Congrès extraordinaire du parti FcBe: Soutien renouvelé à Yayi et Koutché

Les membres du  parti  Force cauris pour un Bénin émergent (FcBe)  n’abandonnent  pas Boni Yayi et Komi Koutché. En marge du congrès extraordinaire du parti organisé les 28 et 29 décembre dernier, ils ont réitéré leur soutien au président d’honneur et au  2ème secrétaire exécutif national du  parti, victimes selon eux, d’une chasse aux sorcières.

Manassé AGBOSSAGA

Le congrès extraordinaire du parti FcBe a été l’occasion pour les responsables de réaffirmer leur soutien à Boni Yayi et Komi Koutché. En effet, les responsables du parti ont présenté deux motions de soutien prises au profit de ces derniers.

Et l’honneur fut d’abord accordé à l’honorable Nourénou Atchadé pour présenter le contenu de la motion de soutien au président d’honneur du parti, Boni Yayi. Selon la lecture faite par l’honorable Atchadé, le parti FcBe «  apporte son soutien indéfectible au président Boni Yayi face aux attaques,  dont il est victimes dans le procès Icc service ».

Ainsi, les ‘‘Cauris’’ fustigent les  « propos tendancieux du procureur spécial de la Criet, tenu le mercredi 26 décembre 2018 » et mettent « en garde le pouvoir de la rupture contre les conséquences de cette parodie de justice fait de propos contradictoires et diffamatoires». Puis d’inviter « tous les militants FcBe au calme et à la sérénité face aux provocations et intimidations de tout genre et à se mobiliser pour une victoire certaine aux législatives de 2019 ». Quant à la motion de soutien à Komi Koutché, 2ème Secrétaire exécutif national adjoint, elle a été lue par Bill Souleymane Kingninnouho.

 Cette résolution porte le soutien parti à leur « camarade », mais également des griefs contre le pouvoir de la rupture. En effet, le parti FcBe «  dénonce le silence hypocrite et suspicieux du gouvernement de la rupture » au sujet de  l’arrestation de l’ancien ministre des Finances.

Pour les ‘‘Cauris’’,   cette arrestation est arbitraire et viole les droits du  l’ex-ministre d’Etat.  Face à cela, le parti FcBe invite les autorités espagnoles à éviter le piège du gouvernement de la Rupture en libérant au plus tôt Komi Koutché.

En attendant une réponse favorable à cette requête, le parti « apporte son soutien indéfectible » à Komi Koutché, face à ce qui est qualifié « d’épreuve douloureuse »

Au parti FcBe, la solidarité prime donc avant tout.

.MOTION DE SOUTIEN AU PRESIDENT D’HONNEUR DU PARTI , DR BONI YAYI

– Considérant la chasse aux sorcières déclenchée par le pouvoir de la ruse et de la rage contre les premiers responsables du parti Force cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) ;
– Considérant la programmation précipitée du procès ICC-Services ;
– Considérant que la programmation de ce procès vise à salir l’image du Président d’Honneur du parti FCBE dont la popularité fait trembler la rupture et ses alliés ;
– Considérant les déclarations tendancieuses du Procureur Spécial de la CRIET lors du procès ICC-Service, le mercredi 26 décembre 2018, déclarations tendant à encourager les témoins et sachants à mentir et à diffamer des personnalités en vertu d’une immunité dont ils seraient couverts ;
– Considérant les déclarations du procureur spécial de la CRIET qui prédit l’issue de toute procédure judiciaire intentée contre les témoins manipulés et menteurs ;
– Considérant les propos du Procureur Spécial de la CRIET visant à intimider des coordonnateurs d’un certain parti politique à qui il dénie le fait la liberté d’expression et la libre animation de la vie politique ;
Le parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), réuni en congrès les 28 et 29 décembre 2018 :
 apporte son soutien indéfectible à son Président d’Honneur, le Dr Boni YAYI face aux attaques dont il est victime dans le procès ICC-Service;
 met en garde le pouvoir de la rupture contre les conséquences de cette parodie de justice fait de propos contradictoires et diffamatoires ;
 dénonce les propos tendancieux du Procureur Spécial de la CRIET tenus le mercredi 26 décembre 2018 ;
 invite tous les militants FCBE au calme et à la sérénité face aux provocations et intimidations de tout genre et à se mobiliser pour pour une victoire certaine aux législatives de 2019.

