Hèhomey empêché de s’adresser aux populations de Covè :  A quelle fin et pourquoi ce tapage médiatique ?

Alors qu’il accompagnait le ministre de la justice, Yvon Déchénou (chef de délégation), le ministre de la Défense, Armand Nouatin,  et autres, Hervé Hêhomey a été troublé lors de  son intervention à Covè, samedi dernier. Certaines personnes présentes à la maison des jeunes ont perturbé l’intervention de l’ancien ministre des Infrastructures. Un incident est tout sauf un fruit du hasard.

Alors qu’il accompagnait le ministre de la justice, Yvon Déchénou (chef de délégation), le ministre de la Défense, Armand Nouatin,  et autres, Hervé Hêhomey a été troublé lors de  son intervention à Covè, samedi dernier. Certaines personnes présentes à la maison des jeunes ont perturbé l’intervention de l’ancien ministre des Infrastructures. Un incident est tout sauf un fruit du hasard.

Cela n’a échappé à personne. La perturbation de l’intervention du député Hêhomey a été abondamment médiatisée. Seulement quelques heures après l’incident, des extraits et des articles ont à maintes fois été relayés sur les réseaux sociaux. Le timing, la précision, les détails et autres laissent croire que tout a été préparé d’avance. Les cris de certains individus lors de l’intervention du député ne sont en réalité qu’une infirme partie du plan machiavélique orchestré par des individus tapis dans l’ombre pour ternir l’image de l’élu du Bloc Républicain.

Ce n’est pas faux de dire qu’à  Covè, les intrigues politiques ont malheureusement eu raison de la tournée gouvernementale. Ce rendez-vous qui devait sonner  la mobilisation autour des réalisations du chantre de la Rupture a, hélas, étalé au grand jour les querelles internes et la sournoiserie des faux alliés du régime.

Laissez Hêhomey travailler pour son Covè natal et pour son pays le Bénin qu’il aime tant et qu’il a servi avec amour et dévouement.
S.E

Assemblée nationale : Installé, Hervé Hèhomey justifie sa décision d’éjecter son suppléant et de siéger au parlement

Rétabli in extrémis suite à une décision de la cour constitutionnelle en date du vendredi 12 mai dernier, Hervé Hèhomey a retrouvé son fauteuil de député ce mardi 13  juin 2023 en marge de la séance plénière. Après son installation, l’ancien ministre des Transports a justifié sa décision d’éjecter son suppléant, Janvier Yahouédéou,  et par ricochet de siéger au parlement.

Rétabli in extrémis suite à une décision de la cour constitutionnelle en date du vendredi 12 mai dernier, Hervé Hèhomey a retrouvé son fauteuil de député ce mardi 13  juin 2023 en marge de la séance plénière. Après son installation, l’ancien ministre des Transports a justifié sa décision d’éjecter son suppléant, Janvier Yahouédéou,  et par ricochet, de siéger au parlement.

Il dit vouloir satisfaire une exigence des populations de la 24è circonscriptions électorale.

« Ce retour au parlement, c’est la concrétisation du choix des populations de la 24ème  circonscription électorale et de l’ensemble du peuple béninois. Les populations de la 24è circonscription  électorale ont massivement porté leur choix sur ma modeste personne. Donc, revenir siéger au sein de la 9è législature  est pour moi, un choix respectueux de l’engagement politique vis-à-vis des populations », a-t-il d’abord avancé.

Le natif de Covè rappelle, à cet effet, qu’il avait été élu député en 2019, sans toutefois siéger.

« Ce n’est pas la première fois. Qu’il vous souvienne, ces mêmes populations m’avaient élu député lors des élections législatives d’avril 2019. Je n’avais pas pu siéger parce que rappelé au gouvernement. Cette fois-ci, elles se sont montrées plus exigeantes. Elles ont tenu au respect de leur choix de me voir siéger à l’Assemblée nationale. Et donc, leur choix est mon choix », a renchéri Hervé Hèhomey.

Le député de la 24ème circonscription électorale promet être à « la hauteur de cette confiance renouvelée ».

