Santé: Canada renonce à interdire un troisième pesticide néonicotinoïde

Il ne sera finalement pas interdit d’utiliser l’imidaclopride, un pesticide néonicotinoïde, au Canada.

Il ne sera finalement pas interdit d’utiliser l’imidaclopride, un pesticide néonicotinoïde, au Canada.

En 2018, Santé Canada avait pourtant recommandé l’abandon de l’imidaclopride pour toutes les cultures extérieures.
© Daniel Roland Archives Agence France-Presse En 2018, Santé Canada avait pourtant recommandé l’abandon de l’imidaclopride pour toutes les cultures extérieures.

Après avoir annoncé en mars dernier que deux autres pesticides « néonics » pourraient continuer d’être utilisés, Santé Canada a dévoilé mercredi après-midi les résultats de l’évaluation de ce troisième insecticide de la même famille. Et à nouveau, l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) conclut « qu’une interdiction complète des pesticides néonicotinoïdes n’est pas justifiée ».

Des « mesures d’atténuation » devront être prises, par exemple une meilleure protection de la personne qui les applique et une réduction des taux d’application. La dose maximale d’application est notamment réduite pour les semences de maïs en grande culture et de maïs sucré, deux utilisations répandues au Québec.

Des restrictions seront aussi appliquées pour d’autres cultures, dont le tabac, le brocoli, le chou et la pomme de terre. Ces nouvelles conditions d’utilisation devront se refléter sur les étiquettes des produits d’ici deux ans.

L’utilisation de l’imidaclopride dans la culture du ginseng ne sera plus autorisée, mais la période de grâce pour cette mesure sera plus longue que les autres, soit quatre ans.

Avec cette annonce, la volte-face de Santé Canada sur les néoniconicotinoïdes est complète. En 2016, l’agence fédérale avait pourtant recommandé l’interdiction de l’imidaclopride en agriculture : « Santé Canada propose l’abandon graduel de l’imidaclopride pour toutes les cultures extérieures, qu’elles soient agricoles ou ornementales », écrivait alors l’ARLA.

Comme en mars dernier, le directeur général de l’évaluation environnementale à l’ARLA, Scott Kirby, a indiqué que ce sont de « nouveaux renseignements » ont mené à cette décision. « En fait, environ 91 % des données sur la surveillance des eaux prises en compte dans la réévaluation étaient [nouvelles] », a déclaré M. Kirby lors d’une séance d’information.

achetez sur amazon

Ces données proviennent des provinces et du milieu universitaire, mais aussi de l’industrie elle-même, ce que critiquent des groupes environnementaux depuis plusieurs années.

Aux yeux d’Équiterre, « le fédéral continue de faire preuve d’imprudence en refusant de réglementer sérieusement ces produits ». En rappelant les risques posés par les néonicotinoïdes pour la faune et les écosystèmes, Nadine Bachand, l’analyste principale en agriculture de l’organisme, a qualifié cette décision de « déplorable ».

Santé Canada avait déjà imposé certaines restrictions en 2019 pour protéger les insectes pollinisateurs. L’annonce de mercredi concernait cette fois les risques pour la santé humaine et l’environnement, y compris les menaces à d’autres insectes et au reste de la chaîne alimentaire.

Tous les néonicotinoïdes sont des insecticides systémiques, c’est-à-dire qu’ils se répandent dans l’ensemble des tissus de la plante. Ils tuent les insectes en s’attaquant à leur système nerveux central et sont connus pour leurs effets néfastes sur les pollinisateurs, au point d’être surnommés « tueurs d’abeille ». Ils persistent longtemps dans l’environnement, ce qui explique pourquoi on en retrouve dans les sols et dans les cours d’eau.

L’Union européenne les a également interdits en 2018. La France a cependant permis une réintroduction temporaire pour la culture de la betterave sucrière, « le temps que d’autres solutions soient trouvées pour protéger ces cultures massivement menacées par des pucerons », écrivait le Conseil d’État en mars 2021. Au Québec, ces pesticides doivent faire l’objet d’une prescription agronomique depuis le 1er avril 2019.

