Jeune Afrique réagit à sa suspension au Burkina-Faso et dénonce une atteinte à la liberté de presse

La « suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les supports de Jeune Afrique au Burkina Faso », décrétée le 25 septembre par les autorités de transition burkinabè à la suite de la publication sur notre site d’articles faisant état de tensions et de divergences de vue au sein de l’armée, est une atteinte de plus à la liberté…

Annoncée lundi 25 septembre, la décision du gouvernement burkinabè est une nouvelle atteinte à la liberté de la presse.

La « suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les supports de Jeune Afrique au Burkina Faso », décrétée le 25 septembre par les autorités de transition burkinabè à la suite de la publication sur notre site d’articles faisant état de tensions et de divergences de vue au sein de l’armée, est une atteinte de plus à la liberté d’information dans un pays, celui de Norbert Zongo, qui fut longtemps cité comme un pionnier en la matière.

Censure d’un autre âge

Outre qu’elle ne traduit pas une grande sérénité de la part de ceux qui l’ont prise, cette décision dont les attendus, tels qu’ils figurent dans le communiqué gouvernemental, rappellent ceux utilisés à l’époque des partis uniques, contribue un peu plus à faire de la région et du Burkina Faso en particulier, une zone de non-information.

La direction et les rédactions de Jeune Afrique Media Group s’élèvent contre cette censure d’un autre âge, tout en souhaitant que ses auteurs puissent la reconsidérer. Pour notre part, nous n’entendons pas priver nos lecteurs burkinabés de leur droit à une information pluraliste, vérifiée et équilibrée.

Jeune Afrique

Burkina-Faso : Le gouvernement suspend la diffusion de tous les supports du journal ‘‘Jeune Afrique’’

Au Burkina-Faso, le gouvernement a annoncé ce lundi 25 septembre 2023  la suspension  jusqu’à nouvel ordre, la diffusion de tout support du journal Jeune Afrique

Au Burkina-Faso, le gouvernement a annoncé ce lundi 25 septembre 2023  la suspension  jusqu’à nouvel ordre, la diffusion de tout support du journal Jeune Afrique. Lire ci-dessous le communiqué pour découvrir la raison.

Lire le communiqué intégral :

« Le Gouvernement burkinabè se désole de la publication ce lundi 25 septembre 2023 d’un nouvel article mensonger sur le site du journal Jeune Afrique, intitulé : « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée ».

Cette publication fait suite à un article précédent dudit journal sur le même site à la date du jeudi 21 septembre 2023, dans lequel Jeune Afrique alléguait que « Au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes ».

Ces affirmations faites à dessein sans l’ombre d’un début de preuve, n’ont pour seul but que de jeter un discrédit inacceptable sur les Forces armées nationales et par-delà l’ensemble des Forces combattantes qui se battent avec abnégation pour la souveraineté et la dignité de notre peuple sur la terre libre du Burkina.

En faisant délibérément le choix de la contre-vérité et de la manipulation grotesques, dans la négation totale de toute éthique professionnelle du journalisme, Jeune Afrique a choisi son camp, celui de l’intoxication et de la désinformation orchestrées par des officines occultes dont les maîtres à penser essaient de semer le chaos dans notre pays pour mieux l’asservir et l’exploiter.

Le devenir historique du Burkina Faso n’est pas tributaire des états d’âme de journalistes égarés et la cabale médiatique lancée contre notre pays et nos vaillantes forces de défense et de sécurité se heurte, pour le malheur de ses initiateurs et de leurs commanditaires, à la vigilance de notre peuple et du Gouvernement de Transition qui a ainsi décidé en toute responsabilité de la suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les supports de diffusion de Jeune Afrique au Burkina Faso à compter de ce lundi 25 septembre 2023.

Le Gouvernement restera intraitable avec tout acteur médiatique qui mettra sa plume au service d’intérêts étrangers à ceux du peuple burkinabè. Il rassure les populations qu’il reste viscéralement attaché à la défense des intérêts vitaux de notre peuple et s’assumera chaque fois que l’intérêt supérieur de la Nation le commande. »

Ouagadougou, le 25 septembre 2023, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel OUÉDRAOGO.

 

Carnet noir: Décès de Béchir Ben Yahmed, fondateur de ‘‘Jeune Afrique’’

Triste nouvelle en ce jour où le monde célèbre la liberté de la presse.  Béchir Ben Yahmed, fondateur de Jeune Afrique, est décédé ce lundi 3 mai à l’âge de 93 ans. Il était hospitalisé à Paris depuis la fin du mois de mars après avoir été  contaminé par le coronavirus selon  le magazine Jeune ‘‘Afrique’’.

