Ganiou Soglo réagit après son agression et rassure « rien ne viendra entamer mon engagement pour la liberté et le devoir de mémoire »

Au lendemain de la fusillade dont il a été victime, l’opposant Ganiou Soglo réagit. A travers un message ce samedi 06 février, il a remercié tous ceux et celles qui ont volé à son chevet, mais aussi et surtout témoigné sa  gratitude au  «  Seigneur » et aux «  mânes de ses ancêtres qui lui ont permis de survivre ».

En outre, il a rassuré que  « rien ne viendra entamer mon engagement pour la liberté et le devoir de mémoire ».

« Chers ami(e)s, merci.

Merci à ma famille qui m’accompagne depuis les premiers instants de cette mauvaise nouvelle.

Merci à toutes les personnes et les personnalités politiques qui ont manifesté leur sympathie et prières au cours de ces dernières heures difficiles.

Le Seigneur et les mânes de mes ancêtres m’ont permis de survivre à cet ignoble attentat sur lequel je reviendrais plus tard.

Je prends les prochaines 48 heures pour me concentrer sur ma santé afin de faciliter les décisions et les actes médicaux qui sont à poser.

Je vous rassure rien ne viendra entamer mon engagement pour la liberté et le devoir de mémoire.

À très vite », a-t-il écrit.

Manassé AGBOSSAGA

Agression physique de l’opposant Ganiou Soglo : Les Démocrates, l’USL et le FRD condamnent et exigent l’ouverture d’une « enquête indépendante »

L’opposant Ganiou Sogo et candidat à la présidentielle du 11 avril 2021 a été victime d’une attaque par balles dans la nuit du vendredi 05 février 2021. Plusieurs partis et mouvements de l’opposition ont réagi à cette actualité.

A travers un communiqué, Les Démocrates, l’USL, et le Front unie pour la restauration de la démocratie (FRD) ont condamné cet acte et exigé l’ouverture rapide d’une enquête pour identifier les auteurs.

Lire les communiqués du parti Les    Démocrates, de l’USL et du FRD !!!

COMMUNIQUE DU PARTI USL : TENTATIVE D’ASSASSINAT DE GANIOU SOGLO

« C’est avec beaucoup de consternation que l’#USL a appris la tentative d’assassinat dont Ganiou Soglo a été victime dans la nuit du 05 février 2021.

Le parti condamne vigoureusement cet acte barbare et invite les autorités compétentes à prendre toutes les dispositions pour identifier et punir les auteurs, co-auteurs et complices à la hauteur de leur forfaiture.

Le parti lui souhaite un prompt rétablissement et un retour rapide sur le champ de la lutte pour la restauration totale de notre démocratie.

L’USL exprime toute sa sollicitude à la famille SOGLO.

Vive USL

Vive la paix

Vive le Bénin »

FRONT POUR LA RESTAURATION DE LA DEMOCRATIE (FRD)

COLLECTIF DE L’OPPOSITION

COMMUNIQUÉ

« Dans la soirée du vendredi 5 février 2021, Monsieur Ganiou Daouda SOGLO, ancien Député à l’Assemblée Nationale du Bénin, ancien Ministre et candidat à l’élection présidentielle de 2021 a été victime d’une tentative d’assassinat.

Face à cet acte d’une gravité innommable qui vient alourdir l’actualité politique déjà délétère et le Climat de peur qui règne dans notre pays depuis plusieurs mois, la Conférence des Présidents du Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD) Collectif de l’oppositon, s’est réunie en urgence ce samedi 6 février 2021.

Après analyse de la situation, le Front :

– dénonce cette tentative d’assassinat et condamne avec fermeté ces actes barbares d’une autre époque ;

– exprimé au Ministre Galiou Daouda SOGLO sa compassion et lui formule ses voeux de prompt rétablissement ;

– assure sa famille de son soutien pendant cette épreuve difficile ;

– exige du Gouvernement l’ouverture d’une enquête indépendante et la poursuite des auteurs, co-auteurs et commanditaires de cet acte ignoble qui ternit l’image de notre pays ;

– rappelle au Gouvernement sa responsabilité principale d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national.