Une forte délégation constituée des militants du parti Bloc Républicain des Communes, Covè, Ouinhi, Zagnanado, Za-Kpota, et  Zogbodomey a effectué le déplacement du palais des gouverneurs pour l’accueillir.

Manassé AGBOSSAGA

Recours de Hehomey pour siéger au Parlement : la Cour constitutionnelle renvoie le dossier

Hervé Hehomey devra encore attendre avant de savoir s’il pourra retrouver ou non son siège de député à l’Assemblée nationale après son départ du gouvernement. Si  son recours dans lequel il demande à la haute juridiction de déclarer contraire à la constitution, la lettre Nº232/AN/PT/SP-C du président de l’Assemblée Nationale , a été instruit, l’examen dudit recours n’est toutefois pas allé à son terme.

Hervé Hehomey devra encore attendre avant de savoir s’il pourra retrouver ou non son siège de député à l’Assemblée nationale après son départ du gouvernement. Si son recours dans lequel il demande à la haute juridiction de déclarer contraire à la constitution, la lettre Nº232/AN/PT/SP-C du président de l’Assemblée Nationale , a été instruit, l’examen dudit recours n’est toutefois pas allé à son terme.

Les conseillers de la haute juridiction ont renvoyé le dossier au jeudi 11 mai 2023 pour examen du rapport.

Dans cette même affaire, plusieurs citoyens ont formulé des recours contre la décision de l’ancien ministres des Infrastructures d’éjecter son suppléant Janvier Yahouédéhou et de revenir à l’Assemblée.

M.A

Ejecté 2 fois du gouvernement : Hehomey veut pousser Janvier Yahouédéou au ‘‘chômage politique’’

Le porte-parole du Bloc républicain est en sursis. Ejecté une seconde fois du gouvernement après le remaniement ministériel, Hervé Hehomey veut le pousser au ‘‘chômage politique’’.

Le porte-parole du Bloc républicain est en sursis. Ejecté une seconde fois du gouvernement après le remaniement ministériel, Hervé Hehomey veut le pousser au ‘‘chômage politique’’.

En effet, l’ancien ministre des Infrastructures routières et des transports a introduit un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour récupérer son siège de député. Candidat titulaire, élu dans la 24è circonscription électorale, il demande, à cet effet, à la haute juridiction de déclarer contraire à la constitution la lettre N° 0232/AN/PT/SP-C du 25 avril 2023 du Président de l’Assemblée nationale, Louis Gbehounou Vlavonou.

Le recours sera examiné par les conseillers de la Cour constitutionnelle, le jeudi 4 mai 2023.

Qui du candidat titulaire, Hervé Hehomey ou du candidat suppléant Janvier Yahouédéou siégera finalement au Parlement pour le compte de la 9è législature ?

M.A

Hervé Hehomey peut-il retourner au parlement après son départ du gouvernement ? L’avis tranché du député Abdoulaye Gounou

Hervé Hehomey n’est plus le ministre des Infrastructures et des transports, depuis ce lundi 17 avril 2023. Il a cédé son fauteuil à José Tonato, après le remaniement ministériel. Peut-il, à présent, retrouver son siège au Parlement après son départ du gouvernement ?

Hervé Hehomey n’est plus le ministre des Infrastructures et des transports, depuis ce lundi 17 avril 2023. Il a cédé son fauteuil à José Tonato, après le remaniement ministériel. Peut-il, à présent, retrouver son siège au Parlement après son départ du gouvernement ?

C’est la grosse question qui est désormais sur toutes les lèvres. Interrogé sur le probable retour de Hervé Hehomey au parlement après son éjection de l’équipe gouvernementale, le député Abdoulaye Gounou a livré un avis tranché.

Pour l’élu du Bloc Républicain, la constitution modifiée, donne les pleins pouvoirs à l’ancien ministre pour siéger à nouveau au parlement.

« Les députés ont désormais la latitude de faire un va et vient entre le parlement et d’autres postes. Hehomey  a été élu. Il a été nommé ministre après élection. Donc, dès qu’il est  nommé, c’est que son mandat est suspendu d’office. Sa suppléance cesse à sa demande », fait observer Abdoulaye Gounou au micro de Bip Radio.