Fils de commerçant, et diplômé de HEC, Béchir Ben Yahmed  avait partie du gouvernement de Habib Bourguiba en tant que secrétaire d’Etat à l’Information en 1956-57.

« Après avoir mené de front ses carrières ministérielle et journalistique, il avait finalement opté pour la seconde et, pour se donner les moyens de son indépendance, avait décidé en 1962 de quitter Tunis pour Rome », puis deux ans plus tard, « pour Paris où le groupe est toujours installé », rappelle Jeune Afrique.

A la fin de la décennie 2000, il avait transmis les rênes de Jeune Afrique à ses fils et au directeur de la rédaction François Soudan.

Manassé AGBOSSAGA

Lionel Zinsou félicite Romuald Wadagni : « Le Bénin a un bon ministre des Finances »

Pas la peine d’essayer de lui faire parler de politique. Alors que le Bénin s’apprête à entrer dans la campagne pour la présidentielle du 11 avril prochain, lors de laquelle Patrice Talon briguera un second mandat, Lionel Zinsou, candidat malheureux à la présidentielle de 2016 face au président sortant, ne veut pas en dire un mot.

Désormais, l’ancien Premier ministre de Thomas Boni Yayi, qui l’avait désigné pour porter les couleurs de son parti lors de la dernière présidentielle, semble vouloir tourner la page de la « politique politicienne ». Des difficultés de l’opposition béninoise à ses propres déboires judiciaires – en février 2020, il a été condamné en appel à quatre ans d’inéligibilité dans une affaire de dépassement de frais de campagne – il ne sera pas question. Lionel Zinsou veut se concentrer sur son métier de banquier.

Le Franco-Béninois, cofondateur et associé de l’ex patron de la Banque africaine de développement Donald Kaberuka au sein de la banque d’investissements Southbridge, n’est en revanche pas avare de réponses dès lors qu’il s’agit de livrer son analyse de la gestion des finances publiques du Bénin. Il salue en particulier le caractère « sans précédent » de la double émission d’eurobonds réalisée par le Bénin, début janvier.

Pour l’économiste, cette levée de fonds sur les marchés internationaux, tout comme celle réalisée dans la foulée par la Banque ouest-africaine de développement, marque un changement radical dans le rapport des investisseurs au continent.

Lionel Zinsou félicite Romuald Wadagni : « Le Bénin a un bon ministre des Finances »

Jeune Afrique : Le Bénin vient d’émettre des Eurobonds pour 1 milliard d’euros. Est-ce un signe que les marchés internationaux font confiance au pays ?

Lionel Zinsou : C’est effectivement très frappant. C’est la première émission de ce type de l’année, qui a été en outre été suivie d’une émission de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), également spectaculaire [la cotation officielle de cet emprunt, de 750 millions sur douze ans, à 2,75 % d’intérêts, est prévue le 22 janvier 2021]. Ces deux émissions font l’histoire. On ne le dit pas assez, mais il s’agit d’un basculement.

D’abord, parce que le prix de la dette est de plus en plus bas. Deuxièmement, parce que la maturité est longue : les trente ans du Bénin et les douze ans de la BOAD, c’est du jamais-vu dans cette zone du monde. Troisièmement, ces émissions ont été sursouscrites, avec des investisseurs venus du monde entier, et notamment d’Asie, particulièrement pour l’eurobond de la BOAD. Cet intérêt de l’Asie aussi, c’est complètement nouveau.

Enfin, quatrièmement – et même s’il y a incontestablement beaucoup de liquidités internationales, et pas beaucoup d’offres, ces émissions réussies montrent que les investisseurs révisent leurs positions sur l’Afrique, sur la perception du risque.

J’ai toujours répété que les risques africains étaient largement surestimés. Là, c’est la première fois que les marchés internationaux commencent effectivement à admettre qu’il y avait des primes de risques excessives. Cette éducation du marché, l’arrivée de nouveaux investisseurs, dans cette nouvelle géographie, indiquent à mon sens une tendance nouvelle et profonde.

Sur le papier, les taux peuvent pourtant sembler importants, notamment pour la double émission menée par le Bénin…

Ce qui est important, c’est la tendance, forte, de réduction de la prime de risque. À 4,8 % pour le Bénin à dix ans, on est, par rapport à l’eurobond de 2019, qui est tout de même très récent, un point plus bas, alors qu’on a allongé de trois ans la maturité.

Normalement, les taux montent avec la durée. Là, ils baissent, et permettent notamment de rembourser l’émission de 2019, et donc, rétrospectivement, d’en abaisser le taux… C’est d’ailleurs une chose que l’on avait observé en fin d’année 2020 avec la Côte d’Ivoire.

