Le devoir de sincérité : quand l’honnêteté est une vertu en déclin en Afrique (Tribune)

L’honnête homme s’oppose à l’injustice sous toutes ses formes. Et quand son opportunisme l’amène à être du côté de l’abuseur, il faut être un inepte pour croire encore à son honnêteté qui n’est qu’une sincérité de façade.

Première séquence : les outils exploratoires de l’honnêteté

Quelques hypothèses sont utiles pour explorer les dimensions et les caractéristiques de l’honnêteté et de la malhonnêteté dans l’espace africain qui est le nôtre. 

L’honnête homme est simple à l’intérieur et sans masque à l’extérieur. Cette hypothèse est-elle tangible ? 

L’honnête homme n’est jamais un suiveur opportuniste mais un compagnon du sage ou qu’il est lui-même ce sage en termes de leadership.

L’honnête homme s’oppose à l’injustice sous toutes ses formes. Et quand son opportunisme l’amène à être du côté de l’abuseur, il faut être un inepte pour croire encore à son honnêteté qui n’est qu’une sincérité de façade.

Tout secret est comme une denrée périssable qui finit par avoir une puanteur insupportable d’où les fuites de ce gaz abominable. Il faut être suffisamment honnête pour porter la couronne de la sincérité. 

  • Tant que les gens ne savent rien ou pas assez sur vos secrets personnels, vos secrets de famille, vos secrets professionnels et vos secrets d’allégeance politique, vous êtes l’honnête homme dont les malhonnêtes ont besoin pour s’améliorer.

Mais alors, le vrai secret de l’honnêteté c’est le désintéressement et l’éthique qui restent les meilleures armes pour refuser et s’éloigner de la corruption. 

Bien évidemment, ce serait ingénu de croire que la corruption est la seule valeur de référence de l’honnête homme dans cette Afrique des secrets, des complots, des vérités dissimulées, des crimes blanchis en toute impunité et des compromissions sous garantie d’actes gratifiants. 

Il s’ensuit que s’autoproclamer honnête requière le recours à des méthodes et outils pour prouver qu’on incarne incontestablement cette valeur de noblesse et non son contraire : le piège des antivaleurs. 

-Nous allons nous appuyer sur un référentiel en sept points de contrôle de qualité comportementale tout au long de ce dialogue sur le devoir d’honnêteté et le risque systémique de la malhonnêteté.

a) la caractérisation de l’honnêteté par la typologie des baisers pour vérifier le poids de l’hypocrisie;

b) le système de régulation sociale par l’éthique appliquée aux permissions, restrictions et interdictions ;

c) l’observation empirique de l’addiction aux abus car quiconque aime les abus de pouvoir ou les cautionne voire développe une argumentation pour les blanchir est le pire des malhonnêtes. Celui-là peut vous ôter la vie ou être un complice des escalades d’un meurtrier avec une banalisation de la méchanceté pour préserver les avantages de sa posture ;

d) une analyse comparative au triangle de Karpman de la personne qui se dit honnête car être complice d’un persécuteur est une attitude courante. Hitler le dictateur sanguinaire a eu des collaborateurs zélés ;

e) la sensibilité au syndrome de Capharnaüm : on adore plus les choses plutôt que les hommes. Alors, il faut accumuler par des moyens pudiques et impudiques, légaux et illégaux ;

f)  la sensibilité à développer des actions de plaidoyer pour le pardon en vue du vivre-ensemble ;

g) la capacité à démissionner pour s’opposer à toute compromission.

  • « Qui oserait prétendre au monopole de la vérité et s’estimerait ensuite apte à l’exprimer ? » se questionnait Luisi Pirandello pour spécifier que chacun a sa vérité d’où il n’existe pas un discours uniforme sur les déterminants de l’honnêteté et alors, chacun choisit les critères qui l’arrangent au mépris des prismes par lesquels les autres appréhendent ses masques. 

En parlant de la sincérité dans l’ouvrage en noms collectifs édité en 1995 sous le titre « Des hommes et des valeurs » préfacé par Federico MAYOR, directeur général de l’UNESCO, l’ancien premier ministre français Raymond BARRE s’est penché sur l’importance de la sincérité dont la substance se traduit par 12 caractéristiques que nous résumons comme ci-après : 

  1. Ne jamais perdre de vue qu’une bonne décision nécessite une préparation avant sa mise en orbite car ce sont les conséquences de chaque décision qui détermine la valeur de la responsabilité ; 
  2. Savoir que la constance dans ses convictions connaît ses limites et la meilleure des actions tournera court à partir du moment où elle n’est pas clairement expliquée ; 

*3. Contre vents et marrées, il faut faire face aux chocs en s’attaquant aux risques qui fragilisent la stabilité économique et la cohésion sociale ; 

*4. Admettre que la fidélité aux convictions n’empêche pas que dans certaines circonstances, un changement de point de vue soit parfaitement fondé. 