Pour lui, une simple lettre de l’élu de la 24ème circonscription électorale, et il « revient automatiquement à l’assemblée nationale ».

Le député Abdoulaye Gounou admet les avis contraires  sur la question. Et s’adressant à ceux qui soutiennent que l’ancien ministre des Infrastructures ne peut plus retrouver son siège, il rétorque : « il y a un peu des interprétations qui varient de part et d’autre.  Il y en a qui estiment que s’il avait adressé une lettre de démission, c’est qu’il ne peut plus revenir. Il devait envoyer  une lettre de suspension. Moi je dis non, parce que la loi parle de suspension d’office ».

La Cour constitutionnelle pour départager

S’il est convaincu de la possibilité pour Hervé Hehomey de retrouver son siège, Abdoulaye Gounou admet que ce cas-ci est complexe. Il soutient que l’article 92 de la constitution modifiée est mis à rude épreuve.

« Ici, il y  a inversion des rôles. Il a été élu. Il n’y a pas eu de remaniement. Juste après l’installation, il a démissionné. L’article 92 ici, est mis en difficulté parce que l’article 92 décrit le cas de figure de l’accession à la fonction incompatible après l’élection Mais ici, il était dans la fonction incompatible.  Et c’est de cette fonction qu’il était, il n’y a pas eu un remaniement. Il n’y a rien eu.  Ça dépendra des interprétations », lance l’élu du Bloc républicain.

Fort de cela, Abdoulaye Gounou reconnaît que le retour de Hervé Hehomey à l’Assemblée nationale est susceptible de recours à la Cour constitutionnelle.

« C’est à la Cour constitutionnelle de nous situer », indique-t-il, avant de confesser, « nous-mêmes, à vrai dire, on n’a pas pensé à cette variante-là ».

Un péché commis par les élus de la 8è mandature.

M.A

Remaniement ministériel : un député du Bloc républicain « surpris » par le départ du ministre Hehomey

Patrice Talon  a procédé, ce lundi 17 avril 2023, à un  réaménagement de son Gouvernement. A présent, place aux commentaires. Le député Abdoulaye Gounou s’est adonné à cet exercice, révélant sa surprise au sujet du départ du ministre Hehomey.

Patrice Talon  a procédé, ce lundi 17 avril 2023, à un  réaménagement de son Gouvernement. A présent, place aux commentaires. Le député Abdoulaye Gounou s’est adonné à cet exercice, avouant au passage  sa surprise au sujet du départ du ministre Hehomey.

Au micro de Radio Bénin, le député du Bloc républicain a apprécié le remaniement ministériel, marqué par le départ de 03 ministres, l’arrivée d’un nouveau ministre de la Justice et l’instauration d’un secrétaire d’Etat à l’Energie.

Abdoulaye Gounou a d’abord rappelé que le remaniement relève du pouvoir discrétionnaire du président de la République, conformément à l’article 54 de la constitution.

Il a ensuite salué la stabilité des ministres, ajoutant que chaque remaniement opéré par Patrice Talon devient alors « extraordinaire ».

Interpellé sur le volte-face face du chef de l’Etat qui avait soutenu qu’ un « remaniement n’était pas à l’ordre du jour », Abdoulaye Gounou a laissé entendre que c’est sans doute des « contingences » qui ont provoqué ce changement de cap. «  Il ne s’attendait pas à faire un remaniement. Il était sincère », soutient l’élu du Bloc républicain.

Abdoulaye Gounou surpris par le départ du ministre Hehomey  

Dans le fond, le député du Bloc républicain s’est dit surpris par l’éjection de Hervé Hehomey de la barque gouvernementale. « Ma petite surprise, c’est le départ de certaines personnes comme Hervé Hehomey. Hehomey,  on le voit à tous les fronts », a-t-il déclaré.

A la question de savoir ce qui peut justifier son départ, Abdoulaye Gounou a préféré donner sa langue au chat.

« Ah ! Je ne peux pas savoir. Il n’y a que le chef de l’Etat seul qui sait pourquoi », a-t-il lancé.

Abdoulaye Gounou et Hervé Hehomey partagent en commun le Bloc Républicain.