Même chose sur la tranche à trente ans. D’abord, personne n’aurait parié que le Bénin pourrait proposer une telle maturité. Nous sommes donc face à un vote de confiance, un plébiscite des capitaux. Alors, c’est vrai, il y a une prime pour les investisseurs qui s’engagent pour trente ans. Mais sur trente ans, on peut amortir des investissements d’infrastructure qui ont des rendements à deux chiffres.

Enfin, et c’est le plus important, le niveau de taux du Bénin à dix ans (4,8 %) – et encore plus celui de la BOAD (2,75 % !), sont à mettre en rapport avec le taux de croissance du PIB en valeur (inflation comprise) qui est projeté entre 7 et 9 % dans cette zone : quand vous avez une croissance supérieure à votre taux d’endettement, il se fait un basculement : vous êtes alors dans une situation où vous gagnez plus en richesses créées que ce que vous payez en service de la dette.

Cela signifie que la dette est soutenable, que l’on entre dans un cercle vertueux. Sur ce front, l’Uemoa est pionnière, et elle rejoint ainsi certains pays, comme le Maroc, pour lesquels le service de la dette est tout à fait soutenable.

Ces émissions, cette dette supplémentaire, interviennent cependant alors que la croissance se rétracte, du fait de la pandémie de Covid-19 principalement…

Les marchés croient aux prévisions du FMI, qui dit que l’Afrique va rebondir, dès 2021, et que l’Uemoa va rebondir un peu mieux encore, parce qu’elle a la chance de ne pas avoir de ressources naturelles minérales dépréciées, et, enfin, qu’à l’intérieur de l’Uemoa, le Bénin va probablement connaître un des plus forts rebonds.

Pour le cas du Bénin, faut-il mettre cette réussite de l’opération d’émission d’eurobonds au crédit du ministre des Finances et de l’Économie, Romuald Wadagni ?

Il est vrai que le Bénin a un bon ministre des Finances, et vous ne m’entendrez pas le dénigrer. Mais ce qui compte, c’est la signature du pays. Ce sont les 12 millions de Béninois…

Sur la situation économique du Bénin, justement. La croissance (2 %) y est supérieure à celle de la sous-région. Mais elle est essentiellement soutenue par le coton et les investissements dans les infrastructures. Ce modèle est-il soutenable ?

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D’abord, il faut insister sur le fait que le coton n’est pas le seul à tirer la croissance. C’est l’agriculture dans son ensemble : l’anacarde, les cultures vivrières…

Ces dernières, en particulier le maïs et le manioc, sont d’ailleurs peut-être les plus importantes, d’une certaine manière, pour le pouvoir d’achat des populations. Dans l’Uemoa, l’agriculture, c’est entre 25 et 30 % du PIB. C’est le premier client et le premier fournisseur de tous les autres secteurs. C’est un modèle agrarien qui est soutenable, parce qu’il irrigue aussi bien les services que l’industrie.

Quant aux investissements publics, pour reprendre la formule de Mario Draghi, l’ancien président de la Banque centrale européenne : « Il n’y a de bonne dette publique que s’il y a des investissements publics rentables. » C’est le cas au Bénin, comme au Sénégal ou en Côte d’Ivoire : il n’y a pas d’éléphants blancs. Les investissements, ce sont des centrales, des ports, des routes… Des équipements qui ont des effets sur l’ensemble de l’économie. C’est un grand changement par rapport à l’Afrique d’il y a quarante ans. Les investissements publics sont disciplinés et rentables.

Sur le plan des investissements public, le Bénin propose un plan de relance qui va représenter 5 à 7 % du PIB. C’est sans précédent. La Côte d’Ivoire va adopter, en février, un plan exceptionnel, qui représentera également une part du PIB très importante, avec des investissements spectaculaires dans l’industrie, l’énergie. Ce n’est certes pas le plan « Biden », mais pour la première fois, fois on est à la bonne mesure pour assurer le rebond de l’économie.

N’y a-t-il pas un risque de voir se créer une nouvelle bulle de la dette ?

La doctrine générale de l’austérité, c’est du passé. Je ne crois pas du tout à un risque de bulle de la dette. C’est vrai, il y a eu des mises en garde de la Banque mondiale, il y a un an, vis-à-vis de la Banque africaine de développement (BAD). Cela a fait polémique, les gouvernements ont réagi vivement à ces attaques…

C’est vrai, sur les 55 pays de l’Union africaine, il y a une différenciation à faire.

Quelques-uns subissent des chocs exogènes, par exemple en raison de la baisse du prix du cuivre ou du pétrole. Mais il ne faudrait pas que l’arbre cache la forêt. Et justement, les investisseurs commencent à éduquer leur regard, à différencier les pays, et ils suivent ceux qui ont des plans de relance très ambitieux. L’accueil que les marchés financiers ont donné à nos eurobonds le confirme.