  • Quand on prend une décision en étant braqué soi-même, on braque davantage les personnes sur qui s’appliquent ces décisions. Et c’est honnête de vivre des réactions radicales de leur part.  
  1. Mettre en œuvre sans complaisance un plan d’urgence correctif quand c’est nécessaire pour solutionner les problèmes qui bloquent le fonctionnement des institutions en recherchant toujours l’efficacité impactante ; 
  2. Intégrer que l’homme politique dans son action publique ne doit ni se leurrer lui-même ni fourvoyer ses électeurs : on est élu pour servir honnêtement le peuple et résoudre courageusement les problèmes pour lesquels on s’est engagé à travers son serment ;
  3. Ne pas se laisser impressionner par la popularité au point de séduire par la manipulation plutôt que par la sincérité ;  
  4. Déplorer le pilotage avec la boussole des sondages et des statistiques manipulatrices de l’opinion et des institutions internationales ;
  5. Ne pas être obnubilé par la philosophie de « après nous, c’est nous et après nous ça va être encore nous », quitte à tripatouiller les élections même avec un bain de sang pour conserver à tout prix le pouvoir ;

10.Savoir rester ferme avec honnêteté sur des solutions qui règlent durablement un problème crucial que de vouloir se soumettre à l’opinion qui désapprouve des mesures qu’elle estime contraignantes ; 

  1. Pour qu’un changement soit radical, il faut construire ce virage radical sans exclure, sans humilier et sans commettre des violences sur les personnes qui ont d’autres opinions que les vôtres. Une réforme se discute avant, pendant et après sa réalisation ; 
  2. Si l’écoute devient la faiblesse qui met la barrière étanche entre les gestionnaires du pouvoir et ceux qui sont concernés par les ordres donnés, une crise est à craindre.  Lorsque l’écoute tend à s’émousser, l’autorité s’affaissant, la brutalité du pouvoir prend le dessus et il faut s’en méfier en sachant remettre les compteurs à zéro. C’est la meilleure façon d’être honnête. L’entêtement excessif tue la confiance et l’écoute.

Toute posture de l’homme à titre institutionnel ou personnel épouse toujours une idéologie qui gouverne sa pensée, ses intentions, ses projets et la manière dont il se comporte au sein de toute société. On peut citer cinq conditions d’élégance du cœur qu’on doit cultiver pour échapper à la jalousie de voir les autres réussir : humilité, désintéressement,  générosité, compassion, pardon.

  • A chacun, son état d’esprit bienveillant ou malveillant. Il faut considérer que vivre sans ligne de démarcation pour un homme, c’est faire le choix de vivre sans éthique.

La force d’une gouvernance au service du peuple, c’est celle qui indique le chemin de l’exemplarité à chaque dirigeant public en lui rappelant sans cesse son serment de serviteur loyal à la république. 

Quand votre pays est en difficulté, le sacrifice proportionnel fait partie des urgences nationales et le peuple doit constater que les dirigeants sont conscients de sa souffrance et la vivent avec lui comme un noble geste de solidarité nationale. Autrement dit, la puissance publique est aussi l’ensemble des générosités qu’un Etat soucieux de l’intérêt général et du bien commun partage avec la nation. Toute autre attitude relève de l’imposture à cet égard. 

  • Pour comprendre l’honnêteté, il faut aller à sa seule source qu’est la sagesse avec sa seule arme qu’est l’éthique et le seul comportement qu’il requiert, la pudeur.

Qu’est-ce que la sagesse, cette valeur qui donne du sens à l’existence humaine en toute chose et en toute circonstance, de votre vivant et après votre mort?

  • La sagesse c’est le comportement d’une personne ancré dans le respect des valeurs de droiture et d’exemplarité. Elle incarne le devoir bien fait, le désintéressement, le don de soi, l’ouverture, l’empathie, la compassion, la tolérance et le pardon. 

Pour les croyants, la sagesse est une culture morale se traduisant par un comportement sous influence de la crainte de Dieu et qui dédramatise les fautes et aide l’homme à s’améliorer et à s’élever. 

  • La sagesse veut que la pratique de l’homme soit en harmonie avec ses pensées, sa vision, ses valeurs et ses paroles. 

Cette harmonie avec soi-même et avec les autres tenant lieu d’une charge vibratoire bienfaisante a été consacrée dans de nombreuses constitutions africaines concernant particulièrement les personnes élues à une fonction politique ou nommées à une fonction publique. C’est cette équivalence spirituelle entre le mental et le comportement qui fonde l’état d’esprit positif qu’on appelle l’honnêteté ou la probité.

On peut être d’un grand niveau intellectuel, être à un haut poste, avoir beaucoup d’argent et faire référence constamment à la parole divine sans incarner la sagesse. 

La sagesse ce n’est pas une affaire d’âge, non plus une posture de dépositaire de savoirs endogènes étendus. C’est tout simplement l’ensemble des limites de bon sens librement consenties qu’est l’éthique que vous vous donnez à chaque circonstance de votre vie et qui interpelle vos semblables parce que votre mode de vie donne du sens à leur propre vie. 

  • Ce n’est donc pas facile d’être sage, mais l’être ou le devenir doit être le défi quotidien de tout homme qui cultive le sens de la responsabilité, de l’honneur ou la respectabilité et de la dignité.

L’homme sage est forcément humaniste, humble, juste, pédagogue et organisé dans ce qu’il fait. Cultivant le compagnonnage, il n’attend ni reconnaissances, ni remerciements de personne. Il fait de sa façon d’être un devoir envers la communauté.

Fin de séquence 1

Par Simon-Narcisse TOMETY, Staséologue, expert en approche NE PAS NUIRE

« Léandre Houngbédji devra nous dire qui il sert ? Le Bénin ou son président ? », Tomèty s’interroge

“Ne comptez pas sur moi pour critiquer le clergé catholique. […] Par contre, je peux vous dire ce que je trouve de critiquable et de condamnable. […]. Wilfried HOUNGBEDJI, le 25 avril 2025 sur le plateau de l’ORTB, journal de 20h.

Wilfried HOUNGBEDJI est descendu très bas sur l’échelle de mon estime : TOMETY parle

Partie I : La grandeur de l’homme dépend de sa conscience de l’humilité

“Ne comptez pas sur moi pour critiquer le clergé catholique. […] Par contre, je peux vous dire ce que je trouve de critiquable et de condamnable. […]. Wilfried HOUNGBEDJI, le 25 avril 2025 sur le plateau de l’ORTB, journal de 20h.