Fait à Abomey-Calavi, le 29 décembre 2018
Le Congrès

MOTION DE SOUTIEN AU 2ème Secrétaire Exécutif National Adjoint du parti : KOMI KOUTCHE

Depuis l’avènement du pouvoir de la rupture, des audits ciblés sur des périodes variables au choix du pouvoir sont commandités pour persécuter tous ceux qui ont une position divergente à celle du président TALON.
Dans ce cadre, le camarade KOMI KOUTCHE, 2ème Secrétaire Exécutif National Adjoint du parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) s’est vu poursuivi sur plusieurs fronts dont celui de sa gestion du Fonds National de la Microfinance (FNM).
– Considérant que le militant KOMI KOUTCHE s’est toujours montré disponible à répondre de ses actes ;
– Considérant la tortue morale infligée à notre camarade depuis l’avènement du pouvoir de la rupture (annulation du passeport, exhumation de dossier déjà vidé par la juridiction compétente) ;
– Considérant l’arrestation arbitraire du militant KOMI KOUTCHE en Espagne suite à un mandat délivré clandestinement par le gouvernement de la rupture alors que l’intéressé se rendait à Paris pour une Conférence publique de l’opposition ;
Le parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), réuni en congrès les 28 et 29 décembre 2018 :
 Dénonce le silence hypocrite et suspicieux du gouvernement de la rupture sur l’arrestation arbitraire du militant KOMI KOUTCHE ;
 Dénonce cette arrestation arbitraire qui viole les droits du militant KOMI KOUTCHE ;
 Apporte son soutien indéfectible au militant KOMI KOUTCHE face à cette épreuve douloureuse qu’il traverse ;
 Lance un appel au gouvernement espagnol afin d’éviter le piège du gouvernement de la rupture et de libérer au plus tôt le militant KOMI KOUTCHE.

Fait à Abomey-calavi, le 29 décembre 2018

Le Congrès

Ecureuils cadets Gate: Même pas un petit mot d’excuse de Talon dans son discours

Dans un discours de 35 pages, le chantre du Nouveau départ n’a pas évoqué la disqualification des Ecureuils cadets des éliminatoires de la Can 2019 pour tricherie d’âge. ..

Conformément à la Constitution, le chef de l’Etat a présenté, le jeudi 27 décembre 2018  à Porto-Novo devant les députés,  l’Etat de la Nation. A l’occasion, Patrice Talon a préféré présenter  les réalisations de son gouvernement dans les  secteurs de  l’économie, la politique, la culture, le social, le sport, …Mais aucun mot sur l’affaire baptisée « Ecureuils cadets Gate ».

Manassé AGBOSSAGA

 Dans un discours de 35 pages, le chantre du Nouveau départ n’a pas évoqué la disqualification des Ecureuils cadets des éliminatoires de la Can 2019  pour tricherie d’âge.

« … En cela, nos sportifs ont un rôle non négligeable à jouer, tant leur rayonnement peut contribuer à la visibilité du pays.Qu’il me soit donc permis, de me réjouir avec vous de  leurs performances de plus en plus remarquables  dans toutes les disciplines. Notre pays sort enfin de la philosophie de la simple participation aux compétitions pour commencer à exceller. Les résultats positifs s’inscrivent dans une perspective durable et non plus conjoncturelle. Notre subvention accrue aux fédérations sportives, la politique que nous déployons pour le financement du sport par les grandes sociétés,  l’institution des classes sportives et des classes culturelles, l’institution des associations sportives communales, la construction des stades omnisports communaux dont 22 ont été déjà lancés cette année, sont de nature à soutenir cette dynamique positive. Dynamique qui sous tend aussi notre quête de lendemains meilleurs », voici le bilan au plan sportif fait par le chef de l’Etat.

Pas donc un mot,  encore moins une virgule d’excuse du gouvernement au peuple béninois sur l’affaire baptisée « Ecureuils cadets Gate ». Et pourtant  en septembre,  le « Bénin sportif griffé régime de la Rupture » se révélait à la face du monde comme un pays  de tricheurs amateurs. La Confédération africaine de football (Caf)   avait  disqualifié le Bénin pour avoir amené à Niamey une dizaine de « pépés », qui se sont fait passer pour des enfants de moins de 17 ans. Après les contrôles IRM de l’âge des joueurs, 10 pseudos cadets sont donc tombés dans la nasse sur 18.

 Cette triste actualité a ainsi fait la une des médias étrangers. De l’Afrique, en Europe en passant par l’Asie, les médias sportifs ont vite fait de caricaturer le Bénin comme étant un pays de tricheur.

A cela, il faut ajouter les moqueries  et tacles dont ont été victimes les béninoises et béninoises sur les réseaux sociaux.

Si à l’époque le ministre des sports, Oswald Homéky s’était empressé de se dédouaner, ajouté à l’interpellation des différents mis en cause par la Justice, il serait erroné  de croire que l’affaire est réglée. Car, le mal est déjà fait. Et l’histoire retiendra que c’est sous le président Patrice Talon que le Bénin a connu sa deuxième disqualification à une compétition de jeunes pour tricherie sur l’âge des joueurs, après celle enregistrée en 2014 sous Boni Yayi. A ce niveau, il aurait été judicieux que le chef de l’Etat  présente ses excuses et  rassure le peuple béninois qu’il s’agissait juste d’une erreur de parcours et non une volonté de faire comme son prédécesseur. Son silence sur le sujet explique d’une certaine façon  la seconde tentative de tricherie lors du tournoi de l’Ufoa où les membres de la Fédération béninoise de football et l’encadrement technique des Ecureuils s’apprêtaient, après l’incident de Niamey, à amener à Lomé des joueurs qui ne répondent pas au critère d’âge.