Dans ces circonstances graves, le Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD) appelle tous les acteurs politiques à la retenue et exhorte tous nos concitoyens à demeurer vigilants et persévérants dans notre lutte commune pour la restauration de la démocratie ».

Fait à Cotonou, le 6 février 2021

Pour le Front, Le Président,

Valentin Aditi Houde

Présidentielle de 2021 au Bénin: Deux candidatures enregistrées à la Céna ce lundi

Deux dossiers de candidatures reçus  par la Commission électorale nationale autonome (Céna)  dans le cadre de la présidentielle de 2021 ce  lundi 1er février.  Il s’agit de Patrice Simènou Ago et Ganiou Sogo.

Patrice Ago est le  premier à déposer son dossier. Un dossier visiblement incomplet puisque sans parrainage et colistier.  

Patrice Ago

« Les membres de la Céna m’ont reçu.  Ils ont obtenu mon dossier. Ils m’ont donné le récépissé. Ça  s’est bien passé. Je suis candidat. Je ne suis pas à ma première expérience. Depuis 2011,  je ne fais que dire le mot que je dois dire à ce peuple. Et chaque fois, à chaque présidentielle,  je me présente toujours. En 2011 et en   2016,  j’étais là. J’ai été recalé. On ne peut pas me recaler trois fois.  Si on me recale deux fois,  on ne peut pas me recaler trois fois…  On me parle de parrainage,  je suis candidat individuel.  Et on me parle de parrainage.  Moi, j’ai compris dans un autre sens que le parrainage ne concerne que les députés et maires parce que ceux sont eux qui sont regroupés en parti politique.  Nous nous sommes candidat individuel. On n’a pas besoin de parrainage. Nous sommes dans le Bénin et le Bénin nous appartient à nous tous. Ils se sont faits de problèmes ces députés. Ils ne connaissent pas les textes qu’ils ont rédigé. Ils se sont bloqués eux-mêmes », a-t-il fait savoir à la presse à sa sortie…Je n’ai pas de colistier.  Je suis candidat indépendant individuel », a-t-il confié à la presse à sa sortie.

C’est presque dans ce même registre, que Ganiou Soglo a remis son dossier aux agents de la Céna.

« Je suis candidat parce que la constitution du 11 décembre 1990 me le permet. C’est en effet notre loi fondamentale. La voix de tout un peuple qui a été votée par référendum et je ne saurai cautionner la relecture de notre constitution en procédure d’urgence nuitamment vers 2 heures du matin par des personnes auxquelles je ne reconnais aucune légitimité. Notre peuple mérite respect,  compassion, amour.  C’est pour cette raison que ni coercition ni violence ni cupidité ne me détourneront vers le chemin de notre liberté et le retour à la vraie démocratie », a-t-il déclaré, refusant de répondre aux autres questions des journalistes.

Rendez-vous demain pour le point de la deuxième journée de l’enregistrement des déclarations de candidatures à la présidentielle de 2021 !!!

Manassé AGBOSSAGA

Plus de 800.000 emplois en 4 ans : « Nos autorités nous prennent vraiment pour des imbéciles », se désole Ganiou Soglo

Considérons que 4 millions d’entre eux travaillent dans le public, le secteur privé, et dans l’informel. Le reste étant sans emploi soit environ 2 millions de personnes. Mes chers amis, êtes-vous sûrs que dans ces 2 millions de personnes 807 000 sortiraient du lot ayant un emploi et l’argent ne circulerait pas dans notre pays ?

Entre avril 2016 et juin 2020, un total de  huit cent sept mille quatre cent vingt-sept (807 427 emplois), indique  l’Institut National de la Statistique Economique (INSAE), s’appuyant sur les statistiques des données de l’Enquête Régionale Intégrée sur l’Emploi et  le Secteur Informel et de la Comptabilité Nationale. Evoquant cette actualité, l’ancien ministre  Ganiou Soglo a émis des réserves, déplorant que les autorités prennent les béninois « pour des imbéciles ». Son développement.

Ganiou Soglo

Quand le mensonge est érigé en mode de gestion d’Etat.

Il y a peu, nos autorités nous ont vendu que le Bénin était un pays à Revenu Intermédiaire. D’après les informations transmises par le Bénin aux autorités de Bretton wood, ce résultat faisant suite à une augmentation du revenu des béninois de 800 dollars à 1250 dollars.

