La Commission électorale nationale autonome (Céna) a rencontré ce mardi 29 septembre 2020 à son siège, les représentants ou présidents des partis politiques régulièrement enregistrés au ministère de l’intérieur. A l’occasion, Emmanuel Tiando et son staff ont expliqué leur compréhension du parrainage.
La Commission électorale nationale autonome (Céna) a rencontré ce mardi 29 septembre 2020 à son siège, les représentants ou présidents des partis politiques régulièrement enregistrés au ministère de l’intérieur. A l’occasion, Emmanuel Tiando et son staff ont expliqué leur compréhension du parrainage.
La Céna a, dans ce sens, expliqué aux uns et aux autres, comment elle prévoit mettre en œuvre cette disposition controversée du code électoral.
Selon les explications, la Céna compte adresser un formulaire nominatif qui sera distribué aux 77 maires et 83 députés. L’institution rassure que cela se fera dans l’anonymat.
Esprit exclusif
Une proposition que rejette le député Abdoulaye Gounou, élu lors des législatives exclusives de 2019.
Visiblement à la quête d’un scrutin présidentiel sans candidat de l’opposition, le député u Bloc républicain n’a pas eu de gène à exprimer sa désapprobation, avec de fallacieux prétexte.
« La procédure de la Céna serait unilatérale, contraire à la reforme du système partisan… Ça peut ouvrir un marché de parrainage… Ça affaiblit le parti au détriment de l’individu… Un parrain appartenant à un parti politique peut désigner sur une base totalement unilatérale, non concertée, soutenir un candidat de son choix qui pourrait ne pas être le choix de son parti… ça met le parrain en conflit avec son parti », se désole t-il aux micros de Frissons Fm.
Puis de sortir le masque : « Ce qui est normal et que je suggère. C’est que la Céna convoie les formulaires individuels établis au nom de chaque parrain au siège national de chaque parti ».
Pas besoin d’être un kpakpato professionnel pour comprendre qu’il demande indirectement une formule qui facilitera la tâche à Abdoulaye Bio Tchané, d’un côté, avec le Bloc républicain et Bruno Amoussou, de l’autre côte, pour coincer les candidats de l’opposition.
Manassé AGBOSSAGA