Le Devoir

Canada: Un pasteur et sa femme en prison pour avoir maltraité leurs enfants

Au palais de justice de Longueuil, mercredi, Carole Van Houtte et Mario Monette ont été respectivement condamnés à 4 et 5 ans d’emprisonnement pour voies de fait armées, séquestration et menaces exercées à l’encontre de six de leurs huit enfants, sur une période de 25 ans.

Au palais de justice de Longueuil, mercredi, Carole Van Houtte et Mario Monette ont été respectivement condamnés à 4 et 5 ans d’emprisonnement pour voies de fait armées, séquestration et menaces exercées à l’encontre de six de leurs huit enfants, sur une période de 25 ans.

Mario Monette se cachait le visage à la veille de sa comparution, en février 2019.
© SPAL Mario Monette se cachait le visage à la veille de sa comparution, en février 2019.

Le juge Marc-Antoine Carette a imposé ces peines d’emprisonnement strictes au couple de sexagénaires afin qu’elles soient dissuasives» et qu’elles servent à dénoncer la maltraitance à l’encontre des enfants.

En rendant sa décision, le juge Carette a décrit que Mario Monette avait exercé un contrôle presque total» sur ses enfants, et qu’il leur a asséné jusqu’à quarante coups à la fois sur une période s’étendant sur un quart de siècle. Les coups étaient donnés à l’aide d’un bâton de bois tel qu’on en utilise pour brasser la peinture.

Certaines des victimes n’avaient que 3 ans lorsqu’elles ont commencé à être maltraitées.

Mario Monette disait recourir à une formule de correction éducative» pour punir ses enfants à la suite d’impolitesse ou de comportements jugés inappropriés, durant un service religieux, par exemple.

L’un des enfants a été séquestré dans le garage de la maison familiale des mois durant, ne sortant que pour aller à l’école, aux services religieux ou encore lorsque des visiteurs venaient à la maison.

Le juge Carette a noté que, durant son témoignage, Mario Monette a tenté de préserver son image de bon père de famille et de pasteur respecté». Une version que n’a pas retenue le magistrat, qui a plutôt jugé que M. Monette tentait de minimiser à la fois ses gestes et la fréquence des châtiments infligés à ses enfants.Le pasteur Mario Monette et son épouse, Carole Van Houtte.© Église biblique baptiste métropolitaine sud (site web) Le pasteur Mario Monette et son épouse, Carole Van Houtte.

Atroce, un enfer»

Le procès s’est déroulé simultanément dans deux salles d’audience du palais de justice de Longueuil parce que la famille est scindée en deux clans : l’un soutient encore les parents, tandis que l’autre, qui a témoigné durant les procédures judiciaires, les dénonce.

Pour décrire son enfance, Micaël Monette, l’un des enfants du couple a eu ces mots : ça a été atroce, un enfer».

achetez sur amazon

M. Monette dit qu’il aurait préféré que ses parents reconnaissent d’eux-mêmes les faits. À la place, cela aura été un juge qui a pesé et soupesé pour arriver à une conclusion évidente», a-t-il dit.

Le fait d’avoir été entendu et cru par le tribunal est l’une des parties qui fait le plus de bien», a reconnu M. Monette.

Questionné sur le message qu’il aimerait transmettre à des personnes ayant vécu de la maltraitance et qui songent à révéler ce qu’elles ont vécu, M. Monette a répondu : une personne qui croit que ça peut lui apporter quelque chose, lui permettre de cheminer et d’avancer, je lui dirais :  »faites-le »».

M. Monette reconnaît qu’il garde des séquelles psychologiques de cette période de sa vie. Je fais un suivi et j’essaie de m’améliorer en tant qu’humain», a-t-il expliqué, la gorge nouée par l’émotion.