Faut-il en rire ou en pleurer ?

Chers compatriotes, êtes-vous certains que le moins disant des béninois gagne 500 000 Fcfa sur l’année ?

J’en doute !

Nos autorités nous prennent vraiment pour des imbéciles.

Comment nous vendre en pleine pandémie qu’en 3 ans (j’ôte l’année 2020 à cause de sa particularité) vous avez créé 807 427 emplois dont une majorité d’emplois indirects (596 844 dans l’informel).

Réfléchissons un peu.

Nous avons une population de 11 millions d’habitants. 60% de cette population à entre 1 et 20 ans.

Donc la population active représente environ 6 millions de personnes.

Considérons que 4 millions d’entre eux travaillent dans le public, le secteur privé, et dans l’informel. Le reste étant sans emploi soit environ 2 millions de personnes. Mes chers amis, êtes-vous sûrs que dans ces 2 millions de personnes 807 000 sortiraient du lot ayant un emploi et l’argent ne circulerait pas dans notre pays ?

La consommation intérieure ne serait pas impactée par le plein emploi ?

Je me pose juste des questions..

Qu’en pensez vous ?

Le prix Nobel d’économie sera bientôt au Bénin..

Très bon début de semaine à tous, n’oubliez pas les masques.

Votre fidèle dévoué

Ganiou SOGLO

Marche pacifique des femmes : « Un bon début pour le retour de notre pays à un État de droit », selon Ganiou Soglo

Ce samedi 31 octobre 2020, les femmes marchent sur toute l’étendue du territoire national. Elles entendent inviter les autorités et en particulier le chef de l’Etat, Patrice Talon, à   tout mettre en œuvre pour éviter des troubles à notre pays lors de la présidentielle de 2021.

Réagissant cette actualité, l’ancien ministre des Sports de Boni Yayi a particulièrement adressé ses félicitations aux organisatrices.

Ganiou Soglo

« Je voudrais adresser ce message d’encouragement et de félicitation à toutes nos mamans, nos sœurs et femmes qui seront présentes ce jour pour la grande marche « blanche » », a écrit Ganiou Soglo.

Puis d’ajouter « Cela est un bon début pour le retour de notre pays à un État de droit ».

No comment !!!

Manassé AGBOSSAGA

Lettre de quatre opposants à Macron : Un jeune du Parti communiste critique et parle d’un acte ‘‘anti-patriote’’

Damien Dégbé, ancien président de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin et membre du Parti communiste est en colère contre Bertin Koovi, Léonce Houngbadji, Ganiou Soglo et l’Ambassadeur Arouna. A l’origine, leur adresse au président français Emmanuel Macron et aux organisations internationales pour alerter sur la situation politique au Bénin. Dans un texte, intitulé Léonce HOUNGBADJI, Bertin COOVI, Ganiou SOGLO et consorts : Je vous remercie pour avoir révélé au peuple béninois qui vous êtes réellement », il

Damien Dégbé, ancien président de lUnion nationale des scolaires et étudiants du Bénin et membre du Parti communiste  est en colère contre Bertin Koovi, Léonce Houngbadji, Ganiou Soglo et lAmbassadeur Arouna. A lorigine, leur adresse au président français Emmanuel Macron et aux organisations internationales pour alerter sur la situation politique au Bénin.  Dans un texte, intitulé    Léonce HOUNGBADJI, Bertin COOVI, Ganiou SOGLO et consorts : Je vous remercie pour avoir révélé au peuple béninois qui vous êtes réellement », il critique sévèrement ces derniers. Détails !!!

Léonce HOUNGBADJI, Bertin COOVI, Ganiou SOGLO et consorts

Je vous remercie pour avoir révélé au peuple béninois qui vous êtes réellement.

J’ai été choqué après avoir lu votre message adressé à Emmanuel MACRON, Président de la France. Dans votre lettre, vous fondez votre démarche sur les liens historiques qu’il y a eu entre la France et notre pays. Mais dites moi honnêtement de quoi vous parlez! Quels liens historiques savez-vous qu’il y a eu entre notre pays et la France si ce n’est ceux de domination et d’exploitation de notre pays? A vous comprendre bien, vous sollicitez le chef exploiteur Emmanuel MACRON pour vous dégager le dictateur Patrice Talon et pour quelle fin? Pour le maintien de notre pays dans ces liens de domination et d’exploitation n’est-ce pas?