Pour répondre à monsieur Wilfried HOUNGGBEDI dans cette première partie, je tiens à lui rappeler une sagesse du président Général Mathieu Kérékou qui est une formule valable à tout processus de changement social.
Lorsqu’une réforme publique de haute dangerosité peut menacer la stabilité d’un pays sous l’effet cumulatif de frustrations collectives banalisées par un pouvoir d’État sur plusieurs années, il faut aller prudemment comme la marche du caméléon.

Une telle réforme comme celle relative au système partisan et le code électoral suffit pour embraser un pays comme le Bénin dont la superficie est déjà suffisamment étroite pour stimuler la propagation du feu.

C’est pourquoi, il ne faut jamais associer dans leur conception et mise en œuvre des réformateurs pyromanes, trop sûrs d’eux-mêmes et manquant de base méthodologique en modélisation institutionnelle et de cœur apprenant pour se remettre en cause avec la souplesse requise après des erreurs de conduite du changement.

Gouverner c’est aussi savoir faire de la pédagogie de la prudence méthodologique car l’homme n’est pas une bête sauvage qu’il faut que le braconnier attrape aux moyens de ses guet-apens.

Ces réformateurs braconniers sont spécialisés dans les réformes conduites avec agitations et intéressements alors qu’une réforme publique ne vise que le bonheur partagé et non la victoire d’un camp sur  un autre. Il faut avoir à l’œil les réformateurs pyromanes et réagir chaque fois que leurs propos relèvent d’une certaine arrogance. Et je comprends aisément aujourd’hui pourquoi monsieur Pascal Irénée KOUPAKI n’avait pas intégré Wilfried Houngbédji dans l’équipe centrale de rédaction du projet politique de la nouvelle conscience pour les joutes électorales de 2016.

Ce monsieur est un manipulateur professionnel dont je me souviens encore de ce qu’il me soufflait à l’oreille le jour de présentation du projet politique du candidat de la nouvelle conscience à la presse. J’ai compris les motifs de sa mise à l’écart et  ce jeudi 25 avril 2024 m’a édifié sur la personnalité de Wilfried.

Nos maîtres nous ont appris que l’arrogance ne fait pas le vrai réformateur dont sa première qualité doit être l’ouverture d’esprit et l’honnêteté intellectuelle de reconnaître qu’il s’est trompé ou même de ne pas être la bonne personne. *Le mauvais réformateur fuit le dialogue et attendez-vous à l’échec de ces réformes de magiciens et pourquoi il en est ainsi?

Il vaut mieux perdre le temps et trouver une solution juste à ses problèmes que de vouloir gagner le temps et perdre sa vie ou fait perdre la vie aux autres. Moi qui vous parle, vous me considérez  comme votre président, le président de la république du Bénin, le porte-parole du Peuple béninois tout entier, vous ne me servez pas, c’est moi qui vous sers.” Général Mathieu Kérékou

Léandre Houngbédji devra nous dire maintenant qui il sert ? Le Bénin ou son président ?

La paix est le passage d’un rapport de force (échanges de violences et rapport dominant/dominé) à un rapport de flux (échange de paroles et de civilités) appelant la tolérance et le pardon par le dialogue. L’autre nom de la paix est “NE PAS NUIRE”. Sachez-le pour modérer vos pulsions d’orgueil.

La paix n’est jamais un état permanent et acquis de quiétude et elle dépend de la dualité entre le bien et le mal qui se manifeste en tout en Homme. Sachez que la sécurité et l’insécurité font partie l’état d’esprit.

La paix est une semence à fort ou faible pouvoir germinatif, et cet effort pour son entretien au quotidien est un devoir primordial qui incombe à chaque citoyen-électeur, quelles que soient ses croyances religieuses et son appartenance politique ou son non-alignement idéologique. Un code électoral devient alors un contrat moral et éthique entre le citoyen-électeur, le candidat à l’élection, l’élu proclamé et l’élu délivreur de services publics.

L’élection politique est le plus important rituel institutionnel qui consacre une délégation de pouvoir pour agir dignement et avec redevabilité au nom d’un peuple grâce à l’éducation citoyenne des électeurs. Une élection n’est pas un champ de bataille où il faut aller faire couler le sang pour bomber son torse de victorieux. Nous autres, nous n’avons pas besoin de ça pour notre pays et nous n’avons pas un autre pays. Que cela soit clair. C’est pourquoi nous ne permettrons pas à des prétentieux de faire de nous leurs chairs à canons. C’est finit l’époque des tirailleurs sénégalais.

Les Béninois ne veulent pas d’une guerre des victoires mais d’une élection de la fête de la fraternité parce que chaque électeur est heureux de vivre une élection libre, transparente, et sans vengeance.

En assistant au colloque sur le code local c’est ce que j’ai retenu. Je suis fier de cette initiative de l’église. Tant pis pour ceux qui recherchent des poux sur la tête d’un chauve.

Que Wilfried Houngbédji qui nous dit qu’il est invité à titre personnel au colloque n’aille pas changer de veste pour parler comme un porte-parole du gouvernement à la télévision nationale le même jour du colloque à trois heures d’écart entre la clôture de cette rencontre à 17h et son passage à la télé à 20h. Il ne doit pas oublier qu’il doit son salaire et son niveau de vie aux contribuables béninois. Il leur doit du respect quand il parle car le civisme est aussi verbal surtout quand on porte la parole d’un gouvernement.

L’ORTB aurait pu lui demander si c’est à titre personnel ou en qualité de porte-parole du gouvernement avant de lui donner la parole. Parfois, il faut créer l’incident au risque même de son emploi pour faire réfléchir ceux qui sont dans l’excès de zèle.