Une ex-fidèle remercie la justice

Lyne Sévigny dit avoir fréquenté l’église de M. Monette pendant 20 ans. Je remercie la justice au Québec, je remercie le travail des enquêteurs», a-t-elle déclaré avec fermeté en commentant les peines d’emprisonnement du pasteur et de sa conjointe.

Mme Sévigny affirme qu’elle n’était pas dupe du jeu de dictateur et de manipulateur» de Mario Monette. Mais, pendant des années, j’étais prise au piège», a-t-elle affirmé.

Elle précise que, si elle avait su que des sévices étaient perpétrés au sein de la famille du pasteur, elle aurait agi avant».

Avec les informations de Geneviève Garon/Radio Canada

La violence conjugale a fait 165 morts au Québec entre 2008 et 2018

En moyenne chaque année au Québec, ce sont donc 16,5 décès qui sont attribuables à la violence conjugale, conclut l’étude signée par Julie Laforest, conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et par son collègue Dave Poitras. Cette analyse revêt un caractère inédit par la lecture exhaustive du phénomène qu’elle propose, en incluant autant les décès des victimes, de leurs enfants et des auteurs.

On le sait : une dizaine de femmes perdent la vie en moyenne chaque année au Québec dans un contexte de violence conjugale. Un triste bilan qui est encore plus lourd lorsqu’on prend en compte les décès des enfants et des agresseurs. Cette violence qui se déroule derrière des portes closes aura fait 165 victimes au Québec de 2008 à 2018, révèle une étude de l’INSPQ qui dresse un portrait inédit de la situation.

Dans presque tous les cas (98 %), les auteurs étaient des hommes et 96 % des victimes étaient des femmes.

De ces 165 « morts évitables », 82 étaient des victimes de violence conjugale. 27 personnes étaient des victimes collatérales, principalement des enfants des victimes. Et 56 étaient des auteurs de violence conjugale. La majorité de ces agresseurs (86 %) se sont eux-mêmes donné la mort — la plupart du temps à la suite d’un homicide.

Dans presque tous les cas (98 %), les auteurs étaient des hommes et 96 % des victimes étaient des femmes.

En moyenne chaque année au Québec, ce sont donc 16,5 décès qui sont attribuables à la violence conjugale, conclut l’étude signée par Julie Laforest, conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et par son collègue Dave Poitras. Cette analyse revêt un caractère inédit par la lecture exhaustive du phénomène qu’elle propose, en incluant autant les décès des victimes, de leurs enfants et des auteurs.

« On a fait l’analyse systématique de tous les dossiers de personnes décédées dans un contexte de violence conjugale de 2008 à 2018 […] pour voir les caractéristiques, les circonstances et déterminer où sont les points d’ancrage pour mener des actions de prévention », explique Julie Laforest.

Cette vaste étude de 74 pages — réalisée à partir des données du Bureau du coroner — est le fruit d’une commande du ministère de la Santé et des Services sociaux pour répondre à l’engagement 52 du Plan d’action gouvernemental en matière de violence conjugale 2018-2023.

« Ça nous permet d’ajouter des éléments de compréhension […] pour ne pas que ces décès se reproduisent », souligne la chercheuse.

Suicides de femmes victimes

Le caractère ambitieux de cette démarche permet aussi de braquer les projecteurs sur un phénomène jusque-là peu documenté : les suicides de femmes victimes de violence conjugale. Durant la période étudiée, 75 victimes ont perdu la vie par homicide, alors que 7 se sont suicidées.

« Et on sait que c’est une sous-estimation », mentionne Julie Laforest. Les suicides devaient être classés comme des cas de « violence intrafamiliale » dans les rapports d’investigation du coroner pour être repérés dans le cadre de la présente étude.

Donc seuls les cas où un lien « très explicite » a été établi ont été répertoriés — tel qu’un suicide survenu dans une maison d’hébergement ou une lettre retrouvée faisant référence à la situation de violence.