Mais il y a un autre problème, sur lequel des solutions sont en train d’être trouvées : c’est la capacité à soutenir les entreprises et les ménages par l’expansion de la microfinance, par des garanties apportées aux PME, et, je l’espère, désormais, par des prêts participatifs de long terme. L’Afrique n’est pas surendettée, elle est sous-financée.

Entendez-vous par là que les fonds empruntés par les États n’irriguent pas suffisamment l’économie réelle ?

Si les États sont obligés de recourir à la dette publique, c’est parce que les entreprises et les ménages ne parviennent pas à obtenir les crédits qui leur seraient nécessaires. On fait de grands progrès sur le front de la dette publique, mais ce chantier de l’accès des entreprises – notamment des PME – et des ménages à ces financements est fondamental.

Cette confiance nouvelle des investisseurs change-t-elle les termes de l’âpre débat qui s’est joué en 2020 sur la pertinence d’un moratoire sur les dettes africaines ?  

Il était très important de proposer un moratoire, parce que cela a donné de l’espace budgétaire sur les dettes bilatérales – qui ne constituent pas la part principale de la dette – mais cela a permis de l’espace budgétaire aux pays qui en avaient besoin. Ce qui a été décidé, au sein du Club de Paris, c’est que les États pouvaient recourir à ce moratoire ou pas. L’important, c’est que les États étaient libres d’utiliser ou pas cette facilité.

Le principe d’un moratoire différencié, en faveur duquel plaidait d’ailleurs le ministre béninois des Finances dans vos colonnes, a fait consensus : si une majorité des pays y ont eu recours, tous ne l’ont pas fait.

Maintenant, l’UA travaille, très efficacement, sur deux choses complémentaires : faire en sorte que les pays qui sont très endettés, comme la Zambie, bénéficient d’un traitement particulier, par le rachat des dettes compromises. Mais, et c’est sans doute le plus important, elle travaille aussi à un dossier qui n’était jusqu’ici guère bloqué que par l’administration américaine : la distribution de droits de tirages spéciaux (DTS) à l’ensemble des pays africains.

Cela donnerait beaucoup d’espaces budgétaires. Ce sera notamment au centre de la conférence qu’Emmanuel Macron prépare sur le financement plus équitable de l’économie africaine. C’est le chantier le plus important, notamment avec la coopération des pays européens, qui ont proposé, à l’initiative d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel, de flécher une partie des DTS à la destination de l’Europe vers les pays africains. Si cela aboutit d’ici à avril, cela changera la donne sur la reprise.

Beaucoup craignent que les pays africains ne soient pas prêts à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), dont la mise en œuvre a théoriquement démarré ce 1er janvier. N’aurait-il pas mieux valu approfondir l’intégration au niveau des entités sous régionales avant de lancer l’intégration au niveau du continent ?

Même au niveau régional, les frontières sont un peu artificielles… Quand le Maroc dit qu’il est candidat à entrer dans la Cedeao, ce n’est pas absurde. Quand le Tchad le souhaite également non plus, parce qu’il y a des effets de frontières. Pour moi, plus  l’intégration est globale, mieux cela vaut.

En outre dans un contexte de mondialisation, il faut avoir la bonne échelle. L’Afrique, c’est un milliard de consommateurs et de producteurs, 7 000 milliards de dollars de PIB. On est dans une échelle comparable à l’addition de l’économie allemande, française et espagnole. C’est une échelle parfaitement logique compte tenu de la mondialisation, par rapport à la Chine, à l’Inde ou à l’Union européenne.

Cela reste cependant un horizon lointain, pour le moment…

Oui, mais pour aller vers l’horizon, il faut nécessairement partir de là où l’on se trouve !

Source Jeune Afrique

Présidentielles de 2021 : Intox ! Edgard Kpatindé, cheval non partant

Intox ! Contrairement aux informations qui circulent, Edgard Kpatindé n’est pas candidat à la présidentielle de 2021.

Edgard Kpatindé

Une source proche du journal Matin Libre a certifié que  le juriste de formation et administrateur de sociétés enseignant en Sciences politiques à Paris  ne compte pas briguer la magistrature suprême.

L’ancien membre fondateur et administrateur de l’Agence Francophone pour l’Intelligence Artificielle (AFRIA) est donc un cheval non partant.

Manassé AGBOSSAGA

Kpakpato Sans Payer: Azannaï revient sur les raisons de sa démission et répond indirectement à Talon

Dans un message pas du tout anodin, posté ce mardi 28 septembre sur sa page facebook, Candide Azannaï revient sur les raisons de sa démission du Gouvernement. Le président du parti Restaurer l’Espoir a, une fois de plus, rappelé les raisons de son départ du ministère de la Défense en 2017.