Un porte-parole du gouvernement n’est l’autorité hiérarchique d’aucun organe de presse. Ce sont les pays où sévit un seuil élevé de mystification dans la chaîne décisionnelle de l’Etat que certains s’arrogent de faux droits du fait de leur goût démesuré pour les postures officielles.

Le code électoral ne peut pas être et ne doit pas être une affaire de couvent, de secret et d’opacité uniquement réservé à certaines catégories de politiciens*.

Le code électoral appartient aux habitants du pays et sa diaspora, et non aux partis politiques d’une mouvance présidentielle quelles que soient les prérogatives du parlement. Quand le Bénin aura basculé du fait d’un code électoral bâclé, j’attends de voir ce parlement de jouisseurs venir éteindre le brasier.

Après huit ans de gestion musclée du pays avec des stratégies d’exclusion, des élections bâclées, des déclarations tonitruantes de confiscation du pouvoir d’État faites par des députés assoiffés de pouvoir, agressifs et soutiens farouches des répressions ensanglantées perpétrées par les forces de défense et de sécurité, et après avoir constaté l’incapacité institutionnelle de la cour constitutionnelle et du médiateur de la république de jouer leurs fonctions de régulation de la société béninoise, devrait-on croiser  les bras et attendre que Dieu vienne nous sauver en 2026 d’une élection de tous les dangers?

Le Bénin est déjà dans une zone de turbulence avec ce code électoral en plus du terrorisme qui secoue le nord de notre pays sans compter la situation des répressions policières liées au non-port de casques, en plus des conséquences désastreuses de la fermeture de la frontière avec le Niger.

Comme trop souvent, le Bénin a cette lacune institutionnelle de banaliser la faisabilité de ses lois et décisions administratives ainsi que les moments propices pour passer à l’opérationnalisation. Il y a trop de va-t-en-guerre dans la chaîne décisionnelle de l’État et tout laisse penser que le parlement, la HAAC et la cour constitutionnelle sont des boulangeries de production de pains toxiques.

On multiplie sans arrêt les interdictions un peu comme si la brimade des citoyens est le seul moyen de faire régner l’ordre public et de transformer le Bénin en ce nouveau jardin d’Eden pour ce peuple de rupture et de nouveau départ qui naîtra.

Tous ceux qui ont la pratique de la dédramatisation du drame que constitue le dialogue doivent maintenant se réveiller. Ceux-là au moins permettent de se parler, de s’écouter, d’établir des compromis pour passer de l’exclusion à l’inclusion. Ils doivent aider à prévenir le drame en commençant déjà par le deuil du conflit banalisé jusqu’ici au nom des rapports de force.

Comment cela est-il possible sans des institutions et des personnes de bonne volonté qui s’engagent résolument à s’investir dans la cause du vivre-ensemble pour “NE PAS NUIRE”.

Quand on dirige un pays, il ne suffit pas de compter sur les hommes en armes et en toges pour prévenir ou ramener la paix dans la cité. Les casernes, les commissariats et les tribunaux sont rarement à l’avant-garde de la coproduction de la paix.

Ce n’est pas avec la théorie de “nul n’est censé ignorer la loi’’ qu’on désamorce les crises majeures avant le basculement dans la violence alors même qu’au Bénin, *le taux d’analphabétisme pour les personnes âgées de 24 ans et plus est de 65.6% sur le plan national et de 76,07% chez les femmes.

On est passé de financement occulte au financement public des partis politiques mais rien n’a changé alors que les radios de proximité sont partout sur le territoire national et ces partis politiques véreux sont incapables de créer des écoles de partis en associant ces radios pour éduquer et éveiller les populations dans leurs langues.

Paraît-il qu’il existe aussi un institut de la femme c’est bien mais je me pose aussi beaucoup de questions sur son efficacité. C’est important de travailler sur les violences basées sur le genre mais que faites-vous depuis qu’on parle de ce code électoral de tous les dangers au niveau de cet institut de la femme ou vous attendez les campagnes élections pour donner des mots d’ordre aux femmes pour qui doivent aller leurs voix?

La veille citoyenne est une pédagogie d’interaction entre un peuple et ses dirigeants visant à entretenir la flamme du vivre-ensemble. Les Béninois attendent beaucoup de vos initiatives déjà prises à propos de ce code électoral en direction des femmes.

Dans la philosophie 3D enseignée dans les écoles de guerre, les forces de défense et de sécurité (FDS) sont encadrées sur le plan de l’éthique par une devise de la paix à savoir (i) Dialoguer : un agent de sécurité qui n’est pas capable de conseiller, d’informer, de convaincre par son humanisme et d’aider, il n’a pas sa place sous le drapeau, (ii) Désamorcer :  un agent de sécurité qui ne peut pas jouer à l’apaisement des gens surchauffés dans un conflit, et chacun veut en finir avec l’autre, cet agent a sa place sous le drapeau mais il faut le former en techniques de médiation et du vivre-ensemble pour être un bon protecteur de la société, (iii) Défendre : s’il se trouve que malgré les efforts de dialogue pour désamorcer un conflit crisogène, la tendance est de défier les institutions et le vivre-ensemble, après une évaluation du risque systémique du péril, il faut alors défendre la patrie en danger, c’est le dernier recours.

Les conflits ont pour conséquence les crises dont les formes, les manifestations et l’amplitude sont variables selon qu’il s’agit des conflits interpersonnel, communautaire, intercommunautaire ou des conflits relevant de la géopolitique notamment avec des pays voisins ou lointains.