Promesse de devenir Pasteur après son mandat : Boni Yayi drible Jésus et Dieu

On connaissait de Boni Yayi sa capacité à lancer les travaux sans que les fonds ne soient disponibles, trompant ainsi la vigilance de ses concitoyens ou encore ses paroles mielleuses pour s’attacher la sympathie des populations. Mais ce qu’on ignorait d l’ancien locataire de la marina, c’était sa capacité à tromper l’Eternel Tout puissant et son fils.

En effet le très croyant Boni Yayi qui à l’occasion de la cérémonie de présentation du rapport de la commission Gnonlonfoun en 2012 rassurait de servir Dieu à la fin de son mandat n’a toujours pas tenu promesse.

« C’est une lourde responsabilité. Je l’ai dit aux Nations Unies, devant le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, je l’ai dit au Président Obama qui, d’ailleurs pour la petite histoire, me demandait pour la circonstance :  » Donc, on vous a suivi, vous dites que vous partez. C’est rare en Afrique « .
J’ai dit :  » Oui, ça doit se faire « .  » Qu’est-ce que vous allez faire après ? « . Je dis :  » Je vais être Pasteur « .  » Invitez-moi lors de vos prédications pour prêcher l’évangile « . Je dis :  » ça se fera, mais attention ! Si vous venez, vous allez limiter les membres de sécurité parce que je vis dans une brousse « ’. », rassurait pourtant Boni Yayi.

Après son départ de la marina en 2016, Boni Yayi a semble-t-il mis au placard cet engagement pris devant les humains et devant l’Eternel. Et depuis, l’homme s’est curieusement retrouvée une nouvelle passion pour les choses du monde.  Ainsi malgré sa promesse de servir uniquement Dieu, ‘‘l’homme de la Refondation et du changement’’ a pris avec plaisir sa nomination au Conseil d’administration de l’Institut de l’Unesco pour l’apprentissage tout au long de la vie (Uil) basé à Hambourg en Allemagne. Le show médiatique par les organes proches de l’ancien président sur le sujet en dit long.

S’en suivra, la désignation de Boni Yayi au poste de président d’honneur du parti Force cauris pour un Bénin émergent, sa désignation comme observateur pour les institutions africaines lors des élections dans certains pays d’Afrique et autres.

Mieux, il se murmure que l’ancien président est candidat aux prochaines législatives dans la 8è circonscription électorale.

Et dire que Boni Yayi martelait que nous « devons un total respect au créateur ».

Manassé AGBOSSAGA

Trois ans après son enlèvement manqué: Azannaï pardonne Yayi, mais…

Le 4 mai 2015, des gendarmes et des éléments de la garde républicaine avaient fait irruption au domicile de  Candide Azannaï sis à Zogbo, sans toutefois réussi à le chopper. Trois ans après ce malheureux événement, le président du parti Restaurer l’Espoir rassure qu’il a pardonné  Boni Yayi, à l’époque président de la République.  Mais,  …

Le 4 mai 2015, des gendarmes et des éléments de la garde républicaine avaient fait irruption au domicile de  Candide Azannaï sis à Zogbo, sans toutefois réussi à le chopper. Trois ans après ce malheureux événement, le président du parti Restaurer l’Espoir rassure qu’il a pardonné  Boni Yayi, à l’époque président de la République.  Mais,  …

Manassé AGBOSSAGA

Trois après,  le parti Restaurer l’Espoir se souvient de la tentative manquée d’enlèvement de son président. Ce vendredi 4 mai 2018 à l’hôtel Azalaï de la plage de Cotonou, les militants du parti   ont  commémoré ce triste évènement, sous le thème « jeunesse et défi du développement : s’insurger contre le complot du désert de compétences ».

A l’occasion, Candide Azannaï a, en son nom et celui de son épouse, exprimé sa gratitude au peuple béninois qui s’est levé le 4 mai 2015 pour se dresser  contre les « imposteurs, les dictateurs, les despotes » de l’époque.

« Si vous n’aviez pas répondu à l’appel des jeunes de Zogbo, si vous n’aviez pas répondu à l’appel de mon épouse, du parti je serai sous terre,  je n’aurai plus de chair sur les os.  Je ne serai plus vivant », a-t-il lancé.

Le président du parti Restaurer l’Espoir confie à cet effet que les 15 (quinze) gendarmes et les 9 (neuf) éléments de  la garde républicaine venus à son domicile avaient reçu l’ordre de l’enlever mort ou vivant. A en croire ses confidences,  l’ordre aurait   été donné au domicile de l’ancien  chef de l’Etat, Boni Yayi.  Et là-dessus, Candide Azannaï rassure  avec un bémol qu’il a pardonné l’ancien président de la République.

«Nous n’allons jamais oublier. La commémoration chaque année du 4 mai est pour dire plus jamais ça … J’ai pardonné au nom de l’intérêt  général et du pays, mais je célèbrerai toujours aussi longtemps que je le peux…», a ajouté Candide Azannaï.