Dans un message pas du tout  anodin, posté ce mardi 28 septembre sur sa page facebook, Candide Azannaï revient sur les raisons de sa démission du Gouvernement. Le président du parti Restaurer l’Espoir a,  une fois de plus,  rappelé les raisons de son départ du ministère de la Défense en 2017.

«J’ai le 03 juin 2017 dans une longue allocution à l’occasion de l’Ouverture solennelle du 3è Congrès du Parti ‘‘ RESTAURER L’ESPOIR’’  ( RE ), exprimé tout ce qui peut éclairer les raisons et justifier la démission d’un homme politique comme moi, qui place la crédibilité, la confiance publique au service de l’intérêt général…Le 07 octobre 2017 à ABOMEY, à l’occasion du Conseil National du Parti  ‘‘RESTAURER L’ESPOIR’’  ( RE ), j’ai également évoqué cette démission…A l’occasion de la commémoration en mai 2019 de l’an 04 de la tentative de mon enlèvement le 04 mai 2015, j’ai dit devant la Jeunesse Nationale de l’Espoir et devant plusieurs autres associations de jeunes le sens morale, de dignité et de patriotisme qui était à la base de ma décision de m’éloigner de ce qui était manifestement une imposture que je ne pouvais admettre », fait remarquer Candide Azannaï.

Et  au chef de l’Etat qui récemment déclarait ne pas comprendre, dans Jeune Afrique,   les raisons du divorce avec son ex-allié, le président du parti Restaurer l’Espoir rappelle « J’ai présenté le 27 mars 2017, ma lettre de démission du Gouvernement du Président TALON, les raisons de ma démission y figurent », avant de laisser filer « Personne ne peut réveiller avec succès ceux qui ne dorment pas mais qui grimacent le sommeil ».

Une réponse indirecte de Azannaï à Talon qui souhaite une réconciliation avec son ancien partenaire.

Manassé AGBOSSAGA

La cinglante et belle réponse de Yayi à Talon et à ceux qui critiquent son engagement politique

Patrice Talon et ses partisans fustigent l’engagement de Boni Yayi, après son départ de la marina. Pour ces derniers, l’ancien président de la République devrait se retirer de la vie politique après ces deux mandats. Mais répondant à Patrice Talon suite à son entretien dans Jeune Afrique, Boni Yayi n’a pas manqué d’évoquer ce sujet.

Patrice Talon et ses partisans fustigent l’engagement de Boni Yayi, après son départ de la marina. Pour ces derniers, l’ancien président de la République devrait se retirer de la vie politique après ces deux mandats. Mais répondant à Patrice Talon suite à son entretien dans Jeune Afrique, Boni Yayi n’a pas manqué d’évoquer ce sujet.

Dans sa réponse, il a montré qu’il n’est pas le premier, encore moins le seul ancien chef d’Etat à suivre de près la vie politique de son pays après la présidence.

Boni Yayi cite le cas du Malawi ou encore de la plus grande puissance du monde, à savoir les Etats-Unis, où Barack Obama milite pour l’élection de Joe Biden, sans que cela ne choque Donald Trump.

« Si le Président estime que mon adhésion au parti ‘‘Les Démocrates’’  s’assimile à un comportement de compétiteur, que diraient alors les Américains du Président Obama qui fait le tour de l’Amérique parce que convaincu que c’est dans un élan de démocratie et d’unité dans la diversité des projets de société qu’il dirige le parti  ‘‘Démocrate’’  en Amérique et qu’il cautionne et parraine le candidat Démocrate, Joe BIDEN à la prochaine présidentielle américaine.  Le Président Trump ne s’en offusque pas. Naturellement, les institutions démocratiques sont fortes et indépendantes chez l’oncle SAM. En Afrique le Malawi s’est-il plaint des activités politiques de l’ex-présidente BANDA aujourd’hui au côté du nouveau Président élu pour un nouveau Malawi ? », fait remarquer l’ancien président du Bénin.

Puis de préciser «  La fin de mandats ne signifie pas la mort ou la soumission si la gouvernance ne convient pas… Puisque le Président démolit les œuvres de ses prédécesseurs et tente de les empêcher de s’exprimer, je crois que pour lui, ma résidence doit être au cimetière… Je ne suis pas influençable, lui-même le sait. J’ai des Droits et j’en ferai usage. Je n’ai peur de personne sauf de mon Dieu qui m’a créé ».

Walaye, Yayi ne pouvait donner aussi meilleure réponse que ça !