Le Bénin est confronté dans sa partie septentrionale à des attaques terroristes devenues récurrentes et son interaction dans la lutte antiterroriste avec ses voisins du nord comme le Niger et le Burkina Faso sont lacunaires en raison d’une méfiance dans les rapports avec les États du Sahel.

Les conflits qui dégénèrent viennent souvent des conflits de succession aux trônes dans les chefferies traditionnelles ou aux fauteuils présidentiels dans le cadre des conflits politiques.

Également sont inflammatoires, des conflits de contrôle de la chaîne décisionnelle de l’État par infiltration et corruption au titre des marchés publics au profit du pillage des ressources du sol et du sous-sol.

Tout conflit induit des rivalités ou conflits d’intérêt. Les conflits reposent sur des rapports de force avec souvent une dimension géopolitique qui mesure le pouvoir d’influence.

La dualité de l’existence humaine réside dans la bataille pour le bien et contre le mal.

La pudeur est la force des gens qui veulent quitter cette terre avec au moins un peu de dignité, tout au moins pour leurs familles.

Simon-Narcisse TOMETY

Simon Narcisse Tomèty, « Les politiciens d’aujourd’hui sont plus menteurs et manipulateurs que leurs aînés »

Les Politiciens ont-ils excellé dans le mensonge et la manipulation ? Oui, répond sans hésiter le Professeur Simon Narcisse Tomèty.

Les Politiciens ont-ils excellé dans le mensonge et la manipulation ? Oui, répond le Professeur Simon Narcisse Tomèty.

 S’il y a bien un domaine dans lequel les politiciens ont pris du volume, c’est bien dans l’art du mensonge et de la manipulation. C’est du moins,  l’avis de  Simon Narcisse Tomèty.

Pour l’Institutionnaliste, les politiciens actuels ont ravi la vedette à leurs aînés en matière de « mensonge » et de « manipulation ».

« Les politiciens d’aujourd’hui sont plus menteurs et manipulateurs que leurs aînés des années de l’après-guerre jusqu’aux années 70 », constate avec dégoût l’Universitaire, avant d’ajouter «  Le déclin du scrupule surtout dans la gouvernance publique a détruit l’exemplarité des chefs et des aînés, avec une perdition dramatique de l’enfance et de la jeunesse ».

Sans commentaire… 

Manassé AGBOSSAGA

Simon Narcisse Tomèty : « L’élite africaine constitue une vraie plaie pour le développement humain durable » (Opinion)

Les premiers adorent compromettre la paix et les seconds doivent s’armer de courage et d’engagement patriotique pour compromettre l’insécurité en rendant impossibles les guerres.

D’où viennent les guerres et pourquoi des gouvernements violents ?

Il faut opposer aux entrepreneurs de la peur, les entrepreneurs de la paix.

Les premiers adorent compromettre la paix et les seconds doivent s’armer de courage et d’engagement patriotique pour compromettre l’insécurité en rendant impossibles les guerres.

Il faut éduquer les champions des faux témoignages et des commérages opportunistes pour qu’ils regagnent le camp de la non-violence.

Les peuples ont besoin de sérénité parce qu’ils aspirent au bien-être. Quand on vous impose de serrer vos ceintures indéfiniment, vint un moment où la sérénité ne joue plus.

Les peuples deviennent fous parce que ce sont des fous qui contrôlent leurs vies quotidiennes et leurs destins.

Chaque fois que vous êtes dans une urne, demandez-vous si voulez pactiser avec Dieu ou pactisez avec le Satan.

Parfois et c’est courant, le Satan se déguise et porte un masque qui fait croire que c’est Dieu qui est présent et vous inspire.

Déjà, le citoyen doit s’éloigner de toutes les formes de corruption surtout de la corruption électorale. C’est le plus dangereux poison de l’homme qui le fait passer de la spiritualité positive à la spiritualité négative.

Aucun développement ne passe par la guerre mais par la concorde. C’est pourquoi la paix est la force des gens intelligents qui ont appris à aimer par le dialogue et le respect de la dignité humaine.

Partout, où la vacuité du sens du pardon gagne du terrain, s’ensuit une déstructuration mentale et comportementale de l’homme pour asseoir les règnes des abus de pouvoir, abus d’autorité et d’abus de biens sociaux avec des lois taillées sur mesure pour empêcher les punitions et protéger des dignitaires indignes au moyen de ce qu’ils appellent IMMUNITÉ. C’est la plus absurde des dispositions légales qui empêchent la culture de l’exemplarité par la qualité de la gouvernance.

L’humain est en train de mourir en l’homme et surtout chez les intellectuels qui mènent une guerre farouche contre la vérité afin de détruire l’humanité.

Certains vous diront qu’ils sont croyants, adorent Dieu, et sont constants dans les lieux de culte. Comparez leurs fonctionnements à la souffrance des peuples dont ils sont issus et vous comprendrez leurs camps d’appartenance : camps de la paix par l’amour et le partage ou camp de la violence par la haine et la vanité.

Les institutions africaines sont dirigées pour la plupart par des gens qui souffrent du culte de la personnalité donc portés à produire consciemment ou inconsciemment de la violence qu’ils font encadrer par des lois pathogènes; voilà comment on détruit la paix en légitimant les guerres parce qu’il existe une économie de la guerre et de l’après-guerre florissante qui fait émerger des oligarchies.

Le bulletin de vote est sacré et il faut le sanctifier par son état d’esprit.

Il suffit de regarder la Libye, l’Iraq, l’Afghanistan, la Somalie, la Syrie pour comprendre que dans une guerre, il n’y a point de vrais gagnants car tout effort de guerre est suicidaire et ruine les peuples.