Boni Yayi doit en tenir compte…

Avec ses 13 propos : Gbadamassi a fait danser Takou, taclé Atao et Yayi

Les députés du Bloc de la majorité parlementaire (BMP) ont effectué ce mardi 27 février 2018 à l’hôtel Azalaï de la plage de Cotonou leur rentrée politique. Et pour ce début des classes, le ‘‘Professeur de sciences politique’’ s’est illustré comme à l’accoutumée dans ses déclarations ironiques. De sa prise de parole alors qu’il n’était pas annoncé dans le protocole, aux descentes politiques de l’ancien président de la République, Boni Yayi en passant par les déboires de son collègue, …

Les députés du Bloc de la majorité parlementaire (BMP) ont effectué ce mardi 27 février 2018 à l’hôtel Azalaï de la plage de Cotonou leur rentrée politique. Et pour ce début des classes, le ‘‘Professeur de sciences politique’’ s’est illustré comme à l’accoutumée dans ses déclarations ironiques. De sa prise de parole alors qu’il n’était pas annoncé dans le protocole, aux descentes politiques de l’ancien président de la République, Boni Yayi en passant par les déboires de son collègue, Mohamed Atao Hinnouho, Rachidi Gbadamassi  a fait marrer et danser le très célèbre journaliste Aboubakar Takou,  et une bonne partie des journalistes présents. Kpakpato Médias revient sur ses 13 propos chics-chocs.

1)

« En venant ici aujourd’hui,  je n’avais pas l’intention de prendre la parole,  mais comme le coordonateur a insisté et comme je ne veux pas faire preuve d’indiscipline politique,  je vais juste placer un petit mot »

2)

« Nos amis  d’en face confond (ici le professeur politique a oublié ses notes de conjugaison) la foule et le peuple. C’est la foule manipulée qui est contre les reformes. Le peuple béninois, le peuple souverain est pour les reformes »

3)

« La voie royale pour accéder à la magistrature suprême est la voie des urnes. L’insurrection populaire n’aura pas lieu, parce que le peuple béninois est un peuple mature »

4)

« Nous avons la ferme conviction que le président Patrice Talon va étonner positivement le Bénin et le monde  à travers ses reformes. La femme lorsqu’elle est enceinte, elle éprouve la tristesse, elle sent les douleurs mais après l’accouchement,  elle est heureuse  parce qu’un beau bébé est né. C’est ça les reformes ».

5)

« Actuellement le président Patrice Talon respecte le principe de la séparation de pouvoirs. Ce n’est pas Patrice Talon qui arrête. Patrice Talon mène la lutte contre la corruption d’une manière légale ».

6)

« Le dossier ‘‘Atao Gate’’ a commencé au moment où il était dans la mouvance présidentielle. C’est parce qu’il n’a pas de solution qu’il a migré vers l’opposition, pensant que c’était une couverture. Mais l’opposition n’est pas une couverture. Le problème de faux médicament est un problème de santé publique. C’est un problème d’image pour notre pays. Nous n’avons pas dit que notre collègue Atao est complice ou est coupable, seule la justice béninoise peut le démontrer ».

7)

« Au temps de Yayi Boni dans le dossier PPEA 2, moi j’étais mouvancier de bon teint et j’ai combattu farouchement la levée d’immunité de Kassa, parce que je savais que c’est un faux dossier monté pour finir avec un potentiel candidat ».

8)

« Le parlement béninois n’est pas un parlement de caisse de résonance. Le parlement béninois n’est pas un parlement aux ordres.  Nous votons selon notre intime conviction. Nous ne votons pas par pression. Nous ne sommes pas des manipulés ».

9)

« Aujourd’hui quand vous voyez les députés au Parlement, en tout cas quand on prend le président Houngbédji, Amoussou, Idji et consorts,  Nago, quand on parle de l’expérience parlementaire, on ne peut plus nous dire que nous sommes des petits parlementaires. Ça c’est une réalité indéniable ».

10)

« Nous devons voter une loi à l’Assemblée nationale pour interdire que tout juge doit être récusé.  Tout juge qui va juger les députés va être récusé parce qu’il s’agira d’un règlement de compte ».

11)

« On en veut à Patrice Talon parce que Patrice Talon veut lutter contre la corruption,   et la lutte contre la corruption, nous devons aller  loin ».

12)

« Nous n’avons pas peur des débats. Invitez les députés de la minorité, invitez les députés de la majorité pour les débats, nous nous voulons des débats contradictoires ».

13)

« C’est le vrai peuple qui avisera.  Ce n’est pas la foule. On attend en 2019 pour savoir qui a le peuple avec lui ».

Réalisation : Manassé AGBOSSAGA

Adresse pacifique de Yayi à Talon : La preuve que les loups évitent de se manger entre eux

Présent au congrès des Forces cauris pour un Bénin émergent (FcBe) le samedi 10 février  dernier à Parakou, Boni Yayi a adressé un message pacifique  à l’endroit de son successeur, Patrice Talon. Si cette posture  traduit une sagesse, elle confirme toutefois que les loups ne se mangent pas entre eux, ou sinon qu’ils font tout pour ne pas se manger entre eux…

Présent au congrès des Forces cauris pour un Bénin émergent (FcBe) le samedi 10 février  dernier à Parakou, Boni Yayi a adressé un message pacifique  à l’endroit de son successeur, Patrice Talon. Si cette posture  traduit une sagesse, elle confirme toutefois que les loups ne se mangent pas entre eux, ou sinon qu’ils font tout pour ne pas se manger entre eux.