Manassé AGBOSSAGA

Limogé, consolé, rappelé, puis chassé encore, …Hehomey aura tout vécu depuis son one-man-show sur Yayi à Tourou

Kpakpato Medias poursuit sa série décryptage ‘‘kpakpatotique’’ du remaniement ministériel. Dans cet article, marquons un arrêt sur Hervé Hehomey.

Kpakpato Medias poursuit sa série décryptage ‘‘kpakpatotique’’ du remaniement ministériel. Dans cet article, marquons un arrêt sur l’ex ministre Hervé Hehomey.

Hervé Hehomey aura tout vécu sur le régime de la rupture. Ceci, depuis son one-man-show sur l’ancien président à l’aéroport international de Tourou à Parakou.

Le triste épisode de Tourou

Le 15 août 2016, le ministre des Infrastructures et des transports descend à Tourou avec des leaders politiques de la 8è circonscription électorale dont l’ancien député Rachidi Gbadamassi. Et là, Hervé Hehomey va déverser toute sa colère sur Boni Yayi après son passage à l’aéroport. Puisqu’un vrai kpakpato a toujours une mémoire d’éléphant, extrait de ses propos : « Je voudrais préciser qu’un aéroport qui plus est en chantier, n’est pas un lieu accessible au public, n’importe qui ne vient pas dans un aéroport, surtout un aéroport en chantier. Ce n’est pas encore en exploitation. Le site n’est pas encore ouvert au public.  Il m’a été rendu compte que le 15 août, l’ancien président de la République est venu sur ce site. C’est une visite totalement irrégulière  et cette visite ne devra plus se répéter. La visite d’un aéroport est soumise à autorisation, autorisation des autorités compétentes  et nous ne voulons plus assister à ce genre de visite qui est une visite  qui ne répond à rien. C’est un comportement, excusez-moi, qui n’est pas sérieux, un comportement trop peu sérieux. Je profite de vos caméras pour notifier à Boni Yayi qu’il ne doit plus mettre pied sur ce site. Je vous prie de transmettre ce message à monsieur Boni Yayi qu’il ne doit plus mettre pied  sur ce site. Il lui est interdit. A la récidive, nous allons lui appliquer la loi. Il se serait comporté comme un vil individu et nous allons le traiter comme un vil individu. Si monsieur Boni Yayi a encore de l’énergie, moi je lui conseille d’utiliser son énergie à nous aider à payer les spoliés de ICC Services,  il n’a  qu’à utiliser son énergie à nous aider à retrouver Urbain Dangnivo.  Il n’a qu’à utiliser son énergie à régler les scandales scabreux qui se sont déroulés sous son régime et qu’il nous laisse travailler. Il a laissé un pays en déliquescence…

Le gouvernement a pris déjà des mesures, le commandant  du groupement nord est déjà instruit, et les autorités militaires à divers niveaux sont également instruits  pour que ce site soit maintenu en sécurité. Tout contrevenant  sera traité avec la dernière rigueur, fut il ancien président …cet aéroport n’appartient pas à Boni Yayi (…) ».

Limogé dans la foulée

Coup de tonnerre, le 18 septembre 2017 ! Le ministre des Infrastructures n’aura plus le temps de s’occuper de l’ancien président. Par décret 2017-468, il sera viré du gouvernement, devenant le premier ministre du régime de la Rupture à être renvoyé.

Consolation

Mais en 2018, Patrice Talon rappelle son fidèle compagnon et collaborateur au sein de Bénin Control. Hervé Hehomey  sera nommé au poste de conseiller chargé des infrastructures auprès du président de la République. Sans être méchant, une consolation, pourrait-on dire.

Hehomey retrouve son fauteuil

Et comme si les désaccords avaient été totalement réglés depuis l’incident de son limogeage, Hervé Hehomey effectuera son come-back dans le gouvernement. A la faveur de la réélection de Patrice Talon en 2021 dans un scrutin qu’il a mis aux prises à Soumanou Alassane et Corentin Kohoué, il retrouvera son poste. Le 25 mai 2021, il est à nouveau nommé ministre des Infrastructures et des transports.

