’avoir des idées de projet. Mais comment peuvent-ils avoir de bonnes idées de projet quand ils viennent  seulement de franchir les bancs de l’école et qu’ils n’ont aucune expérience des affaires ? Nous suggérons conséquemment la mise sur pieds d’un  Comité national d’orientation pour l’emploi qui sera affilié à l’Agence sans en faire partie nécessairement. Ce sera une équipe constituée de spécialistes qui sera chargée de recenser tout ce qui peut faire l’objet de projet pour  petites et moyennes entreprises dans le pays. En même temps que cet inventaire, ils établiront des données pouvant permettre aux jeunes de faire sans grand mal des étude de  pré-factibilité de leurs projets afin de les soumettre au financement avec les meilleurs chances d’être retenus.. Nous ne demandons pas de  mettre des études à la disposition des postulants ; ce serait leur mâcher le travail alors qu’ils doivent faire montre de leur capacité intellectuelle à gérer une entreprise. Nous demandons par contre que leur soient fournis des données telles des statistiques, les sources d’approvisionnement, le processus de fabrication, les possibles débouchés. Autant d’éléments pouvant leur permettre de présenter un projet bancable.

Cela signifie en clair, que les  jeunes ayant vocation à créer  une entreprise  pourront disposer, sans qu’il soit nécessairement exhaustif, d’un  répertoire  portant une bonne gamme d’idées de projets  réalisables, les épargnant ainsi  de se  triturer les méninges, seuls dans leurs coins, pour détecter ou imaginer d’ éventuelles activités économiques  rentables. De notre point de vue, l’Agence devra disposer d’un tel répertoire  autrement elle éprouvera les plus grandes difficultés à atteindre son but.

Nous avons la pleine conscience du fait que ce n’est pas la  façon classique de faire les choses dans un système néo-libérale, mais c’est cela qui sied à notre société sans grande  culture d’entreprise qu’elle est, sans avantage de transfert d’entreprise de père en fils, sans grand  héritage entrepreneurial, sans l’avantage  d’un environnement entrepreneurial. L’Etat devrait pouvoir tenir compte de ces particularités et prendre ses responsabilités s’il veut stimuler tout à la fois la création d’entreprises et, de manière discursive, l’emploi dans un pays où nous savons tous que les jeunes  sont timorés devant le secteur privé et préfèrent de loin en être des salariés ou s’orienter vers la Fonction Publique. Il convient de les inciter à changer de mentalités ; et le changement ne viendra pas tout seul. L’Etat devra prendre ses responsabilité, martelons-nous. C’est une affaire de détermination politique pour un gouvernement auquel nous avons, à présent, tendance à oublier d’accoler le qualificatif de Rupture. Nous sommes en train d’acquérir la réputation internationale d’un pays de réforme et ce que nous proposons ressort de l’innovation.

Outre le répertoire des idées de projets et le fait que l’Agence aura un mécanisme de financement adapté à chaque type d’entreprise, nous estimons qu’il lui reviendra d’intervenir dans le domaine de l’assistance à  la mutation de l’entreprise commerciale en entreprise industrielle et de conclure avec elle un pacte d’embauche faisant ainsi d’une pierre deux coups. Cela aussi est une proposition de réforme innovante et notre théorie s’expose comme suit

Nécessité de la transformation de nos hommes d’affaires rien que compradores en industriels

La doctrine du laisser-faire  et de la non-intervention de l’Etat en système capitaliste a fondé l’idée du nécessaire développement d’une bourgeoisie locale qui, à son tour, favoriserait la création d’emploi. En gérant le pays sur cette base, il aurait fallu prendre des mesures adéquates pour que cette bourgeoisie locale devienne  autre chose que comprador. Or, nous n’apprenons rien au lecteur en rappelant qu’en l’état actuel des choses, elle ne fait qu’acheter des produits, généralement à l’extérieur, pour les revendre ou les réexporter en l’état, se refusant à tout risque d’industrialisation. Elle est donc commerçante majoritairement, ne générant ni valeur ajoutée ni emploi de manière significative. Le hic c’est que les gouvernements qui se sont succédé jusqu’alors se sont contentés de regarder faire sans avoir  jamais mis au point une stratégie pour infléchir la tendance, enfermés qu’ils étaient dans la doctrine de non intervention  du  système capitaliste intégral. Comment pouvaient-ils alors accroître le volume des affaires dans ce schéma ?  Le dilemme !