Manassé AGBOSSAGA

Le doux discours de Boni Yayi à l’endroit de celui qu’il considère désormais comme ‘‘son frère et ami’’ n’est en réalité que la suite logique d’un processus de pacte de non agression entre son successeur et lui.  Très tôt, l’ancien président de la République et l’actuel locataire de la marine ont posé des actes de non déclaration de guerre, après la longue guéguerre de 2012. Après l’élection de Patrice Talon malgré tous les moyens mis en marche par le leader des ‘‘Cauris’’ pour empêcher cette victoire, Boni Yayi a vite fait d’offrir une bible à son successeur. Au-delà des diverses appréciations  et interprétations, ce geste a démontré la volonté  de l’ancien président de la République de ramener la balle à terre et de ne pas renforcer le front de guerre.

Ensuite, il y a eu ce rendez-inattendu de l’autre côté de la lagune ébrié. A leur grande surprise, les béninois ont été informés d’une tentative de réconciliation entreprise par les présidents ivoiriens Alassane Dramane Ouattara  et Faure Eyadéma, en avril 2016.  Comme l’a révélé le magazine panafricain Jeune Afrique, « Boni Yayi et Patrice Talon se sont parlé pendant près de 4h dans les salons de la résidence Ado d’abord entourés de Solitoki Esso, ministre d’Etat en charge des affaires présidentielles du Togo, de Reckya Madougou, ancien garde des sceaux et ministre de la Justice du Bénin, des ministres  ivoiriens de l’intérieur Hamed Bakayoko et des affaires étrangères Mabri Toikeuse,  puis des présidents ivoiriens et togolais.

Ce début de réconciliation  a cédé place au  rendez-vous médiatisé du 18 avril 2016 où les ‘‘ennemis d’hier’’ ont devant la presse ivoirienne signé le calumet de la paix. « Il y avait cette complicité entre mon frère Patrice et moi », avait lancé l’homme de Tchaourou.

Fidèle à ce pacte de non agression, Boni Yayi a adressé un message pacifique à son frère ce samedi 10 février. Présent au congrès des FcBe, l’ancien président de la République  pourtant habitude aux invectives, n’est pas tombé dans les attaques. Pour sa première déclaration officielle depuis son départ de la marina, ‘‘Yinwè’’ s’est voulu être l’apôtre d’un discours rassembleur et pacifique, surtout à l’endroit du magnat du coton.

« Patrice talon, c’est mon frère,  c’est mon ami, Je voudrais demander à mon frère d’écouter le peuple », a martelé Boni Yayi.

C’est donc une évidence, les querelles entre les deux hommes sont voilées pour rester en phase avec l’adage qui dit que « les loups ne se mangent pas entre eux ».

Pendant que la farce a lieu, les klébés comme Rachidi Gbadamassi, Barthélémy Kassa, Frédéric Béhanzin, d’une part  seront obligés de ravaler leur vomissure pour éviter de se faire broyés.

C’est aussi ça la politique !

Après sa sortie de prison: Robert Yèhouénou règle ses comptes avec Talon, Béhanzin et consorts (Le président du MozeBe revient sur ses relations avec Boni Yayi et son empire financier)

La gouvernance Talon, ses relations avec Boni Yayi, son ‘‘empire financier’’, le remaniement,  le Ravip,  et autres.   Le président du   Mouvement des zémidjans pour un Bénin d’espoir (Mozebe), aborde sans tabou ses sujets. Dans un entretien exclusif qu’il a accordé à la rédaction de Kpakpatomédias, Robert Yèhouénou, placé sous mandat de dépôt en novembre 2016 dans la supposée affaire de mauvaise gestion à la Société d’exploitation et de gestion du guichet unique du Bénin (Segub), puis  libéré il y a quelques mois grâce à un non lieu prononcé passe au scanner l’actualité nationale ainsi que la sienne…

La gouvernance Talon, ses relations avec Boni Yayi, son ‘‘empire financier’’, le remaniement,  le Ravip,  et autres.   Le président du   Mouvement des zémidjans pour un Bénin d’espoir (Mozebe), aborde sans tabou ses sujets. Dans un entretien exclusif qu’il a accordé à la rédaction de Kpakpatomédias, Robert Yèhouénou, placé sous mandat de dépôt en novembre 2016 dans la supposée affaire de mauvaise gestion à la Société d’exploitation et de gestion du guichet unique du Bénin (Segub), puis  libéré il y a quelques mois grâce à un non lieu prononcé passe au scanner l’actualité nationale ainsi que la sienne. Il en profite aussi pour donner des coups à Patrice Talon, Frédéric Béhanzin et à ses détracteurs.  