Il profite de ce poste pour marquer de son empreinte dans le Bloc républicain, notamment dans la 24è circonscription électorale. Lors des législatives du 08 janvier 2023, le natif de Covè est tout logiquement positionné sur la liste du parti au cheval cabré. Elu député, il renonce à siéger au parlement et cède son fauteuil à Janvier Yahouédéou.

Mais nouveau coup de tonnerre le 17 avril 2023. Après avoir promis de ne pas opérer un remaniement ministériel, un mois plutôt, Patrice Talon change d’avis. Et à la surprise générale, le chef de l’Etat décide de se séparer à nouveau de Hervé Hehomey.

Quel sera le prochain épisode ?

Manassé AGBOSSAGA  

Présidentielles de 2021: Participation de Talon à une importante rencontre du bureau politique du Bloc républicain

Fait rare pour être signalé. Sans être officiellement membre du Bloc républicain, le chef de l’Etat a participé à une rencontre officielle du parti.

Patrice Talon était ce lundi 17 août 2020 aux côtés de Abdoulaye Bio Tchané, Samou Adambi, Hervé Hêhomey, Rachidi Gbadamassi, André Okounlola, Adidjath Mathys, Sofiath Schanou et autres où il a énormément participé à la rencontre du bureau politique du Bloc républicain.

Officiellement, cette rencontre politique s’est voulue être l’occasion de « faire le bilan de la campagne des communales et municipales et envisager les perspectives.

Toutefois, ce n’est pas un secret que  la présidentielle de 2021 justifie en grande partie la présence de Patrice Talon à cette rencontre.

En cela, on peut alors se demander si entre le Bloc républicain et l’Union progressiste, le chef de l’Etat a déjà fait le choix du parti qui portera officiellement sa candidature au scrutin présidentiel.

Les jours à venir nous édifieront.

Manassé AGBOSSAGA  

Remaniement ministériel: Patrice Talon confesse deux péchés

Patrice Talon a, à nouveau, retouché son staff. Le président de la République a opéré ce jeudi 05 septembre son deuxième remaniement. Dans l’ensemble, Patrice Talon a opté pour la constance avec la présence de 20 ministres au gouvernement. Toutefois, Patrice Talon confirme à travers ce deuxième remaniement ses mauvais castings, ses décisions précipitées, ou pas trop réfléchies.

Le président  de la République a opéré ce jeudi 05 septembre 2019 son deuxième remaniement ministériel. Et si dans l’ensemble, Patrice Talon a gardé une constance avec la présence de bons nombres de ministres à leurs postes, il a toutefois avoué  deux péchés, notamment sur les cas Hervé Hehomey, et Oswald Homéky.

Manassé AGBOSSAGA

Patrice Talon a, à nouveau,   retouché son staff. Le président de la République a opéré ce jeudi 05 septembre son deuxième remaniement. Dans l’ensemble, Patrice Talon a opté pour la constance avec la présence de 20 ministres au gouvernement. Toutefois, Patrice Talon confirme à travers ce deuxième remaniement ses mauvais castings, ses décisions précipitées, ou pas trop réfléchies.

Parlant de mauvais casting, le cas du ministère de la Culture et du tourisme est édifiant. En effet, le chef de l’Etat vient de prendre deux grandes décisions à ce niveau. Lors de son premier remaniement, le chantre du Nouveau départ avait,  dans un premier temps,  pris la décision de fusionner  ce département au sport et à la jeunesse. Puis, Patrice Talon a fait le choix de confier le volumineux ministère de la culture, du tourisme et des sports à son  jeune ministre Oswald Homéky. 

Mais, comme s’il  venait de reconnaître que son choix ne s’est pas avéré payant, il a finalement fait volte-face à travers ce deuxième remaniement. Il décide alors de détacher  le ministère de la culture au sport. Mieux, Patrice Talon libère Oswald Homéky des charges de ce département ministériel. Pas besoin d’être doté des capacités des génies de Za-kpota  pour comprendre que le président de la République a compris que le jeune ministre n’a pas comblé les attentes. Le ministère de la culture, du tourisme et des sports s’est donc montré lourd pour le ministre Homéky. Cela a pris son temps, mais Patrice Talon a fini par reconnaître que ce fut une erreur d’associer le sport à la culture, comme l’avait d’ailleurs fait son prédécesseur lors de la composition de son premier gouvernement. 