 La mutation de l’entreprise commerciale : l’assistance de l’Etat et la ‘’stratégie de la    compensation’’

Le but visé est  d’inciter notre bourgeoisie comprador à devenir une bourgeoisie industrielle, sans qu’elle renonce au négoce ; il en ira de son intérêt.  Bon nombre de commerçants à même d’engager des investissements aux fins d’industrialiser leurs affaires craignent de faire le pas  du fait qu’ils redoutent que le produit fabriqué sur place leur revienne plus cher que celui importé. La méthode que nous prônons pour faire face à cette situation se décrit ainsi que ci-dessous.

Etayons, d’entrée de jeu, notre idée par un exemple  concret pour retenir l’attention du lecteur plus aisément.  Soit une entreprise commerciale qui importe des aliments congelés  et qui est, d’ores et déjà, assurée de l’écoulement du produit qu’il commercialise. Supposons que le produit importé lui revienne à 1000 francs (CAF) l’unité Cout Assurance Fret rendu dans ses magasins. Supposons par ailleurs, qu’après étude, il ressorte que l’industrialisation dudit produit lui reviendra à 1.400 francs, prix coûtant. Nous proposons que l’Etat prenne le gap des 400 francs à son compte, sur une période à négocier  avec l’entrepreneur ; il subventionnera donc le  différentiel dans une première période puis son assistance s’amenuisera pour disparaitre définitivement à moyen terme. Ladite subvention sera régulièrement inscrite au budget en tant qu’aide dégressive à l’industrialisation. La stratégie nous parait d’autant plus judicieuse qu’elle offre deux avantages cumulés ; d’un côté la valorisation, en amont, des entreprises locales qui fourniront le produit brut à industrialiser et de l’autre, en aval, le paiement de plus de redevances à l’Etat qui  ne perdra donc pas au change. Il ne perdra pas au change surtout que nous suggérons que son assistance soit assortie d’une clause d‘embauche qu’il pourra conclure avec l’entreprise qu’il aura assistée.

La clause d’embauche

La contrepartie de cette opération de soutien  de l’Etat à l’industrialisation sera la signature d’une convention en bonne et due forme, avec l’entreprise ainsi assistée, qui portera embauche d’un nombre déterminé de jeunes, chaque année ; ce sera un pacte d’embauche. C’est comme cela, estimons-nous que notre bourgeoisie comprador deviendra, graduellement, une bourgeoisie industrielle, générant de l’emploi tout en ne  renonçant pas au négoce qu’elle pratique déjà ; c’est ainsi qu’elle pourra contribuer à résoudre, de quelque manière, au demeurant, sans coup férir, le récurrent problème du non emploi et du chômage. Les études indiquent que nous avons besoin de créer en moyenne 110.000 emplois chaque année et nous avons besoin de stratégies innovantes pour faire face à ce défi.

Outre les propositions matérielles que nous venons de faire, nous estimons que dans toute entreprise impliquant le relationnel, l’élément psychologique a son importance ; et le guichet unique est une structure relationnelle.