Or, dans bien des cas, le lien peut être plus diffus. « Même si ce n’est pas un lien direct, ce sont des éléments qui se retrouvent dans le parcours de vie de femmes qui se suicident », avance la chercheuse.

Facteurs de risque

Le Rapport d’analyse des décès liés à la violence conjugale au Québec entre 2008-2018 a également mis le doigt sur des facteurs de risque de l’homicide conjugal. « […] Les plus fréquents étaient la cohabitation de l’agresseur et de la victime, une séparation récente et des antécédents de violence conjugale envers la partenaire actuelle », peut-on lire.

Dans les deux tiers des cas, au moins un des partenaires avait un enfant. Et dans de nombreux cas, les auteurs ou les victimes avaient été en contact avec les services sociaux, les services de santé ou la police. « Il y a donc des points d’ancrage pour détecter les situations à risque », relève Julie Laforest.

L’INSPQ prévoit poursuivre son travail de documentation du phénomène de violence conjugale en mettant ces données à jour sur une base régulière. « Ce sont des décès évitables qui ne devraient pas survenir. »

Pour consulter la vigie des meurtres conjugaux du Devoir : bit.ly/33YjGeV

Si vous êtes victime de violence conjugale, vous pouvez appeler la ligne d’urgence de SOS violence conjugale au 1 800 363-9010.

Le devoir

Covid 19: Le couvre-feu sera levé sur l’ensemble du Québec dès le 28 mai

Le gouvernement Legault annoncera en fin d’après-midi une série d’assouplissements aux mesures sanitaires en vigueur au Québec, mais déjà, quelques informations ont filtré sur la teneur de son plan de déconfinement.

Le gouvernement Legault annoncera en fin d’après-midi une série d’assouplissements aux mesures sanitaires en vigueur au Québec, mais déjà, quelques informations ont filtré sur la teneur de son plan de déconfinement.

Radio-Canada a notamment appris que les restaurateurs québécois en zone rouge seront autorisés dès le 28 mai à servir leurs clients attablés à l’extérieur.

Radio-Canada a aussi pu confirmer que le gouvernement à l’intention de lever le couvre-feu au même moment.

Une conférence de presse est prévue à 17 h. Seront présents le premier ministre François Legault, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda.

On s’approche enfin de notre liberté! Merci de faire la différence!», a twitter tôt ce matin le premier ministre, soulignant que jusqu’ici, 75 % des adultes ont reçu une première dose ou du moins pris leur rendez-vous pour la vaccination.

L’espoir, enfin, de souffler un peu

Alors que la campagne de vaccination se poursuit au Québec à vitesse grand V et que les données sur la contagion et les hospitalisations continuent de baisser, les Québécois ont de grandes attentes face à leur gouvernement.

Interrogé sur le sujet lundi, le premier ministre a rappelé qu’il avait demandé à son ministre de la Santé un plan complet», un peu à l’image de celui préparé par le gouvernement de la Saskatchewan.

Et puis, ça devrait être un plan qui est plus avantageux pour l’été prochain que l’été passé, parce qu’on a la vaccination, qui va bien, ce qu’on n’avait pas l’été passé. Mais il faut être prudent dans les prochaines semaines. Pour ce qui est du reste, comme disent les anglophones : « Stay tuned » [Restez à l’écoute, en français].»

Les autorités sanitaires du Québec recensaient lundi 551 nouveaux cas de COVID-19 en 24 heures, pour un total de 363 847 cas confirmés depuis le début de la pandémie.

La moyenne de nouveaux cas enregistrés quotidiennement est sensiblement la même que l’an dernier, alors qu’on s’apprêtait à autoriser les rassemblements privés extérieurs de 10 personnes.

Le nombre d’hospitalisations et la moyenne hebdomadaire de décès ont fortement baissé, cela dit.Le portrait de la situation a bien changé en un an.© /Radio-Canada Le portrait de la situation a bien changé en un an.