Ensuite, il y a le cas Hervé Hèhomey. Patrice Talon vient de rappeler son premier ministre des transports, qu’il avait sorti du gouvernement en septembre 2017.  Généralement un ministre est débarqué de son poste pour fautes lourdes. Sur cette base, le retour de Hervé Hèhomey relance les raisons de son limogeage. Avait t-il été limogé pour des raisons objectives. Avait t-il limogé pour des raisons liées à ses fonctions de ministre des Infrastructures ?  Pourquoi le ramener dans le même ministère ?

En faisant appel à Hervé Hehomey après avoir essayé Cyr Koty et Alasane Séydou, mais aussi et surtout après avoir fait de Hervé Hèhomey son conseiller technique au transport, le chef de l’Etat donne des raisons de douter sur la sincérité, la pertinence et l’objectivité des considérations qui ont précipités le  départ du natif « d’agonli » du navire du Nouveau départ.

Au-delà des considérations politiques, Patrice Talon laisse croire qu’il avait à l’époque sans doute pris  une décision précipitée,  ou qu’il n’avait pas étudié tous les contours avant de  limoger Hervé Hèhomey.   C’est sans doute le second péché confessé par Talon à travers ce remaniement.

Lassissi, Ajavon, Amaga, KGB, Capo-Chichi: La rupture de Talon n’a pas loupé ces cinq opérateurs économiques

L’accession de l’homme d’affaires, Patrice Talon,  au palais de la marina n’a pas fait le bonheur de plusieurs opérateurs économiques nationaux voire chef d’entreprise. Dans une liste non exhaustive, Kpakpato Medias revient sur les cas Djimmy Lassissi, Sébastien Ajavon, Ibrahim Abdoulaye dit ‘‘Amaga’’, Kikissagbè Godonou Bernard dit ‘‘KGB’’, Alain Capo-Chichi. A ces cinq là, le régime de la Rupture avec son chef d’orchestre Patrice Talon n’a pas du tout fait de cadeau.  

Djimmy Lassissi

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C’est sans doute l’un des premiers opérateurs économiques à faire les frais de l’élection de Patrice Talon. Patron du groupe  Solutions technologiques des transports du Bénin (Sttb), sa société s’est vue retirée l’agrément qui la lie au Port de Cotonou.  Hervé Hèhomey, ministre des transports à l’époque avait confirmé,  par courrier en date du 05 septembre 2016 adressé à la directrice générale du port,   «qu’il est déjà mis fin à l’exercice par la Sttb de l’activité de contrôle informatisé en vue de la gestion des camions gros porteurs au port de Cotonou».

Le gouvernement de la Rupture avait mis en avant la non construction des parcs de regroupement des camions poids lourds tel que stipulé dans le contrat.

Les nombreux éclairages du PDG de la STTB, Djimmy Lassissi  et sa sortie médiatique  sur Canal 3 Bénin le mardi 30 août pour implorer le pardon du président Patrice Talon n’ont rien apporté.

Sébastien Ajavon

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Evoquons en seconde position, le cas le plus connu de  tous les béninois: Sébastien Ajavon. Troisième au premier tour de la présidentielle de 2016, le magnat de la volaille  vit un véritable enfer sous un régime qu’il a contribué à asseoir.

Le 28 octobre 2016, Sébastien Ajavon est interpellé par la gendarmerie suite à la découverte d’un stock de 18kg de cocaïne dans un conteneur en provenance du Brésil et destiné à l’une de ses  sociétés, Comon Sa.  Avec trois de ses agents, il passera huit jours de garde-à-vue avant d’être relaxé au bénéfice du doute, après sa comparution devant le tribunal de première instance de Cotonou, le 4 novembre 2016.

Sébastien Ajavon croyait alors avoir réussi à échapper au pire. Et pour éviter de tomber à nouveau dans l’un des  pièges du régime de la Rupture, il démissionne de son poste d’Administrateur  général de la société Comon-Cajaf (Comptoir Mondial de Négoce-Comptoir Ajavon Fils). Plus tard, il s’engage officiellement en politique et lance le parti Union sociale libérale (USL). Ces différentes précautions ne le sauveront toutefois pas.