L’écueil à éviter: la rupture de confiance

L’histoire quand bien même contemporaine étant pédagogique, il ne sera pas superflu de se rappeler afin de l’éviter, l’atmosphère soupçonneuse, tendue et délétère que nous avons connue à un moment donné entre le Fonds National de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes(FNPEEJ), la branche financière et clé de voûte de  la politique de l’emploi alors sous la tutelle d’un Ministère chargé de la Micro finance, de l’Emploi des Jeunes et des Femmes. Face à la pression des jeunes réclamant des opportunités d’emploi et dépités, la Ministre avait vertement rétorqué que son département n’était pas comptable de la situation de l’emploi pas  plus que du recrutement des jeunes, chargé qu’est son ministère, précisa-t-elle, plutôt de mettre sur pied une politique et des stratégies de développement de l’emploi.  La réponse nous avait laissé perplexe et pantois ; d’autant plus pantois que, par la suite, la Ministre s’était montrée ulcérée par, avait-elle dit, la situation de faillite  dans laquelle plus de 80% des jeunes qui ont bénéficié de l’assistance du FNPEEJ,  avaient laissé l’institution. Elle stigmatisa leur comportement irresponsable qui les conduira de toute évidence en prison, avait-elle conclu. Visiblement, les jeunes n’avaient pas la même perception de la fonction du Département chargé de l’emploi  que son titulaire : un véritable dialogue de sourds  s’était installé entre les deux parties que devront veiller à éviter l’Agence et son guichet unique.

Ambassadeur Candide Ahouansou

Ernest Kaho gravement malade : Narcisse Tomèty interpelle le Gouvernement et le Parlement, « Ne le laissez pas mourir dans la détresse » (Opinion)

Le président de la république est le président du bien commun. Président Patrice Talon, faites le bien à Ernest KAHO. Il aura reçu sa part de la république pour sauver sa vie. Il a droit à une espérance vitale.

Ernest KAHO face à la république : sauvons l’artiste

La maladie n’est pas une question de bord politique mais une urgence de solidarité nationale.

Il faut voir ce qu’on peut faire pour cet artiste en situation de détresse sanitaire d’une extrême gravité.

Le président de la république est le président du bien commun. Président Patrice Talon, faites le bien à Ernest KAHO. Il aura reçu sa part de la république pour sauver sa vie. Il a droit à une espérance vitale.

Messieurs et mesdames les ministres, votre métier d’Hommes politiques c’est de SERVIR et je sais que vous le savez mieux que moi; ce métier a pour exigence le devoir sacerdotal de COMPASSION et de DIGNITÉ pour la personne humaine parce qu’elle est sacrée et requiert un état d’esprit positif à son égard.

Monsieur le ministre de la santé, si l’État n’a mis aucun moyen à votre disposition pour sauver de pareils cas, explorez s’il vous plaît vos propres poches en vue de faire un geste d’amour à l’endroit de cet artiste talentueux. Je sais que vos poches ne sont pas trouées comme les nôtres en ces temps difficiles où l’eau et la nourriture manquent pour la traversée du désert. Le patient Ernest KAHO est déjà dans le désert sans oasis et il veut atteindre le JARDIN D’ÉDEN. Donnez-lui sa chance de vie.

NE LAISSEZ PAS ERNEST KAHO mourir dans la détresse, faites manifester SA PART DE LA RÉPUBLIQUE.

Messieurs et mesdames siégeant au parlement, vous représentez aussi Ernest KAHO et c’est l’occasion pour vous de questionner la manière dont l’économie est au service du social, une autre définition de l’économie politique de la santé humaine. Ne restez pas indifférents à la détresse de ce compatriote pétri d’ingéniosité de rires, de sourires et de pleurs. Faites un geste pour lui prouver que vous agissez aussi au nom des acteurs anonymes et connus frappés d’indigence.

 » NUL N’A LE DROIT D’ÊTRE HEUREUX TOUT SEUL . « , Raoul Follereau

Simon Narcisse Tomèty

Institutionnaliste de reformes publiques    

Décision DCC22-065/Législatives: « Les dates du 08 janvier 2023 et du 12 février 2023 mettent à mal la constitution et le code électoral » (Opinion)

Le fait de décider d’organiser les élections législatives, le 2ème dimanche du mois de janvier 2023 et de fixer la rentrée parlementaire de la 9ème législature au 2ème dimanche de février 2023, est une mauvaise compréhension, lecture ou interprétation des dispositions du code électoral. La cour constitutionnelle doit s’approprier la compréhension et les inquiétudes de la CENA, en permettant à la 8ème législature d’aller au terme de son mandat en mai 2023 et de situer l’opinion nationale, en rapportant simplement sa décision d’organiser les législatives en janvier 2023. Cette situation de clair-sombre dans certaines dispositions de nos textes de loi, interpelle les députés qui initient et votent les lois à prendre leurs responsabilités pour doter notre pays des lois claires, limpides et sans ambigüité aucune et à ne plus les voter dans la précipitation.