Il faut y aller de manière prudente»

En entrevue à Tout un matin, Dre Maryse Guay, médecin spécialiste en santé publique, remarque que le gouvernement Legault a fait le pari de protéger notre santé mentale».

Mais il faut quand même rester prudent, ajoute-t-elle. Il y a encore des cas, on n’est pas dans un ciel complètement calme.»

Intervenant sur RDI matin, Cécile Tremblay, microbiologiste et infectiologue au CHUM, offre un son de cloche similaire. Elle estime que la décision d’alléger les mesures sanitaires est raisonnable» compte tenu d’une tendance à la baisse du nombre de cas de contamination enregistrés quotidiennement.

Elle insiste elle aussi sur une approche progressive et souligne la nécessité de la poursuite de la campagne de vaccination.

Implication et responsabilisation

L’idée de déconfiner en toute sécurité grâce aux tests de dépistage rapides fait son chemin. Il s’agit de faire soi-même un test antigénique deux fois par semaine, explique Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

Elle estime que cela pourrait être très utile, notamment pour les gens qui souhaiteraient protéger leurs proches vulnérables. Surtout que ces tests peuvent détecter le virus à l’étape présymptomatique», généralement la période où le risque de contagion est le plus élevé, fait-elle remarquer.

Si je vais voir mes parents qui ont 75 ans, je vais vouloir m’autotester et m’assurer de ne pas être une super propagatrice pour ne pas les contaminer […] c’est vraiment une question de responsabilisation de la population pour minimiser les risques associés aux rassemblements dans le cadre de ce déconfinement», ajoute Mme Da Silva.

Radio Canada

Canada: manifestation contre la lenteur du système d’immigration

Plusieurs centaines de manifestants ont défilé ce samedi 15 mai au Québec pour réclamer la régularisation des demandeurs d’asile qui ont travaillé pendant la pandémie et l’accélération de la régularisation des immigrants en situation temporaire…

Plusieurs centaines de manifestants ont défilé ce samedi 15 mai au Québec pour réclamer la régularisation des demandeurs d’asile qui ont travaillé pendant la pandémie et l’accélération de la régularisation des immigrants en situation temporaire.

Le drapeau canadien (Illustration)

Ils sont des centaines de manifestants dans les rues de Montréal à avoir répondu à l’appel du collectif « Le Québec c’est nous aussi ». L’organisme dénonce les délais pour obtenir le statut de résident permanent au Québec.

« Ils sont aujourd’hui de vingt-sept mois, s’indigne le président du collectif, Thibault Camara. Si on les compare aux autres provinces du Canada, c’est six mois. On ne peut pas être une province respectée et respectable, si on fait des délais quatre fois supérieurs aux autres provinces. »

« Notre avenir est incertain »

Contrairement au reste du Canada, la province de Québec sélectionne elle-même les personnes qu’elle souhaite accueillir. « Cela fera vingt-six mois demain. Le stress d’être temporaire, c’est que vous ne savez pas quand est-ce que ça va finir. Moi, personnellement, j’ai commencé à perdre mes cheveux », témoigne Anne-Sophie Stevensky, une Française d’origine qui attend sa résidence permanente depuis plus de deux ans.

Au cœur du cortège, les manifestants racontent presque tous la même histoire. « On n’arrête pas d’y penser, on n’arrête pas de réfléchir. On a une fille de 3 ans, on ne sait pas. Son avenir est incertain, notre avenir est incertain », confie Yasmine Boilini. Elle songe même à quitter la province.

Une lueur d’espoir toutefois, les organismes d’aide aux immigrants ont appris il y a deux jours, qu’Ottawa et Québec allaient permettre aux travailleurs étrangers d’obtenir un visa de travail temporaire, le temps que leur dossier de résidence permanente soit traité.