Kpakpatomédias: Robert Yèhouénou, vous êtes le président du Mouvement des zémidjans pour un Bénin d’espoir  (Mozebe), ex- Mouvement des zémidjans pour un Bénin émergent. Depuis l’avènement du régime du Nouveau départ, votre mouvement est inactif. Qu’est ce qui justifie cet état de chose ?

Robert Yèhouénou: Effectivement, je suis le président du Mouvement des zémidjans pour un Bénin d’espoir  (Mozebe), ex-Mozebe. Le Mozebe est un mouvement né avec les dents. Contrairement  à ce que  pensent certains, le Mozeb n’a pas  disparu avec l’avènement du régime de la Rupture.  Le Mozeb est là, existe et sera là à toutes les occasions. Nous avons juste fait un repli tactique. On dit pour  bien sauter, il faut reculer. Nous avons fait ce repli tactique, et maintenant nous sommes en train de nous apprêter pour bien bondir, non sur des hommes,  mais sur le régime de la dictature, le régime despote, le régime autocratique de Patrice Talon qui ne fait qu’affamer le peuple.

Avec le Mouvement des zémidjans pour  un Bénin émergent (Mozebe), vous vous êtes fait remarquer comme soutien numéro 1 de  Boni Yayi, même si au finish vous l’avez lâché. Quelles sont aujourd’hui vos relations avec l’ancien président de la République ?

(Rire)… Non,  je ne l’ai pas lâché. C’est parce que lui aussi à un moment donné n’avait pas tenu ses promesses. J’appartiens à une corporation. Il a promis un milliard aux zémidjans  pour leur reconversion. Mais,  le moment venu,  il ne l’a pas fait.

Les collègues m’ont dit Monsieur  le  président si vous ne vous manifestez pas pour nous décrocher notre milliard, on va vous lâcher. Mais, moi j’ai besoin de ceux-là pour être encore crédible. Donc,  je n’ai fait que suivre la voie des zémidjans.

Le président Boni Yayi,  a compris cela, mais c’était trop tard. Les conséquences sont aujourd’hui incalculables. Sinon nos relations sont bonnes.

A quand remonte votre dernière rencontre avec le président Boni Yayi ?

(Rire)…On se voit, mais pas officiellement comme d’habitude. Mais on se voit, on se salue. (Sourire)… En tout cas, nous avons gardé de bon rapport.

Sinon aujourd’hui vous êtes avec  Boni Yayi, Sébastien Ajavon, … 

Moi aussi j’aviserai. (Rire)…

Vos détracteurs vous accusent d’utiliser les zémidjans pour améliorer votre situation financière, votre condition de vie. Certains disent d’ailleurs que vous roulez en véhicule pendant qu’eux conduisent des motos. Que répondez-vous à ces accusations ?

J’entends ces critiques.  Mais  vous savez, c’est humain. La mentalité humaine est autre chose. Quand j’étais à Fifadji en train de vendre le croupion de dinde et le ‘‘piron’’, est-ce qu’ils savaient ce que je faisais avec mon argent ? Certains ont même dit,  que j’ai construit des maisons  à étage.  Je n’ai jamais construit un rez-de-chaussée, même ma véranda, j’ai envie de la couler mais je n’y arrive pas, parce que ça a un coût.  Des gens véhiculent des informations erronées, tronquées.

C’est vrai que chacun à son luxe ou son plaisir. Moi, j’ai de véhicule,  mais je ne le dois  pas à la politique uniquement. J’ai des activités. J’ai géré un projet Belge qu’eux autres ne savent pas. Ils peuvent aller se renseigner  à la Confédération des syndicats autonomes du Bénin. J’ai géré un projet Belge pour mon syndicat. Et ce projet, je ne peux pas vous mentir et dire que je n’ai rien tiré comme profit dedans.

Après ça, j’ai d’autre chose. Je suis à Cotonou mais au moment des travaux champêtres, je disparais. Mais,  ils ne savent pas là où je vais. Je vais cultiver. Evidemment,  je ne tiens plus la houe et la machette, mais je donne de l’argent à des gens pour les travaux champêtres. Eux autres,  ils achètent le maïs avant de manger, mais  moi je n’ai jamais acheté du maïs avant de manger.

Les gens ont même dit que j’ai des fermes d’élevage. Là encore je vous dis que  c’est ma maison,  que j’ai divisé en deux pour prendre un côté pour l’élevage.  C’est ce qu’ils n’ont pas compris. Donc,  c’est de l’intoxication pure.

Récemment on sait que vous avez eu des démêlés avec la justice. Dîtes-nous, où  en êtes-vous aujourd’hui ?

J’ai été une victime. Mais je remercie notre justice, qui a été indépendante et impartiale. Une justice qui n’a pas voulu suivre le pas politique, sans quoi je serai toujours en détention.

Si la justice avait été prise en otage, je serai encore en détention. C’est un non lieu qui finalement a été rendu par la Cour d’appel, et j’ai pu retrouver ma liberté. Je suis libre de mes mouvements.