La vitalité d’une démocratie se mesure par rapport au bon fonctionnement des différentes institutions de la République qui jouent pleinement leurs rôles dans le respect strict des différents textes fondamentaux. Pour la consolidation et la pérennité d’un système démocratique, trois textes fondamentaux sont déterminants : la constitution, la charte des partis politiques et le code électoral. Afin de mieux organiser les élections législatives de 2023 pour l’installation de la 9ème législature de l’ère démocratique au Bénin, et face aux ambiguïtés de certaines dispositions de la loi électorale, le Président de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA), a saisi la cour constitutionnelle aux fins d’avis sur la date légale et légitime des élections législatives de 2023. La cour constitutionnelle par sa décision DCC22-065 du 24 février 2022, a fixé la date des élections législatives au 8 janvier 2023 et la prise de fonction des députés qui seront élus au 12 février 2023.

Cette décision de la cour constitutionnelle nourrit des polémiques et critiques. Même si ses décisions sont sans recours, certaines peuvent être remises en cause par la cour elle-même qui peut les rapporter si après analyse, elle constate qu’elle s’est trompée dans son jugement ou appréciation. Les dates du 08 janvier 2023 et du 12 février 2023 d’une part, mettent à mal la constitution et le code électoral révisés respectivement les 07 et 15 novembre 2019 et d’autre part, réduisent de fait le mandat des députés de la 8ème législature.

Pour mieux comprendre, il est important de rappeler que les députés de la 8ème législature ont été élus lors du scrutin du 28 avril 2019 et installés le 14 mai 2019 pour un mandat de quatre (04) ans ; ce qui veut dire que leur mandat constitutionnel prendra fin officiellement le 14 mai 2023 à minuit. En conséquence, les élections législatives de 2023 doivent avoir lieu à une date tenant compte de ce 14 mai 2023 où légalement les députés de la 9ème législature entreront  en fonction. Ils arriveraient au terme de leur mandat au mois de février de 2026, année électorale déclarée constitutionnellement en République du Bénin, pour l’alignement des différents mandats, l’élection couplée des législatives et des communales et l’élection du duo présidentiel dans la même année 2026. Selon la constitution révisée du 07 novembre 2019, le mandat des députés à partir de 2026 passe de 4 à 5 ans renouvelables deux fois (Article 80), et dans ses dispositions transitoires et finales, l’article 157-2, dit clairement que dans le cadre des élections générales de 2026, le mandat des députés qui seront élus en 2023 a pour terme, la date d’entrée en fonction des députés élus en 2026 à 00H, mais n’en précise ni la date du scrutin des législatives de 2023, ni le terme des députés de la 8ème législature. Quant aux dispositions du code électoral, il est important de se référer à certaines de ses dispositions pour apprécier la justesse ou non de la décision de la cour constitutionnelle. Le code électoral a pris soin de définir certains termes spécifiques pour éviter des interprétations variant selon  les enjeux du moment ou des explications « juridico-politiciennes ».

Ainsi nous allons nous consacrer essentiellement entre autres à deux définitions clés de l’article 1er des définitions du code électoral, à savoir, l’ “année électorale” et les “ élections générales” en République du Bénin. L’année électorale est « l’année au cours de laquelle ont lieu les élections législatives et communales simultanément, puis l’élection du président de la république ». Les élections générales, quant à elles sont définies comme suit « élections législatives et communales organisées simultanément, puis l’élection du président de la République au cours d’une même année ». Ainsi, dans les règles communes aux élections générales en République du Bénin, le code électoral fixe les élections couplées, législatives et communales au 2ème dimanche du mois de janvier de l’année électorale et le terme du mandat des députés qui seront élus en 2023 à la date d’entrée en fonction des députés élus en 2026 dans le cadre des élections générales.