RFI

Covid 19: « Impossible de dire qu’un vaccin est meilleur que l’autre », affirme Mona Nemer

Une certaine confusion a régné cette semaine : devrait-on privilégier le vaccin de Pfizer ou de Moderna par rapport à celui d’AstraZeneca dans certaines situations? Selon la conseillère scientifique en chef du premier ministre du Canada Mona Nemer, les données actuelles ne permettent pas de porter un tel jugement sur les vaccins…

Une certaine confusion a régné cette semaine : devrait-on privilégier le vaccin de Pfizer ou de Moderna par rapport à celui d’AstraZeneca dans certaines situations? Selon la conseillère scientifique en chef du premier ministre du Canada Mona Nemer, les données actuelles ne permettent pas de porter un tel jugement sur les vaccins.

«Il est impossible de dire qu’un vaccin est meilleur que l’autre», a-t-elle affirmé en entrevue aux Coulisses du pouvoir.

Mona Nemer ajoute que les données qui viennent d’Angleterre — qui a utilisé les vaccins Pfizer et AstraZeneca — suggèrent que leur efficacité est presque identique.

Elle en a profité pour rappeler que le risque zéro n’existait pas pour aucun traitement médical. Mona Nemer précise qu’heureusement, les effets secondaires du vaccin d’AstraZeneca sont très rares, que les symptômes sont connus et qu’il existe un traitement.

La conseillère scientifique en chef déplore par ailleurs que le discours sur les risques de caillots sanguins liés au vaccin d’AstraZeneca ait pris autant d’importance dans l’espace public.

«Il y a moins de 10 personnes au Canada [qui ont eu des effets secondaires de ce vaccin] pour le moment, alors que chaque jour, on a encore des dizaines de morts de la COVID», a-t-elle nuancé.

«On est dans une course contre les variants»

Mona Nemer est catégorique : il est essentiel que les Canadiens se fassent inoculer rapidement. Elle craint d’ailleurs que cette confusion freine la campagne de vaccination.

«On est dans une course entre la vaccination et les variants, et il ne faut surtout pas que les variants l’emportent », a-t-elle lancé.

La conseillère scientifique en chef estime que le chiffre de 70 % de personnes vaccinées avec une seule dose n’est peut-être pas assez élevé en raison des variants. Elle suggère plutôt 80 % à 90 % de la population âgée de plus de 18 ans.

«Il faut tout faire pour amener le maximum d’adultes à se faire vacciner.»

«Un virus bien malin»

La scientifique est certaine que la vaccination permettra de déconfiner, mais qu’il faut tout de même rester prudent et utiliser tous les outils à notre disposition, comme le passeport vaccinal notamment.

«Il faut déployer beaucoup plus de tests rapides, utiliser les technologies qu’on a à notre disposition pour continuer de faire une surveillance beaucoup plus serrée des éclosions et des gens qui sont asymptomatiques», a-t-elle expliqué.

Mona Nemer juge aussi qu’il est fort probable que nous devions apprendre à vivre avec le virus. Il pourrait ainsi continuer à muter, ce qui signifie que de nouveaux vaccins seraient nécessaires dans les années à venir.

«Il faut vraiment faire attention de ne pas penser qu’on a pris le dessus. C’est un virus bien malin auquel on a à faire.»

Radio Canada

La police de Toronto recherche un bébé chèvre qui aurait été volé à Riverdale Farm

La police de Toronto indique qu’un bébé chèvre a été volé au zoo de Riverdale quelque part entre 17h30 mercredi et 7 h jeudi….

La police de Toronto indique qu’un bébé chèvre a été volé au zoo de Riverdale quelque part entre 17h30 mercredi et 7 h jeudi.

La chevrette nubienne âgée de trois mois s’appelle Juniper.

La police a déclaré que sa sœur jumelle identique, Justine, était restée indemne dans l’enclos.