Les gens ont  dit que j’ai empoché des millions, des milliards, c’est faux.

Les gens ont voulu profiter de mon arrestation pour pouvoir intoxiquer davantage le peuple. Les gens sont jusqu’à aller dire que je prends trois milliards par semaine ou par mois, c’est faux. L’argent incriminé n’a pas été donné à Robert Yèhouénou.  C’est donner à Mozebe pour payer le loyer du siège. C’est le président Boni Yayi même qui payait le loyer. Je ne sais pas quelle mouche a piqué Béhanzin pour qu’il vienne dire non,  n’allez plus chercher l’argent chez Boni Yayi, nous sommes tous de la mouvance,  je prends ça en charge. Il a fait ça avec son bénéfice réalisé de la prostitution politique. Aujourd’hui,  il va à la rupture et il veut me livrer.

L’autre chose, quand j’ai demandé pourquoi tous ceux qui étaient dans le bureau n’ont pas été arrêtés, on m’a dit que c’est parce que je suis le président. Mais Frédéric Béhanzin n’a pas donné d’assistance uniquement à Mozebe. Il en a donné à plus de 10 groupes.  Pourquoi ces dix groupes là n’ont pas été arrêtés ?  Vous comprenez donc qu’on voulait juste m’humilier, m’abattre pour  que mon organisation se disloque.

Le Berger a été attaqué, on a cru que les brebis vont se disperser, mais les brebis se sont cachées  pour attendre la sortie de leur berger. Ils sont encore avec leur berger. Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent.

Le régime Talon est venu pour régler les comptes à ceux qui lui avaient créé des ennuis.

Si vous le voulez bien, abordons à présent l’actualité nationale. Le président Patrice Talon a pris les reines du pays depuis le 6 avril 2O16.  Comment appréciez-vous la gestion du pays ?

Le peuple a été dupé. ‘‘Agbonnon’’ n’est pas  venu pour redresser le pays, mais plutôt  pour le  piller.

Ce  n’est un secret pour personne que lorsque le régime Talon s’est installé, la première opération,  c’est le déguerpissement sauvage. Et  aujourd’hui nos femmes sont livrées à la prostitution. Ceux qui vendaient aux bords des voies n’ont plus de  places aujourd’hui pour exercer leurs activités. Nous sommes pourtant un pays pauvre. Nous avions toujours l’habitude de vendre aux bords des voies. Les femmes ont l’habitude de vendre aux bords des voies pour nourrir leurs familles. Aujourd’hui on a tout cassé pour dire qu’on veut embellir la ville de Cotonou. Montrez-moi où on est en train d’embellir la ville ?  Qu’est ce que cela a donné ?

Au contraire c’est devenu un dépotoir ou des urinoirs qu’on a créé. Allez à Tokpa, vous allez vous en rendre compte.

La chasse aux sorcières a continué.  Ça  a gagné le rang de ceux qui vendent les produits pharmaceutiques à Gbogbanou.

Nos sociétés sont en voie d’être bradées. Ceux qui sont en dessous et qui les rachètent, sont les amis du chef de l’Etat.  Ce sont les proches du président de la République.  On ne sait même pas si lui-même n’est pas en train de prendre certaines sociétés  en mettant le nom de ses amis dessus.

La Sonapra n’existe plus. Le coton, c’est Patrice Talon. Le port, le PVI, c’est lui. Un conteneur qui rentre aujourd’hui au port avant de sortir doit payer quelque chose à la  société de Talon. Et le PVI est en train de ruiner les populations.

Notre fameux sac  ordinaire qu’on appelle ‘‘Gbédji gblé’’ ou ‘‘bafana’’, avant c’était à  100 Fcfa, mais aujourd’hui, cela coûte  150 Fcfa. La tomate en boîte est passée de  250 Fcfa, à 300 Fcfa.  Le savon qu’on appelle Fanico que moi j’ai toujours acheté à 200, 225 Fcfa,  est à  400Fcfa actuellement. Voilà les effets corolaires, les impacts du PVI.

Au campus, les enfants des pauvres ne peuvent plus aller au campus.

Vous constatez que le peuple a été dupé et qu’aujourd’hui ce peuple n’a  plus rien à attendre du régime Talon. Il faut plutôt s’unir et dire halte à la gabegie, halte au désordre et au pillage de l’économie nationale.

Talon ne peut rien apporter à cette Nation que la misère et la faim

Quelle  lecture faites-vous du deuxième gouvernement de Patrice Talon, dévoilé le vendredi 27 octobre 2017 et qui comporte 22 membres, sans compter le ministre d’Etat Pascal Koupaki ?

Je crois que changer l’étiquette à la marchandise ne veut rien dire. La marchandise demeure la même. Ce gouvernement qui vient de connaître le jour ne peut rien apporter. Patrice Talon n’a fait que changer ceux qui sont peut-être un peu gênant dans le gouvernement. Il s’est débarrassé d’eux et a pris d’autres amis qu’il n’a pas pu recaser lors du premier gouvernement. Je ne sais pas si ce sont ceux là qui vont apporter quelque chose à la Nation.