Dans une situation de guerre un peuple passe de la pauvreté à la misère même au bout d’un mois. Le cas de l’Ukraine est patent à cet égard.

L’élite africaine doit se ressaisir. Elle constitue une vraie plaie pour le développement humain durable.

En parcourant les zones sous attaques terroristes ou des mouvements de rébellion, on se rend compte de l’importance de la paix pour le vivre-ensemble.

Simon-Narcisse Tomety

Staséologue praticien

Pension aux anciens députés : Etonné à l’infini, Narcisse Tomèty se demande « Ceux-là pensent vraiment à notre pays ? »

Au Bénin, Louis Vlavonou et ses collègues de la 8è législature veulent s’offrir une retraite dorée, sucrée et aromatisée. Et ce à travers une proposition de loi portant octroi de pension et autres avantages aux anciens députés et présidents des institutions.

 

Au Bénin, Louis Vlavonou et ses collègues de la 8è législature veulent s’offrir une retraite dorée, sucrée et aromatisée. Et ce à travers une proposition de loi portant octroi de pension et autres avantages aux anciens députés et présidents des institutions.

Sur cette actualité, Simon-Narcisse Tomèty ne cache pas son étonnement. ‘‘L’éveilleur de Conscience’’ ne comprend pas que les députés qui sont censés représenter  le peuple pensent à une telle loi à une période où le Bénin vit des jours difficiles avec des attaques terroristes à répétition dans le Nord Bénin.

«Pendant que le Bénin est confronté aux attaques terroristes et doit faire face aux dépenses militaires accrues pour la défense de l’intégrité de son territoire national, c’est en ce moment précis que des DÉPUTÉS sont très préoccupés par une proposition de loi pour instituer un système de pension pour les parlementaires », déplore l’Institutionnaliste de reformes publiques, pour qui les députés «ont poussé trop loin leurs orgueils » .

Etonné à l’infini, Simon Narcisse Tomèty s’interroge, «Ceux-là pensent vraiment à notre pays et à la psychose dans laquelle vivent nos parents des communes riveraines des parcs du W et de la Pendjari? Sont-ils élus vraiment par le peuple béninois?».

Et de répondre avec un sentiment de dégoût, « Personne ne me représente dans ce parlement de la huitième législature».

Manassé AGBOSSAGA

Narcisse Tomèty : « Poutine n’est pas fou, c’est le plus lucide et le plus intelligent de tous les chefs d’État de la planète » (Opinion)

L’impuissance est aussi une compétence de la puissance

L’incompétence en cascade n’est pas qu’une absurdité des Etats faibles qui s’embourbent dans des inepties; les Etats dits puissants ont aussi les impuissances de leurs puissances avec des chaînes décisionnelles pas toujours efficaces malgré la haute technologie d’aide à la décision et c’est là leurs sources de panique mondiale, l’éthique étant en panne partout dans le monde.

Il n’existe plus une communauté internationale puisque le droit international ne s’applique qu’aux États militairement faibles de la planète. Le club des membres permanents du conseil de sécurité n’est rien d’autre qu’un laboratoire de fabrication des plus gros mensonges et des rapports de forces du monde. Toutes les pires violences du monde sont provoquées ou épaulées par un ou deux membres permanents du conseil de sécurité. C’est un club de toutes les indignités et hypocrisies en matière de paix et de sécurité. Le conseil de sécurité souffre d’une crise de vocation.

Il faut se rendre à l’évidence qu’aucune guerre n’est militaire, les militaires sont utilisés pour faire des guerres politiques, géopolitiques et économiques. Il faut le savoir. Les armes, les armées et les services de renseignements ne sont que des moyens de conquête, elles ne sont pas la raison d’être de la guerre.

Les Africains qui sont allés voter à l’assemblée générale des nations unies pour condamner la Russie n’ont fait que du théâtre. Ceux qui ont fait du non-alignement sont intelligents et plus sages. C’est par le non-alignement qu’on produit les rapports de flux pour sortir une crise des rapports de force.

Comme quoi, se bomber le torse pour jouer au fort finit par vous mettre nu. Car quelqu’un finira par vous prouver les limites de vos illusions de puissance quand viendra le moment.

L’Occident croit être puissant tout le temps, voilà une Russie avec son Poutine qui a le bouton nucléaire en main et l’o.t.a.n qui se met à danser du tango. Poutine n’est pas fou, c’est le plus lucide et le plus intelligent de tous les chefs d’État de la planète. Un stratège hors pair et hors-classe et jamais hors-jeu.

Je ne saurais soutenir ni une dictature ni une barbarie quelles que soient leurs formes.

Poutine a su exploiter toutes les erreurs et les fautes graves de déstabilisation des Etats militairement faibles commises par les Occidentaux, surtout ceux qui siègent comme membres permanents du conseil de sécurité.

Poutine est un vrai chef qui sait se faire obéir, un vrai manageur qui sait faire réfléchir et un grand leader qui sait tirer son pays vers le haut pour sa grandeur afin d’influencer le monde entier. J’ai du mal à prendre Poutine pour un dictateur. En revanche ceux qui manipulent les décisions du conseil de sécurité pour aller tuer des chefs d’État d’autres pays en vue de déclencher des guerres de pillage des ressources de ces pays sont les vrais dictateurs.

L’Afrique doit ouvrir grandement ses yeux pour bien voir. La roue de l’histoire est la seule qui tourne dans les deux sens. Tout vous rattrape dans la vie : effet boomerang. Patience dans la lucidité !

Les dictatures africaines sont une déclinaison miniaturisée de la manière dont fonctionnent les membres permanents du conseil de sécurité des nations-unies : de gros menteurs, de gros manipulateurs, de gros torpilleurs du droit international, de gros pourchasseurs d’intérêts vaniteux.