On dirait des enfants « bâtards » qui formulent des plaintes à leur père adoptif en sollicitant son aide contre leurs frères consanguins qui se sont accaparés des richesses de leur père biologique en face de qui ils se trouvent incapables ou impuissants. J’ai donc compris que vous n’êtes pas des béninois. Vous profitez juste du pays Bénin d’où vous êtes originaire. Voilà qui démontre finalement les types de citoyens que vous êtes en réalité.

J’ai eu honte à votre place parce que vous agissez au même titre que TALON qui se réfèrent aux institutions étrangères pour falsifier les réalités sociales du pays en vue de sa crédibilité à l’international. Pendant que le pouvoir TALON se permet de camoufler sa dictature à l’extérieur du pays, vous autres l’avez suivi en sollicitant l’aide du dominateur et exploiteur étranger pour le maintien du pays dans l’ariération et sous domination. Désormais, ne soyez donc pas surpris de voir le peuple béninois vous combattre au même titre que Patrice TALON. Car, les rangs sont bien clarifiés et notre peuple connait désormais ceux qui font obstacles à son affranchissement du joug impérialiste français.

Voilà pourquoi, je vous prie de vous garder de galvoder le mot<<PATRIOTISME>>

Car, en termes simples et clair: le patriote, c’est l’homme qui assure et assume la défense de l’intégrité morale et territoriale de son pays contre les envahisseurs étrangers. C’est donc pour cela que nos aïeux tels Béhanzin, Kaba, Bio Guerra, Kpoïzoun, Tovalou Quenum, etc. qui ont organisé la résistance des peuples de notre pays contre les envahisseurs coloniaux français méritent bien d’être appelés PATRIOTES. A notre époque, plusieurs de nos compatriotes ont affiché et continuent d’afficher leur opposition à la domination de notre pays par l’impérialisme français. Voilà ceux qui méritent d’être appelés PATRIOTES. C’est dire donc que de la même manière qu’hier la colonisation représentait la contraction principale qui opposait nos aïeux aux colonisateurs français, l’impérialisme français constitue aujourd’hui la contradiction principale à franchir par notre peuple en vue de son épanouissement et pour le développement du pays. Est donc patriote aujourd’hui, celui qui non seulement est conscient de la domination impérialiste française de notre pays mais aussi, s’illustre à travers des combats populaires pour la libération du pays et non à travers des complots avec l’étranger.

Ceci étant, votre lettre au chef impérialiste français Emmanuel MACRON est l’expression matérielle de l’anti patriotisme et de la haute trahison de la mémoire de nos aïeux résistants à l’invasion coloniale. Vous êtes indignes d’être descendants de Béhanzin, Kaba, Bio Guerra, Kpoïzoun, etc.

Cotonou, le 16 septembre 2020Damien DEGBE ✍️

Kpakpato Sans Payer : Le professeur –député, Rachidi Gbadamassi massacre les signataires la lettre adressée à Macron et aux organisations internationales

Le professeur autoproclamé en science politique n’a pas loupé les signataires de la lettre adressée au président français Emmanuel Macron, ainsi qu’à certains chefs d’Etat africains, et aux organisations internationales.

Le professeur autoproclamé en science politique n’a pas loupé les signataires de la lettre adressée au président français Emmanuel Macron, ainsi qu’à certains chefs d’Etat africains,  et aux organisations internationales.

Dans un entretien accordé à notre confrère Donatien Djéglé, le député Rachidi Gbadamassi a dénoncé un  « acte éhonté, indigne d’une opposition non formalisée, mal inspirée », qui vient  remettre  «  en cause la souveraineté nationale ».

Pour lui,  un silence sur cet acte « indigne » et cette « erreur politique », serait synonyme de trahison contre nos héros.

« Ne pas se prononcer par rapport à l’acte éhonté, indigne d’une opposition non formalisée, mal inspirée,  c’est trahir la mémoire de nos illustres rois Béhanzin, Bio Guéra, Kaba qui ont lutté contre l’impérialisme »,  fait remarquer l’ancien maire de Parakou.

