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Un éminent avocat dézingue Azannaï après sa sortie médiatique, « On parle de recouvrer libertés et démocratie et vous osez nous parler de persifleurs »

Me Fatiou Ousman critique Candide Azannaï après sa sortie médiatique sur Crystal News. L’Avocat au barreau de Dijon accuse le président du parti Restaurer l’Espoir de distraire l’opinion publique pendant que Frédéric Joël AÏVO et Reckya Madougou sont en prison, sans oublier les questions de libertés et de démocratie sont sur la table. Lire son réquisitoire contre Candide Azannaï. 

Me fatiou Ousmane, avocat au barreau de Dijon
Me Fatiou Ousman

« Comme beaucoup, j’ai observé avec étonnement, tristesse et, il faut le dire, bien souvent, dégoût le récent déballage médiatique entre les responsables d’un parti dit d’opposition.

J’ai suivi avec effarement les récentes déclarations de l’un d’eux, sous le feu nourri des questions des excellents Joseph Perzo Anago et Virgile Ahouansè, qui a tiré à boulets rouges sur son ancien protégé et sur l’ensemble de la classe politique, distribuant au passage bons et mauvais points et interdisant cependant aux journalistes de l’interpeller sur ses propres turpitudes, sous peine d’être traités de tous les « torts ».

Triste spectacle… Pauvre Bénin…

Au-delà de ces querelles d’ego et de personnes, sans intérêt pour les béninois, cette séquence qui dure et se répète à l’approche de chaque élection depuis 2019 est un des autres marqueurs de la gestion crypto-politique en place depuis 2016.

Tout est faussé et sens dessus-dessous.

Le chaos est instauré pour brouiller messages et esprits.

Plus rien n’a de valeur et plus rien n’est à sa place que lorsqu’ils y ont un intérêt.

Les institutions sont détournées, la constitution est contournée quand elle n’est pas violée…

La classe politique et celle civile sont soumises quand elles ne pas contraintes à l’exil.

Les corps constitués sont apathiques.

L’ordre des Avocats et les syndicats de magistrats sont étrangement silencieux alors que la justice et les libertés n’ont jamais été autant attaquées depuis 1990.

Les enjeux du combat politique sont d’un autre ordre et d’un niveau autrement plus noble que ces querelles d’arrière-boutique

On parle de recouvrer libertés et démocratie et vous osez nous parler de persifleurs…

On vous dit Justice pour Dame Amoussou et tous les martyrs de la folie d’un pouvoir tyrannique et vous osez nous parler de vous et de vos petites personnes…

Quel manque de classe…

La futilité insignifiante de ces passes d’armes ad hominem confine à l’indécence.

Cette classe, non, cette crasse politique est indigne des béninois.

Ce personnel politique ne mérite ni respect ni attention.

Les puissants du moment savent pourquoi ils ont mis à l’écart des citoyens comme Frédéric Joël AÏVO et Reckya MADOUGOU notamment.

Les détenteurs du pouvoir politique béninois savent surtout ce qu’ils font de leurs affidés d’hier devenus partenaires d’un jeu faussé aujourd’hui.

Nous ne sommes pas dupes ».

 

Me Fatiou Ousman

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