Nous préférons l’humanisme à la dictature et à la démocratie. Prendre l’Occident pour une sphère de civilisation démocratique n’est désormais qu’une illusion. Prendre la Chine et la Russie pour les Etats les plus dangereux de la planète et les assimiler par ailleurs à des capitalistes déguisés, il est extrêmement difficile de ne pas confondre dictature et démocratie. La bataille pour une humanité plus juste reste un défi pour sauver l’existence humaine.

 

 Simon Narcisse Tomèty

Institutionnaliste de reformes publiques

Guéguerre entre Walis Zoumarou et Abdoulaye Bio Tchané : La preuve de « l’échec de la réforme du système partisan au Bénin » constate Narcisse Tomèty

Ça chauffe entre Wallys Zoumarou et Abdoulaye Bio Tchané. A travers plusieurs sorties médiatiques enchaînées en l’espace de quelques jours,  le député de la 13è circonscription électorale a directement bombardé  le secrétaire exécutif national du parti Bloc républicain. Et sur son compte méta où il s’adonne à la veille citoyenne, Simon Narcisse Tomèty a semblé s’inviter dans cette guerre qui oppose deux fils de Sèmèrè, mais aussi et surtout  deux membres de la même famille politique.

Ça chauffe entre Wallys Zoumarou et Abdoulaye Bio Tchané. A travers plusieurs sorties médiatiques enchaînées en l’espace de quelques jours,  le député de la 13è circonscription électorale a directement bombardé  le secrétaire exécutif national du parti Bloc républicain. Et sur son compte méta où il s’adonne à la veille citoyenne, Simon Narcisse Tomèty a semblé s’inviter dans cette guerre qui oppose deux fils de Sèmèrè, mais aussi et surtout  deux membres de la même famille politique.

Pour l’institutionnaliste de reformes publique, ce désaccord  traduit l’échec de la reforme du système partisan au Bénin.

« J’ai écouté religieusement un audio du député ZOUMAROU et sa déclaration confirme bien mon analyse sur l’échec de la réforme du système partisan au Bénin… Un jour, ils auront le courage d’avouer leurs échecs », constate t-il, avant de saluer l’audace du député de la 13è circonscription électorale « J’ai bien reconnu sa voix et je reconnais aussi la sincérité et le courage de monsieur ZOUMAROU ».

L’ancien directeur de l’Ecole de la Nouvelle conscience dit ne pas être surpris par cette crise puisque la reforme du système partisan opérée par le régime de la rupture n’a pas ouvert la voie à «  un fonctionnement démocratique du Bloc Républicain » et des partis.

Manassé AGBOSSAGA

Jean Pliya, Basile Adjou-Moumouni, Sylvain Akindès et Jérôme Carlos : Des valeurs béninoises de grande réputation morale et éthique selon Narcisse Tomèty (Opinion)

 

Hommage à Jean Pliya et à Basile Adjou-Moumouni : deux valeurs béninoises de grande réputation morale et éthique.

Beaucoup de gens honorent les mensonges et vénèrent les menteurs du fait du rang d’influence qu’ils occupent dans la société des mortels.

De nombreuses personnalités revendiquent avec force leur attachement à Dieu et sont tout le temps en train de le glorifier. Comment alors notre foi en l’Éternel peut-elle nous autoriser à aimer Dieu dans la vérité et en même temps croire et porter en triomphe un menteur qui manipule par la méchanceté. Tout le paradoxe du mensonge se résume à cette contradiction qui accorde plus d’importance au Thanatos le malfaiteur qu’à l’Éros le bienfaiteur.

Les menteurs multiplient les interdictions pour les autres et se réservent les permissions.

Tout menteur est confronté à un sérieux problème d’éthique puisqu’il est incapable de se freiner face au plaisir de faire très mal et d’humilier.

Le mensonge est comme de la gadoue puante. Son odeur finit par rattraper le menteur pour le rendre indésirable.

Il faut prendre modèle sur les personnes qui ont voué leur vie à la vérité parce qu’ils fondent leur réputation perpétuelle sur la crainte de Dieu. Merci beaucoup à Jean Pliya et Basile Adjou-Moumouni qui ont vécu avec de grandes valeurs avant de quitter ce bas-monde. Ceci au souvenir de leur sagesse pour que les jeunes d’aujourd’hui puisse s’inspirer de la vie de ces deux personnalités. A Brazzaville, à Conakry, à Brive La Gaillarde, à Cotonou, à Bujumbura…, nous avions reçu des témoignages vivants et vibrants concernant ces deux grands hommes de science et de foi qui siègent désormais dans le cercle des ancêtres.

Il faut rendre un hommage lucide et digne à certaines personnalités vraies dans leurs vies quotidiennes.

Monsieur Sylvain Akindes est pour nous autre comparable au feu du wharf qui, toutes les nuits, illuminent nos consciences et considérations. Nous avons connu cet homme de science honnête et rigoureux sur les principes en 1980 comme un supérieur hiérarchique; mais bien avant, nous avions déjà lu quelques tirages de Kpanligan, un journal d’éducation à l’engagement patriotique. Le doyen Akindes, bien qu’étant un acteur politique ayant traversé toutes les générations depuis les indépendances est resté un homme de science qui fait preuve d’un esprit critique pragmatique. Cet ancien député et ministre force notre respect. Nous l’aimons parce que lui, au moins, n’est pas allé en politique pour siphonner les deniers publics et éduquer les Béninois aux mensonges avec des complicités agissantes pour brimer ses compatriotes. Nous retenons cette stabilité dans l’honnêteté et le dévouement comme une consécration de sa réputation indélébile ayant résisté à toutes les magouilles et souillures de la vie politique et publique. Nous vous adressons une palme de reconnaissance patriotique pour saluer votre dignité de grand homme.