Par contre, Rachidi Gbadamassi  préconise  une solution à la ‘‘béninoise’’, si problème de démocratie il en existait au Bénin.

« Le problème des béninois doit être réglé entre les béninois.  Il faut éviter de salir l’image de notre pays à l’étranger », conseille t-il à Léonce Houngbadji, Bertin Koovi, Ganiou Soglo, et Oumar Arouna, les quatre signataires de la lettre.

Le professeur autoproclamé en politique rappelle que «l’occident n’a pas fini de régler ses problèmes de terrorisme, de Covid » pour  venir régler les problèmes de démocratie au  Bénin. 

C’est le   professeur autoproclamé en science politique qui a fait le son.

Manassé AGBOSSAGA

Situation politique: Voici pourquoi l’opposant Léonce Houngbadji et trois autres ont écrit à Macron, aux organisations sous-régionales, régionales et internationales

Bertin Koovi, Ganiou Soglo, Omar Arouna et Léonce Houngbadji ont récemment adressé une lettre au président français Emmanuel Macron au sujet de la situation politique nationale. Interrogé par « West Africa Democracy Radio », ce mardi 15 septembre 2020, le président du Parti pour la libération du peuple (PLP) a justifié leur démarche.

Bertin Koovi, Ganiou Soglo, Omar Arouna et Léonce Houngbadji ont récemment adressé une lettre au président français Emmanuel Macron au sujet de la situation politique nationale.  Interrogé par « West Africa Democracy Radio », ce mardi 15 septembre 2020, le président du Parti pour la libération du peuple (PLP) a justifié leur démarche.

« Notre démarche citoyenne vise essentiellement à alerter davantage la communauté régionale et internationale sur le drame qui frappe le Bénin et son Peuple depuis le 6 avril 2016. La communauté régionale et internationale a besoin d’être informée et sensibilisée sur la gouvernance de Monsieur Patrice Talon. Elle a besoin d’informations et de preuves sur la gestion chaotique, clanique et tyrannique de son pouvoir. Nous avons le devoir d’attirer l’attention de la communauté régionale et internationale vis-à-vis de la situation en cours au Bénin, afin qu’elle prenne conscience des véritables dangers qui guettent le pays », a avancé l’opposant béninois en exil.

Léonce Houngbadji ajoute que la lettre adressée pas seulement à Emmanuel Macron, mais également aux présidents du Ghana, Nigéria, de la France, ainsi qu’au Secrétaire Général des Nations-Unies, au Pape François, au président de l’Assemblée Nationale française et à des députés français, aux institutions européennes (Parlement européen, Commission européenne et Conseil européen) et internationales ne sont pas en reste, aux organisations de défense des droits de l’homme telles que Amnesty International, la Ligue des Droits de l’Homme, Human Rights Watch, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme et l’Organisation mondiale contre la torture,  vise à informer la communauté internationale de la « grave crise que traverse le Bénin ».

« Notre lettre, qui fait le point détaillé de la situation des Droits de l’Homme, de la démocratie et de l’opposition, vise donc à allumer les projecteurs sur la dictature autocratique au Bénin. Nous rappelons les crimes du régime de Cotonou afin que nul n’en ignore. D’où la mobilisation de l’opinion au plan régional et international est utile pour informer, sensibiliser et surtout avertir », précise t-il.

Et de rappeler à nos confrères de « West Africa Democracy Radio »,  basée à Dakar au Sénégal, le sens de leur combat.

«  Le combat, c’est la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit, et la cible reste et demeure la gouvernance…  affairiste, prédatrice, népotiste, ruineuse, autocratique, affameuse et de Monsieur Patrice Talon ».

Manassé AGBOSSAGA

Discours de Patrice Talon à la veille du 01 août: Ganiou Soglo relève des insuffisances

L’ancien ministre de la Jeunesse et des sports de Boni Yayi réagit au discours du chef de l’Etat, prononcé à la veille de la fête du 01 août. Ganiou Soglo s’est notamment attardé sur les insuffisances.

L’ancien ministre de la Jeunesse et des sports de Boni Yayi réagit au discours du chef de l’Etat, prononcé à la veille de la fête du 01 août. Ganiou Soglo  s’est notamment attardé sur les insuffisances.