Manassé AGBOSSAGA

Boni Yayi justifie son adhésion au parti ‘‘Les Démocrates’’

Membre fondateur de ‘‘Les Démocrates’’, Boni Yayi a levé un coin de voile sur les raisons de son adhésion au parti. A travers un post publié sur sa page facebook dans la nuit du lundi 28 septembre, l’ancien président de la République qui à l’occasion répondait à Patrice Talon après son interview à Jeune Afrique, a notamment mis en avant son attachement à la démocratie et aux libertés, qui selon lui, n’existent plus sous le régime de la Rupture.

Membre fondateur de ‘‘Les Démocrates’’, Boni Yayi a levé un coin de voile sur les raisons de son adhésion au parti. A travers un post publié sur sa page facebook dans la nuit du lundi 28 septembre,  l’ancien président de la République qui à l’occasion répondait à Patrice Talon après son interview à Jeune Afrique, a notamment mis en avant son attachement à la démocratie et aux libertés, qui selon lui, n’existent plus sous le régime de la Rupture.

les démocrates
logo les démocrates

«  J’ai fait l’option conformément à la constitution de militer dans le Parti « Les Démocrates » pour le retour de notre Démocratie de l’Etat de Droit et du respect des Libertés Fondamentales, gage de notre marche vers la Bonne gouvernance de nos affaires, laquelle détermine, la paix , la stabilité, la sécurité de tous , le développement et la prospérité partagée »,  a-t-il indiqué.

L’ancien président d’honneur du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (FcBe) émet d’ailleurs des réserves sur les reformes politiques initiées par son successeur.

«  Je ne crois pas aux réformes personnelles qui instaurent la dictature et les conflits d’intérêts au sommet de l’Etat au profit d’une minorité, qui esclavagiste le Peuple », fait savoir Boni Yayi.

Ceux qui s’interrogeaient sur les raisons de la  présence de Boni Yayi chez ‘‘Les Démocrates’’ sont donc situés.

Manassé AGBOSSAGA

Kpakpato Sans Payer : Boni Yayi explique enfin pourquoi il a offert une bible à Patrice Talon

Enfin ! Boni Yayi dit pourquoi il avait offert une Bible à Patrice Talon lors de la passation de pouvoir en 2016.

Enfin ! Boni Yayi dit pourquoi il avait offert une Bible à Patrice Talon lors de la passation de pouvoir en 2016.

Répondant à l’actuel locataire de la marina suite à son interview à Jeune Afrique, l’ancien président a frôlé  le sujet.

« Toujours fidèle à l’avenir radieux de notre Patrie , j’ai eu l’occasion d’offrir, le 6 Avril 2006, à mon successeur, la Sainte Écriture pour lui rappeler qu’à ce poste de responsabilité, il faut avoir du cœur, et ne pas s’éloigner de ce livre Saint, car c’est alors qu’il aura du succès et la réussite dans toutes ses entreprises c’est à dire dans la gestion de l’intérêt général au sommet de l’Etat », a confié Boni Yayi

Il n’a pas manqué de révéler la réaction de ce dernier face à son geste. «  Mon successeur Talon m’a rassuré qu’il rangera la Bible », fait savoir Boni Yayi, avant d’ajouter «   je lui ai dit de la lire de l’avoir sur son chevet, dans sa voiture et dans son bureau et de la mettre en pratique ».

L’ancien président du Bénin de 2006 à 2016 reste persuadé de l’utilité de son acte.

 « J’étais convaincu que mon geste s’assimile aux meilleurs conseils et sagesse qu’il appelle de ses vœux aujourd’hui au soir de son Mandat. La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse », écrit Boni Yayi.

Manassé AGBOSSAGA

Boni Yayi répond à Patrice Talon et fait des révélations : « L’affaire de malle arrière n’est qu’un montage »

L’ancien président Boni Yayi vient de répondre à Patrice Talon après son interview à Jeune Afrique. Intégralité de sa réponse publiée sur son compte officiel.

« 

A l’attention du Peuple Béninois

Dans l’interview accordée à Jeune Afrique parue le 9 septembre 2020, le Président Talon fait part de sa vision sur la gouvernance politique, démocratique, économique et sociale des affaires de notre cité commune.

C’est avec beaucoup de respect à notre Peuple que je souhaite faire quelques commentaires sur certains aspects de ses propos pour dissiper tout malentendu.

1- Il souhaite que Thomas Boni YAYI et Nicéphore Dieu-Donné SOGLO retrouvent leur rang et qu’ils se ressaisissent. Est-ce une menace de plus après tous les déboires contre ces derniers ? A nous de nous ressaisir ? C’est bien lui qui doit se ressaisir et accepter les contradictions constructives et la compétition car nous sommes du côté du peuple. Le Bénin appartient à nous tous.