Au vu de ces quelques points d’éclaircissement, on peut d’une part féliciter les membres de la CENA pour leur sens aigu de responsabilité citoyenne et de leur souci d’organiser les élections législatives de 2023 dans la paix. Dans le même temps on est en droit de se  demander  quelles sont les dispositions de la constitution et du code électoral qui permettent de réduire ou d’allonger un mandat constitutionnel en cours ? Le mandat des députés de la 8ème législature est bien de 4 ans, et continue de courir jusqu’au 14 mai 2023 à minuit,  et ce malgré la volonté politique et du peuple d’organiser des élections générales, dans l’objectif d’aligner les mandats et d’avoir une seule année électorale en République du Bénin.

Le fait de décider d’organiser les élections législatives, le 2ème dimanche du mois de janvier 2023 et de fixer la rentrée parlementaire de la 9ème législature au 2ème dimanche de février 2023, est une mauvaise compréhension, lecture ou interprétation des dispositions du code électoral. La cour constitutionnelle doit s’approprier la compréhension et les inquiétudes de la CENA, en permettant à la 8ème législature d’aller au terme de son mandat en mai 2023 et de situer l’opinion nationale, en rapportant simplement sa décision d’organiser les législatives en janvier 2023. Cette situation de clair-sombre dans certaines dispositions de nos textes de loi, interpelle les députés qui initient et votent les lois à prendre leurs responsabilités pour doter notre pays des lois claires, limpides et sans ambigüité aucune et à ne plus les voter dans la précipitation.

Face à tout ce qui précède, nous invitons avec grand respect les prestigieux et éminents membres de la cour constitutionnelle, à  revoir avec la sagesse qui les caractérise, la décision DCC22-065 du 24 février 2022 afin que les législatives de 2023 se déroulent conformément aux dispositions de fin de mandat des députés de la 8ème législature dont le terme est le 14 mai 2023, date à partir de laquelle le décompte pour l’organisation des élections législatives de 2023 va commencer.

Nous devons absolument éviter de créer des crises ou des tensions évitables. Mon appel va particulièrement à tous nos hommes et femmes politiques, toutes tendances confondues,, surtout à nos gouvernants et à toutes les institutions de la République, afin qu’ils évitent de créer des situations qui peuvent engendrer des frustrations et des menaces à la paix et à la quiétude des populations. Sur ces questions sensibles, les populations Béninoises attendent que leurs frères et sœurs intellectuels, juristes, les hautes personnalités montent au créneau pour leur apporter objectivement la lumière et les éclairer sur ces enjeux de haute portée nationale. Depuis cette décision de réduction des mandats des députés de la 8ème législature, de la fixation du scrutin des législatives 2023 au 2ème dimanche de janvier 2023, c’est presque un silence plat comme ce fut dans les cas des fautes majeures et mineures lors des législatives de 2019 et la rallonge de 48 jours supplémentaires ajoutés au mandat du président élu en 2016.  Nous devons éviter des erreurs surtout en matière d’application des lois, et si nous en faisons, nous devons avoir l’humilité intellectuelle ou patriotique de les corriger, ceci pour le bonheur de notre pays.

Quand bien même les décisions de la cour constitutionnelle sont sans recours, elles peuvent être rapportées en cas de besoin. Enfin, j’invite les hautes personnalités, les hauts juristes, les intellectuels émérites, les anciens présidents de la cour constitutionnelle, les femmes et hommes politiques et la société ‘’civile’’, à faire marcher le génie béninois pour que la cour constitutionnelle rapporte sa décision relative à la date du scrutin des législatives de 2023. Notre pays en sortira grandi. /.