« Je pense que le président Talon vient une nouvelle fois de passer à côté d’une occasion en or de rentrer définitivement dans l’histoire de notre pays », écrit-il pour planter le décor.

Pour lui, Patrice Talon aurait pu proposer mieux comme contenu. Dans un esprit critique, Ganiou Soglo donne des pistes dans les domaines de la politique, de l’économie, de la santé, de l’environnement, …

« Il aurait pu saisir l’opportunité qui s’offrait à lui pour appeler à un vrai dialogue politique avec comme objectif de réconcilier le peuple tout entier…C’était aussi l’occasion pour lui de projeter notre pays pour les trente prochaines années… Il est de notoriété publique que notre économie est sérieusement affaiblie et le pays fortement endetté, notre système de santé est vétuste pour ne pas dire sclérosé, notre école laisse sur le bord de la route la plupart de ses jeunes qu’elle n’arrive pas à bien former. Moi président…J’aurais pris la peine en ces moments de pandémie et face aux difficultés que traversent nos populations d’insuffler un peu d’espoir… L’espoir fait tenir… L’espoir fait vivre… J’aurais pris des mesures audacieuses pour relancer la consommation, proposé une nouvelle politique de relance de notre industrie en mettant l’accent sur la transformation… Le Bénin pays de service, j’aurai proposé la baisse d’un ou de deux points de la TVA sur une période déterminée…J’aurais fait de l’écologie un nouveau cheval de bataille en promettant par exemple de partir sur la production d’un coton d’un genre nouveau, ‘‘le coton bio’’. Sachant que le coton équitable est sur le marché international une nouvelle niche avec énormément de subvention internationale… L’arrêt de l’utilisation du glyphosate pour de l’engrais organique naturel ne serait qu’une excellente nouvelle pour nos sols et la santé de nos cotonculteurs de la région septentrionale du pays… J’aurais pour la prochaine rentrée scolaire et universitaire lancé des réformes pour l’école de demain. Une école qui prend en compte les exigences de notre ère, de notre siècle dans le seul objectif de relever les défis de demain », propose t-il.

Talon appréciera !!!

Manassé AGBOSSAGA

Actions prises par le gouvernement pour soutenir les entreprises : Ganiou Soglo ironise, parle de « mesurettes » et propose

Les mesures prises par le gouvernement lors du conseil des ministres du 10 juin dernier pour soutenir les entreprises suscitent moult réactions. Dernière en date, celle de l’ancien ministre des sports, Ganiou Soglo. Revenant sur les conséquences de la pandémie au Covid-19 au plan mondial et africain, l’ancien ministre qualifie de « mesurettes » les actions prises par le gouvernement Talon pour voler au secours des entreprises. Dans un esprit critique, il suggère d’autres pistes au gouvernement. Pour plus de détails, nous vous proposons son développement…

Les mesures prises par le gouvernement lors du conseil des ministres du 10 juin dernier pour soutenir les entreprises suscitent moult réactions. Dernière en date, celle de l’ancien ministre des sports, Ganiou Soglo. Revenant sur les conséquences de la pandémie au Covid-19 au plan mondial  et africain, l’ancien ministre qualifie de « mesurettes » les actions prises par le gouvernement Talon pour voler au secours des entreprises. Dans un esprit critique, il suggère d’autres pistes au gouvernement. Pour plus de détails, nous vous proposons son développement.

« Il faut que je vous dise…

Les grandes crises mondiales de façon générale impactent indubitablement positivement ou négativement l’économie d’un pays. C’est ainsi que la pandémie coronavirus et ses corollaires de part sa propension vont bouleverser les rapports de forces économiques et sociales sur la planète.

L’après Covid-19 se dessine déjà avec les stratégies de déconfinement observées de part et d autre dans le monde. Les observateurs assidus constateront indéniablement que les relations internationales sont d’ores et déjà bouleversées.
Par conséquent les Etats-Unis sortiront affaiblis, leur leadership sera désormais fortement disputé par une Chine qui pèsera sur le monde un peu plus aujourd’hui qu’hier. L’Union Européenne de son côté, avec son pacte de stabilité prouve à l’opinion publique qu’il existe une certaine solidité en son sein, malgré les quelques balbutiements observés au moment où elle était l’épicentre de la pandémie. La construction européenne s’en trouve renforcée.