Je vous laisse le soin d’apprécier la tonalité de ses propos à l’endroit de ses prédécesseurs dans la fonction qu’il n’a jamais respectés parce que encombrants pour lui. Quels que soient nos rangs, ne perdons pas de vue les valeurs africaines. Le respect des Aînés dans tous les domaines . Mieux, dans les écritures saintes , l’épître de Jacques dit je cite « La langue d’un homme est souvent la cause première de sa propre ruine» fin de citation.

2- Mon pays le Bénin m’a formé et confié la plus haute fonction laquelle a débouché à des responsabilités continentales et internationales. A moi de lui prouver ma fidélité à son attachement à la paix du cœur et à la prospérité partagée. Notre loi Fondamentale De 1990 s’impose à moi . Je m’y suis plié sans négliger le principe inscrit au fronton de cette constitution : « le choix du Peuple pour la Démocratie ( et non la pagaille) l’état de Droit , le respect des Droits de l’homme et des Libertés Fondamentales »

Toujours fidèle à l’avenir radieux de notre Patrie , j’ai eu l’occasion d’offrir, le 6 Avril 2006, à mon successeur, la Sainte Écriture pour lui rappeler qu’à ce poste de responsabilité, il faut avoir du cœur, et ne pas s’éloigner de ce livre Saint, car c’est alors qu’il aura du succès et la réussite dans toutes ses entreprises c’est à dire dans la gestion de l’intérêt général au sommet de l’Etat . Mon successeur Talon m’a rassuré qu’il rangera la Bible et je lui ai dit de la lire de l’avoir sur son chevet, dans sa voiture et dans son bureau et de la mettre en pratique. J’étais convaincu que mon geste s’assimile aux meilleurs conseils et sagesse qu’il appelle de ses vœux aujourd’hui au soir de son Mandat . La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse.

3- A ce tête à tête, prenait part celui qu’il m’a présenté comme son neveu le plus fidèle, c’est à dire M. BOCCO Olivier.

4- Après ma brève tournée les 6, 7 et 8 avril 2016, pour remercier les populations ( à peine 3 jours). Je suis rentré à Cotonou pour une période de deux ans et demi (2 ans ½) dans un mutisme total. Ceci n’a pas empêché les persécutions , humiliations de tous genres contre ma personne, sans oublier mes parents et proches et certains collaborateurs obligés de lui faire allégeance sous peine de se retrouver en prison à l’appui des dossiers inventés ou à vérifier, stratégie ayant pour objectif de m’isoler des Ministres et députés encore dans mon entourage. Le point culminant est ce que vous connaissez en 2019 suite à l’exclusion de l’opposition des législatives.

5- Après la médiation de mon Aîné , le Président Ouattara , Mr Patrice Talon, de retour au pays déclarait dès la descente de son avion, qu’il n’y aura jamais de compromissions avec YAYI Boni.

6- Mr Talon m’accuse de lui avoir retiré le coton et le PVI, donc de vouloir détruire sa fortune alors que pour moi en matière d’intérêt général, je n’ai pas d’amis, ni de parents. Je préfère m’en arrêter là car vous connaissez la suite. La reddition des comptes au Peuple en fin de mandat s’impose à moi.

7- Finalement , j’ai compris que le Roi est venu, il n’a que des Droits mais pas de devoirs vis-à-vis de son Peuple.

8- Pour moi l’heure est grave et nulle part, notre constitution ne m’empêche d’opiner sur la gouvernance décevante des affaires de notre pays, pour son impact dévastateur sur le Peuple. Dès lors, en ma qualité d’Ancien Président, mon devoir est d’éviter tout silence complice car je suis préoccupé de l’avenir de ce pays, de sa jeunesse, de nos enfants et petits enfants.

9- J’ai fait l’option conformément à la constitution de militer dans le Parti « Les Démocrates » pour le retour de notre Démocratie de l’Etat de Droit et du respect des Libertés Fondamentales, gage de notre marche vers la Bonne gouvernance de nos affaires, laquelle détermine, la paix , la stabilité, la sécurité de tous , le développement et la prospérité partagée. Je ne crois pas aux réformes personnelles qui instaurent la dictature et les conflits d’intérêts au sommet de l’Etat au profit d’une minorité, qui esclavagiste le Peuple.

10- Toute réforme sérieuse suppose la concertation, la co-construction et la codécision pour produire des fruits à court, moyen et long terme .

Pour un meilleur rendement sur les populations, les réformes doivent s’inscrire dans un cadre institutionnel comprenant les mesures, les règles, les organes de surveillance ou de contre pouvoir, des organes d’information et des organes de décision.