Notre pensée va directement à notre respecté aîné JEROME CARLOS, un homme de culture et d’amour pour la patrie. L’infatigable chroniqueur qui essaime en nous l’audace d’aimer le Bénin par la force organisée de la bienveillance. Merci cher aîné pour cette réputation d’homme attaché aux vertus de la vérité et de la dignité humaine. L’homme des mots et syntaxes choisis pour dire la vérité avec beauté. Dire la vérité est un art, vous en avez le secret. A vous notre bouquet de tournesol. Vous, nous vous respectons beaucoup comme une valeur refuge des Béninois qui cherchent à s’affranchir de toutes les formes de dominations pour s’autonomiser.

Simon Narcisse Tomèty

Cherté de la vie au Bénin: Tomèty analyse et appelle à la réhabilitation de l’Onasa (Opinion)

Supprimer l’ONASA est une réforme maladroite mais qui se comprend aisément et traduisant notre myopie en géopolitique alimentaire régionale.

De la faim à la vie chère : essai sur les incohérences des politiques publiques au Bénin

Le Benin ne dispose d’aucun instrument de régulation des marchés des produits vivriers stratégiques.

Supprimer l’ONASA est une réforme maladroite mais qui se comprend aisément et traduisant notre myopie en géopolitique alimentaire régionale.

Le néolibéralisme se fiche pas mal de la sécurité alimentaire et du pouvoir d’achat des travailleurs.

Tout ce qui est dit concernant les exportations transfrontalières c’est du pur mensonge technocratique.

Beaucoup n’ont jamais travaillé sur les flux saisonniers entre le Bénin et les pays voisins et s’offrent le malin plaisir de traiter un sujet dont ils n’ont aucune idée.

Le Bénin a toujours nourri les pays limitrophes tout comme ces pays ont toujours nourri le Bénin. Il suffit de pratiquer les villages et les marchés limitrophes pour comprendre ce phénomène ancestral puisqu’il s’agit avant tout d’aires culturelles avant qu’on ne soit république.

A quoi sert la théorie des avantages comparatifs et des avantages substitutifs si nous sommes incapables de raisonner la saisonnalité de nos productions nourricières, de leur stockage pour constituer des réserves stratégiques et de leur commercialisation?

Ne cherchons pas à justifier nos échecs en les imputant aux autres.

Il faut réhabiliter l’ONASA, changer lui de nom si vous voulez. L’essentiel c’est de disposer d’un outil régulateur du marché et de lutte contre les commerçants véreux.

Nous sommes fatigués de ces réformes publiques qui ont tout d’un effacement capricieux de l’histoire et des efforts passés. On ne construit pas le développement avec des parpaing de haine et de vengeance. C’est contreproductif.

La faim, la malnutrition et l’érosion des pouvoirs d’achat révèlent aussi un pays et c’est le cas du Bénin révélé.

Simon-Narcisse Tomety

Institutionnaliste de réformes publiques

Territorialiste

 

Décès du Professeur Léopold Fakambi : Lire le bel hommage de Simon Tomèty à l’ex Doyen de la FSA

Un mentor s’en est allé par le Covid19

Paix éternelle avec une grâce divine intense sur le Professeur Léopold Fakambi, premier doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques du Bénin.

Je fus l’un de ses proches collaborateurs au Département de la recherche agronomique. J’ai eu avec lui, le docteur Lawson et le professeur Marcos Bienvenu le privilège d’avoir été dans l’équipe des concepteurs du projet d’implantation de l’IITA au Bénin.

C’est lui qui m’a fait découvrir l’Atacora et le bassin cotonnier du Bénin, Ibadan et le Burkina Faso pour la première fois et en sa compagnie.

Le professeur Fakambi m’a associé à plusieurs réflexions sur la recherche-developpement dans les années 80. J’ai beaucoup appris en sa compagnie. Il aimait me voir à la plume. Il m’a appris à travailler et à m’autonomiser intellectuellement. Je lui dois certaines de mes aptitudes.

Ma proximité avec lui fut un moment de ressourcement. Quand j’animais l’école de la nouvelle conscience, il s’est déplacé par deux fois pour moi et pour bénévolement animer une séance éducative sur « nutrition, santé et citoyenneté » rien qu’en apprenant que c’est sur demande de Simon-NarcisseTomety. C’est un grand honneur et je souffre de ne pouvoir lui rendre un dernier hommage en présentiel au moment où il est rappelé à Dieu.

Le Professeur Fakambi m’a donné l’occasion de faire la connaissance de ses deux successeurs à la Faculté des Sciences Agronomiques, les Professeurs Adamou Mama Ndiaye et Maturin Nago.

Le Professeur Fakambi a été au centre de ma vieille passion pour la technologie céréalière à travers l’Encr de Bambey, l’Isra de Bambey et l’ITA de Dakar.

J’accueille sa disparition avec une grande douleur. Je garde de lui le souvenir d’un homme passionné et de réflexion, un homme qui aime mettre la main à la patte et toujours attaché à la menuiserie, un métier hérité de son géniteur.

Oui, dans mes souvenirs lointains, je retiens aussi notre descente dans les marais salants de Houakpé-Daho pour visiter les salières, les palétuviers et les modes de vie de mes parents maternels, les Houeda.

Grand frère, cher Professeur Léopold Fakambi, avec mes adieux. Dors en paix.

Sincères condoléances à ta famille.

Simon-Narcisse Tomety

Ton ancien fidèle collaborateur