L’actualité c’est aussi le Ravip, dont la première phase a démarré depuis le 1er novembre dernier. Votre position sur le Ravip ?

Je ne vais pas animer la polémique là-dessus. Ne faisons pas l’erreur de 2011. En 2011,  les opposants au régime Yayi ont dit,  nous n’allons pas nous faire enrôler.  Et ils ont été surpris lorsque la Cour constitutionnelle a déclaré que c’est avec ça qu’on ira aux élections. Des centaines de milliers d’électeurs n’ont pas pu se faire enrôler. Si tous s’étaient enrôlés, Boni  Yayi n’allait pas réaliser le Ko. Ceux qui devraient voter en principe pour l’opposition ne se sont pas faits enrôler parce qu’on leur a dit : n’allez pas vous faire enrôler.

Donc par rapport au Ravip, j’invite toute la population à aller se faire enrôler.  Mais,  nous allons nous battre pour que  Safran ne soit pas l’opérateur qui va faire le travail, puisque c’est un spécialiste de la fraude. C’est Safran qui a organisé le ko en Côte-d’Ivoire, les élections kenyanes ont été annulées grâce à Safran, en Guinée, la même chose, pareil au Niger.

Est-ce que c’est ça que nous allons amener ici ?  Nous, nous  voulons des élections transparentes et équitables. Si les élections étaient truquées en 2016, Patrice Talon n’allait pas être président de la République.

Safran a reçu l’accord gré à gré.  Comment on peut donner un marché de plusieurs milliards à des amis sans passer par des structures compétentes. Non,  ça c’est de la tricherie et de la fraude.

Mais le Ravip ne va pas servir  de fichier électoral…

Oubliez ! Patrice Talon  a dit qu’il va aviser,  et il est déjà en train d’aviser. Il veut passer par cette opération du Ravip pour bien se positionner,  mais il sera surpris.  Le peuple béninois est un peuple mûr.

Pour conclure

Le peuple doit barrer la route à Talon et à son équipe pour qu’ils ne pillent plus davantage l’économie nationale. Ce régime mange avec des perles.

Réalisation: Manassé AGBOSSAGA

Election de Boni Yayi en 2006 puis sa réélection en 2011: Les révélations de Dègla sur la contribution de Talon

S’il était presque inconnu des béninois avant que l’affaire tentative d’empoisonnement ne le révèle au grand public en 2012, Patrice Talon poussait et plaçait les pions dans l’ombre depuis fort longtemps. Un opérateur économique discret qui avait une main mise sur la classe politique béninoise. Et sur le plateau de l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de Radio Bénin de ce dimanche 1 octobre 2017, Bénoit Dègla a révélé le jeu de couloir, rappelant que Patrice Talon a, dans l’ombre, contribué à l’élection de Boni Yayi en 2006 puis sa réélection en 2011…

S’il était presque inconnu des béninois avant que l’affaire tentative d’empoisonnement ne le révèle au grand public en 2012, Patrice Talon poussait et plaçait les pions dans l’ombre depuis fort longtemps. Un opérateur économique discret qui avait une main mise sur la classe politique béninoise. Et sur le plateau de l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de Radio Bénin de ce dimanche 1 octobre 2017, Bénoit Dègla a révélé le jeu de couloir, rappelant que Patrice Talon a, dans l’ombre, contribué à l’élection de Boni Yayi en 2006 puis sa réélection en 2011.

Manassé AGBOSSAGA

C’est peut-être plus un fait nouveau. Mais, cela vient confirmer ce qui s’est dit lors de la présidentielle de 2016 pour incriminer le candidat Patrice Talon. Opérateur économique avant son élection en 2016, Patrice Talon avait une main mise sur la classe politique béninoise. Une influence qui   à en croire Bénoit Dègla,  a été mise au service de l’élection de Boni Yayi en 2006 puis en 2011.

Sur radio Bénin, l’ancien ministre de l’intérieur et actuel député a souligné les rôles clés joués par Talon dans l’élection puis la réélection de son ancien ami. « Il a fallu qu’il soit là pour que nous gagnons en 2005 et en 2011 » a lancé  le désormais ex député des Forces cauris pour un Bénin émergent. Poursuivant ses confidences, Benoit Dègla a laissé entendre que l’arrivée de Talon a  donné un coup de pouce au bureau restreint (en 2005) qui travaillait dans la « clandestinité » pour Boni Yayi. Là-dessus,  l’homme témoigne sa gratitude à Talon, rappelant que c’est grâce à lui, qu’il a joué un rôle déterminant dans le bureau central en occupant   le poste de secrétaire. Et d’ajouter « si je suis en politique, c’est grâce à Talon … le président Talon a toujours eu ma confiance ».

Loin de cette confiance Benoit Dègla laisse entendre que beaucoup étaient convaincus que Patrice Talon deviendrait un jour président de la République.

Un peu comme pour dire que l’élection de ‘‘Agbônon’’ à la tête du pays n’est pas volée.