11- N’oublions pas le drame qui s’est abattu sur ma patrie que j’ai dirigée pendant dix (10 ans ), provoqué par les nominations des députés devant voter des lois et contrôler l’action gouvernementale, les nominations des Maires devant animer la gouvernance locale pour contribuer à réduire les inégalités, les partenariats équilibrés entre nos communes. L’environnement actuel suscite des inquiétudes car dans ce processus, le Peuple souverain a été privé de ses prérogatives constitutionnelles et légales plongeant notre pays dans une incertitude. Comment gérer la problématique d’une gouvernance locale sans décentralisation et d’une décentralisation sans gouvernance locale en dehors du Peuple ?

12- Où nous conduit cette réforme partisane , qui se refuse à reconnaître légalement le droit des citoyens à créer un parti politique d’opposition avec des projets de société responsables ? Nous sombrons sous le régime de parti unique. Quel recul ? Et quelles humiliations ? Quelle démission collective ?

13- Jusqu’où nous conduira encore l’entêtement à poursuivre les exclusions dans le code électoral qui ne reconnaît pas l’opposition et instaure des verrous pour aboutir à un parti unique avec comme candidat le chef de l’Etat, lequel se donne les moyens de choisir des faire-valoir à travers le parrainage à donner par les 160 élus nommés par le chef de l’Etat ? Pourquoi pas un parrainage démocratique donné par les populations ?

14- Où allons nous avec de nombreux hommes et femmes politiques arbitrairement en prison ou en exil ?

C’est le moment de jurer la main sur le cœur, que lors de ma charge je n’ai jamais exilé mon compatriote Talon aujourd’hui Président. L’affaire de malle arrière n’est qu’un montage certainement de certains zélés à la recherche de gains faciles auprès de celui qui le dit. Mr Talon m’a tout juste révélé qu’il montera son projet politique. Je lui ai souhaité une bonne chance. C’est alors que les intoxications ont démarré . Je n’ai jamais parlé d’un troisième mandat en 2016. Car je venais d’être élu en 2011. Pensez à 2016 était de pures intoxications.

Si le Président estime que mon adhésion au parti « Les Démocrates » s’assimile à un comportement de compétiteur, que diraient alors les Américains du Président Obama qui fait le tour de l’Amérique parce que convaincu que c’est dans un élan de démocratie et d’unité dans la diversité des projets de société qu’il dirige le parti « Démocrate » en Amérique et qu’il cautionne et parraine le candidat Démocrate, Joe BIDEN à la prochaine présidentielle américaine.

Le Président Trump ne s’en offusque pas. Naturellement, les institutions démocratiques sont fortes et indépendantes chez l’oncle SAM. En Afrique le Malawi s’est-il plaint des activités politiques de l’ex-présidente BANDA aujourd’hui au côté du nouveau Président élu pour un nouveau Malawi ?

Ne tuons pas notre Démocratie. La fin de mandats ne signifie pas la mort ou la soumission si la gouvernance ne convient pas. Le cas du Nigeria , du Ghana, du Cap-vert et autres sont des exemples à ne pas ignorer. Puisque le Président démolit les œuvres de ses prédécesseurs et tente de les empêcher de s’exprimer, je crois que pour lui, ma résidence doit être au cimetière. Tel n’est pas la décision de mon Créateur et de ses Anges qui me gardent. Je ne suis pas influençable, lui-même le sait. J’ai des Droits et j’en ferai usage. Je n’ai peur de personne sauf de mon Dieu qui m’a créé.

Ce n’est pas par la dictature orientée centrée sur les conflits d’intérêts au sommet de l’Etat au profit d’un clan sous le signe de la corruption que les Béninois parviendront à la Terre Promise où coulent le lait et le miel pour tous .

Je souhaite le dialogue pour régler nos problèmes. Je souhaite le respect des Droits de tous les citoyens pour la Paix , la stabilité et la sécurité.

Le Bénin est la Gouvernance du Peuple par le Peuple et pour le Peuple, lequel Peuple souverain doit reprendre ses droits à choisir librement ses dirigeants qui le rassurent .

Le dernier mot revient au Peuple .

Gouverner bien, c’est dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit en toute transparence . Autrement on n’est plus audible par le Peuple. Par ailleurs l’Autorité de l’Etat passe par l’exemplarité des dirigeants.

Dieu a un projet de bonheur et non de malheur pour notre cité commune. Ce projet s’exécutera par sa Grâce.

Président Dr Thomas Boni YAYI

Ancien Président des Pays les moins avancés ( PMA)

Ancien Président de l’Union Africaine (UA)

Ancien Président de la CEN-SAD

Ancien Président de l’UEMOA