Quid de l’Afrique ?

Les prévisions les plus pessimistes étaient envisagées pour le continent. Tout le monde se rappelle de la mise en garde du docteur Adhanom Ghebreyesus Directeur de l’OMS. La résilience du continent du fait des différentes crises vécues l’ont préparé à mieux supporter les effets mortifères de ce mal du 21ème siècle.

La crise a ceci de cruel qu’elle affaiblira davantage les Etats vulnérables, elle les poussera à mettre en œuvre des mesures d’urgence inédites par l’ampleur de la situation.

Dans ce cadre, les autorités Béninoises après avoir pris par-dessus la jambe la sécurité sanitaire de nos populations, se découvre soudainement une âme charitable et a proposé lors de son dernier Conseil des Ministres des mesurettes dans le seul but distraire l’opinion. De la poudre de perlimpinpin dirai-je pour paraphraser le président Macron.

Contrairement à d’autres pays africains, le Bénin n’a pas opté pour le confinement mais plutôt pour un cordon sanitaire autour de certaines villes. Qu’est ce qui justifie alors cette décision du Conseil des Ministres du mercredi 10 juin ?
Au plus fort de la pandémie, les populations étaient livrées à elles-mêmes. Aucune mesure d’accompagnement, pas de plan riposte digne d’un pays émergent jouissant d’une croissance culminant à 7,5 %.
Subitement, dans un élan de magnanimité le gouvernement dégotte 75 milliards de nos francs dont une grande partie est pour les entreprises sachant que les plus florissantes sont détenues par le président Talon et ces affidés. Faut-il rappeler que dans le domaine des affaires il n’y a pas de mesures universelles qui s’appliquent à tout le monde.

Je serai tenté de dire que nous sommes dans un cas manifeste de prévarication pure et simple.

Là encore, nos dirigeants se trompent.

La machine économique mondiale est grippée : les prix des produits d’exportation dégringolent, d’énormes invendus sont à constater, la baisse des recettes est une triste réalité et enfin le tarissement de liquidité entraîne des conséquences incommensurables. Il faut de l’argent frais pour relancer l’économie. Il urge donc de remettre le pays au travail.

Pour ce faire, je crois profondément que nous devons dans un premier temps ravaler notre fierté et négocier avec notre grand voisin de l’Est, le Nigéria pour une réouverture des frontières. Diriger un pays c’est prendre en compte l’intérêt seul du peuple. La dynamique pour le Bénin est dorénavant de créer le plus possible de la richesse, une richesse qui permettra d’augmenter l’assiette fiscale des impôts et donc des recettes pour répondre aux impondérables de l’Etat.

Les emprunts et autres prêts devraient servir à redonner de l’oxygène aux petites entreprises. Dans un deuxième temps, il s’agira d’injecter de l’argent dans l’économie locale pour que l’argent circule et stimule la consommation.
Le Covid-19, enfin pour le bénin devrait être une opportunité, l’occasion idoine de repenser notre modèle économique en misant par exemple sur la transformation, la petite transformation. Créer un fond d’appui à la transformation dans le but de susciter des vocations dans ce secteur. L’enjeu serait de créer un engouement collectif.

Le Bénin devra orienter ses efforts dans d’autres cultures d’exportation autre que le coton tel que nous l’exploitons aujourd’hui. Si la propension est de rester dans ce domaine, nous pouvons partir sur du bio, qui peut s’avérer être une niche.

Une des leçons de cette pandémie est qu’elle a permis de mettre en exergue le rôle de l’humain dans notre société. L’Homme doit dorénavant être au cœur de toute politique publique.
Il faut penser y adjoindre, un grand investissement dans la formation et l’éducation qui sont des défis de demain dans la cadre d’une éventuelle politique d’industrialisation du Bénin (une formation adaptée à nos réalités).

Enfin, il ne faudra pas oublier la santé. Nous devons repenser notre système de santé. La santé pour tous sera un leitmotiv.

C’est comme cela que j’imagine le Bénin nouveau, le Bénin de l’après Covid.

Qu’en pensez-vous ?