Visiblement très ingénieux,  le régime de la rupture sort une nouvelle arme. Avec la complicité des députés du bloc de la majorité parlementaire, le gouvernement du Nouveau départ crée la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Cette cour conduite par le magistrat Gilbert Togbonon ressort à la surprise générale le dossier 18 Kg  de cocaïne.

Sébastien Ajavon voit venir le danger. Il engage des avocats de hauts rangs et prend la clé des champs. Depuis Paris, où il s’est exilé,  le président du patronat  constate sa condamnation  à 20 ans de prison et à 5 millions de FCFA d’amende, le jeudi 18 octobre 2018. Un mandat d’arrêt international est même émis à son encontre.

A ces poursuites, il faut ajouter les redressements fiscaux contre les sociétés de Sébastien Ajavon.

 Ibrahim Abdoulaye dit ‘‘Amaga’’

abdoulaye

Contrairement à Sébastien Ajavon, Ibrahim Abdoulaye dit ‘‘Amaga’’ était très proche de l’ex président Boni Yayi. Le président du Patronat des entreprises de transport au Bénin (PetransBénin) et promoteur de la compagnie de transport Amaga  avait d’ailleurs appelé les siens à voter pour le candidat Lionel Zinsou lors de la présidentielle de 2016.

Conséquence de son choix où de ses actes professionnels,  ce dernier est  interpellé le jeudi 5 janvier 2017 par la Brigade économique et financière (BEF).

Par la suite, les informations ont fait état de ce que l’interpellation d’Amaga est, d’une part, liée  « à la vente de tickets d’un montant de 8.000 Fcfa par des structures syndicales de transporteurs pour les camions en direction du Niger », et d’autre part, « à    une somme de 200 millions Fcfa octroyée par le régime défunt  aux transporteurs ».

Ibrahim Abdoulaye sera ensuite libéré sous caution en mai 2017.

Et depuis, le président du Patronat des entreprises de transport au Bénin  s’est mué en syndicaliste docile vis-à-vis du régime de la Rupture.

Kikissagbè Godonou Bernard dit ‘‘KGB’’

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Proche du milieu politique, mais très discret, Kikissagbè Godonou Bernard dit ‘‘KGB’’ est aussi tombé dans la nasse du régime de la Rupture.

Soupçonné par la justice béninoise d’escroquerie et de transactions financières illicites à la tête d’un vaste réseau international, KGB réussira, dans un premier temps, à filer entre les doigts  de la Police républicaine. L’Homme d’affaires trouvera refuge à Lomé au Togo, pays de son épouse. Bonheur de courte durée. Puisque, l’homme d’affaires est extradé en mai 2018. On retiendra cette triste image d’un riche homme d’affaires en gilet  pare-balles vu comme un vil individu.

Alain Capo-Chichi

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Terminons cette revue avec le promoteur de l’Institut Cerco, qui en réalité pourrait être mis dans la catégorie de  chef d’entreprise ou entrepreneur. Alain Capo-Chichi vit un cauchemar sous le régime de la Rupture. Le Groupe Cerco qu’il a  créé à l’âge de 19 ans pourrait fermer les portes au Bénin. En effet, la Direction des établissements privés d’enseignement supérieur (Depes) n’a pas donné son quitus à l’Institut Cerco pour les formations Licence et Master professionnels au titre de l’année universitaire 2018-2019.

Alain Capo-Chichi n’a d’ailleurs pas manqué de dénoncer cette sentence aux allures de règlement de comptes.

«…nous sommes victimes à mon sens d’un règlement de compte… C’est une situation de conflits personnels qui n’ont rien à voir avec l’administration, les agréments et homologations», a-t-il indiqué dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Le  Président de l’Association des établissements privés et expert Lmd dit désormais compter sur le président Patrice Talon.

Sauf qu’avec les cas évoqués ci-dessus, Alain Capo-Chichi doit savoir qu’il est en bonne voie pour rejoindre les chefs d’entreprise écrasés sous la Rupture de Talon.

Parole d’un Kpakpato !

Manassé AGBOSSAGA