Juniper est décrite comme pesant environ 13 kilogrammes et ayant une fourrure noire et argentée, avec des pattes brunes et des oreilles blanches.

achetez sur amazon

La police a déclaré que le personnel de la ferme lui avait dit que le bébé chèvre refusait de quitter l’enclos sans sa mère et aurait probablement crié pendant le vol présumé.

« Nous exhortons quiconque sachant quelque chose à propos de cet incident à nous contacter immédiatement afin que nous puissions la retrouver et la ramener en toute sécurité à la ferme », a déclaré le gendarme-détective Graham Ellis dans une déclaration écrite.

La Presse Canadienne

Canada: Sans s’expliquer, Trudeau refuse toujours d’appuyer la levée des brevets des vaccins

Le premier ministre Justin Trudeau s’est abstenu vendredi de préciser pourquoi il ne donne pas son appui à la levée temporaire des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre la COVID-19, maintenant défendue par les États-Unis ainsi que par l’opposition aux Communes et même pas des membres de son propre gouvernement.

«Nous accueillons favorablement le changement de position des Américains», a déclaré le premier ministre, en conférence de presse à Ottawa, sans toutefois aller plus loin.

Pressé de questions par les journalistes, M. Trudeau a maintenu l’ambiguïté et a répété plusieurs fois que le Canada discute de «différentes propositions» qui sont sur la table avec les pays de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) – l’instance où sera prise la décision finale à ce sujet – qu’il a «les manches retroussées» et qu’il travaille à trouver «la bonne solution» qui fera «consensus».

Le Canada participe à ces pourparlers depuis sept mois.

Invité très directement par une journaliste à dire ce qui lui fait «peur» dans le projet de lever les brevets des vaccins – la possibilité de quelconques représailles de la part des compagnies pharmaceutiques, par exemple –, M. Trudeau n’a pas véritablement donné d’explications, mais il a laissé entendre qu’il voyait le Canada comme un médiateur.

«On n’est pas en train de bloquer quoi que ce soit», a-t-il assuré, ajoutant que le Canada n’est dans ce cadre qu’«un pays parmi tant d’autres» et que chacun a une «perspective» qui lui est propre.

«Notre voix se fait entendre», a clamé pour sa part la ministre de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international, Mary Ng. Elle n’a pas non plus précisé ce que dit cette voix.

Mais la ministre Ng avait dit plus tôt dans la journée que le «gouvernement croit fermement en l’importance de la protection de la propriété intellectuelle et reconnaît le rôle essentiel qu’a joué l’industrie dans l’innovation visant à mettre au point et à fournir des vaccins contre la COVID-19 qui sauvent des vies».

C’est aussi l’argument qu’a évoqué la chancelière allemande Angela Merkel, qui a cependant affiché plus clairement son opposition à la suspension des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins.

Le gouvernement du Canada avait annoncé jeudi son intention de participer aux discussions sur la possible suspension des brevets, une idée avancée par l’Afrique du Sud et l’Inde et appuyée cette semaine par le président américain Joe Biden, puis par ses homologues français et russe, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.

L’opposition unanime

Soixante-cinq députés de toutes les formations, dont la moitié du Parti libéral, ont réclamé dans une lettre adressée cette semaine à M. Trudeau que le Canada joigne sa voix à celles qui demandent une suspension de droits.

«Il faut éliminer tous les obstacles potentiels à l’accès rapide de produits médicaux contre la COVID-19, y compris les vaccins et les médicaments, et accélérer la fabrication et la fourniture de produits médicaux essentiels», plaide la missive des parlementaires. «Or, il ne fait aucun doute que la propriété intellectuelle représente un obstacle significatif à cet égard.»

Le chef conservateur Erin O’Toole a aussi déclaré vendredi être en faveur de la levée de cet «obstacle», signalant qu’il était «important» pour lui «d’être clair».

Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh avait exprimé la même position il y a quelques jours.

Et le Bloc québécois avait déposé jeudi une motion également en ce sens. Les libéraux se sont opposés à son adoption.