Présenté par GBEOUEZOUN Dorothé KOYOTE/Matin Libre

Narcisse Tomèty : « Poutine n’est pas fou, c’est le plus lucide et le plus intelligent de tous les chefs d’État de la planète » (Opinion)

L’impuissance est aussi une compétence de la puissance

L’incompétence en cascade n’est pas qu’une absurdité des Etats faibles qui s’embourbent dans des inepties; les Etats dits puissants ont aussi les impuissances de leurs puissances avec des chaînes décisionnelles pas toujours efficaces malgré la haute technologie d’aide à la décision et c’est là leurs sources de panique mondiale, l’éthique étant en panne partout dans le monde.

Il n’existe plus une communauté internationale puisque le droit international ne s’applique qu’aux États militairement faibles de la planète. Le club des membres permanents du conseil de sécurité n’est rien d’autre qu’un laboratoire de fabrication des plus gros mensonges et des rapports de forces du monde. Toutes les pires violences du monde sont provoquées ou épaulées par un ou deux membres permanents du conseil de sécurité. C’est un club de toutes les indignités et hypocrisies en matière de paix et de sécurité. Le conseil de sécurité souffre d’une crise de vocation.

Il faut se rendre à l’évidence qu’aucune guerre n’est militaire, les militaires sont utilisés pour faire des guerres politiques, géopolitiques et économiques. Il faut le savoir. Les armes, les armées et les services de renseignements ne sont que des moyens de conquête, elles ne sont pas la raison d’être de la guerre.

Les Africains qui sont allés voter à l’assemblée générale des nations unies pour condamner la Russie n’ont fait que du théâtre. Ceux qui ont fait du non-alignement sont intelligents et plus sages. C’est par le non-alignement qu’on produit les rapports de flux pour sortir une crise des rapports de force.

Comme quoi, se bomber le torse pour jouer au fort finit par vous mettre nu. Car quelqu’un finira par vous prouver les limites de vos illusions de puissance quand viendra le moment.

L’Occident croit être puissant tout le temps, voilà une Russie avec son Poutine qui a le bouton nucléaire en main et l’o.t.a.n qui se met à danser du tango. Poutine n’est pas fou, c’est le plus lucide et le plus intelligent de tous les chefs d’État de la planète. Un stratège hors pair et hors-classe et jamais hors-jeu.

Je ne saurais soutenir ni une dictature ni une barbarie quelles que soient leurs formes.

Poutine a su exploiter toutes les erreurs et les fautes graves de déstabilisation des Etats militairement faibles commises par les Occidentaux, surtout ceux qui siègent comme membres permanents du conseil de sécurité.

Poutine est un vrai chef qui sait se faire obéir, un vrai manageur qui sait faire réfléchir et un grand leader qui sait tirer son pays vers le haut pour sa grandeur afin d’influencer le monde entier. J’ai du mal à prendre Poutine pour un dictateur. En revanche ceux qui manipulent les décisions du conseil de sécurité pour aller tuer des chefs d’État d’autres pays en vue de déclencher des guerres de pillage des ressources de ces pays sont les vrais dictateurs.

L’Afrique doit ouvrir grandement ses yeux pour bien voir. La roue de l’histoire est la seule qui tourne dans les deux sens. Tout vous rattrape dans la vie : effet boomerang. Patience dans la lucidité !

Les dictatures africaines sont une déclinaison miniaturisée de la manière dont fonctionnent les membres permanents du conseil de sécurité des nations-unies : de gros menteurs, de gros manipulateurs, de gros torpilleurs du droit international, de gros pourchasseurs d’intérêts vaniteux.

Nous préférons l’humanisme à la dictature et à la démocratie. Prendre l’Occident pour une sphère de civilisation démocratique n’est désormais qu’une illusion. Prendre la Chine et la Russie pour les Etats les plus dangereux de la planète et les assimiler par ailleurs à des capitalistes déguisés, il est extrêmement difficile de ne pas confondre dictature et démocratie. La bataille pour une humanité plus juste reste un défi pour sauver l’existence humaine.

 

 Simon Narcisse Tomèty

Institutionnaliste de reformes publiques