Aide aux pays moins favorisés

Justin Trudeau a par ailleurs annoncé une nouvelle contribution de 375 millions de dollars du Canada au Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID‑19 (Accélérateur ACT), un partenariat mondial visant à aider les pays à revenu faible et moyen de développer, de produire et de distribuer des tests diagnostiques, des thérapies et des vaccins.

L’Accélérateur ACT réunit des gouvernements, des organisations du domaine de la santé, des entreprises et des organismes philanthropiques.

«À l’échelle internationale, le Canada a toujours été un ardent défenseur de l’accès équitable aux vaccins et aux fournitures médicales», a soutenu le premier ministre. «Nous avons mobilisé plus de 2,5 milliards de dollars en réponse à la COVID-19, faisant de notre gouvernement l’un des principaux contributeurs aux efforts mondiaux.»

«Nous savons que nous ne pourrons vaincre le virus ici au pays que si nous l’éliminons partout», a-t-il insisté.

Le Canada continuera néanmoins de puiser dans les vaccins de l’initiative COVAX, pourtant créée pour garantir que les pays moins fortunés aient accès aux vaccins.

M. Trudeau a estimé que, comme le Canada y a beaucoup contribué, il est normal qu’il puisse se servir.

Il a de plus indiqué que son gouvernement a entrepris dans les dernières semaines de mettre davantage de tests de dépistage rapide de la COVID-19 à la disposition des petites et moyennes entreprises.

Cette mesure permettra de rendre les lieux de travail plus sûrs et de limiter encore la transmission communautaire, d’après lui.

La Presse Canadienne

L’armée canadienne se prépare à acquérir des drones armés

Le Canada se prépare à acquérir des drones armés pour ses forces militaires, alors que les détails sur la façon dont les armes controversées seront utilisées commencent à se dessiner.

Le commandant de l’Aviation royale canadienne, le lieutenant-général Al Meinzinger, a déclaré à La Presse Canadienne qu’un appel d’offres officiel entre les deux fabricants de drones présélectionnés pour le concours de plusieurs milliards de dollars devra débuter à l’automne.

Le lieutenant-général Meinzinger dit aussi que les préparatifs sont en cours afin que les militaires soient prêts à utiliser les avions lorsque ceux-ci commenceront à arriver, dans les trois à quatre prochaines années.

Il ajoute que le plan actuel est d’avoir un centre d’opérations à Ottawa, où les pilotes dirigeront leurs drones par télécommande lors de missions au Canada ou dans le monde.

Les aéronefs eux-mêmes seront divisés en deux escadrons et situés dans deux bases au Canada — l’une à l’est et l’autre à l’ouest — où ils seront maintenus.

Certains ont critiqué la décision du gouvernement d’acheter des drones armés en raison des préoccupations concernant leur utilisation potentielle au Canada et suivant de nombreux rapports faisant état de frappes aériennes par d’autres pays, en particulier les États-Unis, causant des pertes civiles.

La Presse Canadienne

Isabelle Hudon dirigera la Banque de développement du Canada

 L’ambassadrice du Canada en France Isabelle Hudon prendra la tête de la Banque de développement du Canada (BDC) en août.

La ministre de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international, Mary Ng, a annoncé sa nomination vendredi, par communiqué.

Mme Hudon entrera en fonction au mois d’août, lorsque le mandat du PDG actuel Michael Denham prendra fin.

Mme Hudon sera la première femme au poste de présidente-directrice générale de la BDC. 

Au cours des dernières décennies, elle a notamment été présidente et chef de la direction pour Financière Sun Life, Québec, vice-présidente principale pour Financière Sun Life Canada, ainsi que présidente et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. 

Elle a également siégé à plusieurs grands conseils d’administration, dont ceux d’Hydro-Québec, du Conseil des arts du Canada et de Holt Renfrew.

La Presse Canadienne