Du nouveau dans le dossier ‘‘drame de Dassa’’ ! Plus de 72 heures après l’accident survenu dans le département des Collines et ayant fait 22 morts, le directeur général de la compagnie de transport Baobab Express et certains de ses collaborateurs ont été interpellés. Ils sont gardés-à-vue depuis mardi au commissariat central de Dassa.
Autre information à retenir, c’est la mise sur pied d’une commission d’enquête judiciaire. Composée de 5 membres, la commission est présidée par le Commissaire de Dassa, Séidou Abdel Aziz.
Les membres disposent de 8 jours pour fournir tous les éléments du drame au procureur du tribunal de Dassa.
Dernière information à retenir, c’est que le sujet était au menu de la rencontre hebdomadaire des membres du gouvernement. Le Conseil des ministres a apporté plus de précisions sur les circonstances de l’accident, survenu dimanche 29 janvier.
« Ce drame, survenu à la hauteur du village d’enfants SOS de Dassa-Zoumé a été occasionné par un bus de transport en commun en provenance de Parakou vers Cotonou, avec à son bord 45 passagers d’une part et un camion grue transportant un groupe électrogène d’autre part.
Il ressort du compte-rendu, qu’à la hauteur de ce village d’enfants, le conducteur du bus en aurait perdu le contrôle suite à l’éclatement du pneu avant côté chauffeur. Le véhicule déséquilibré de ce fait, aurait dans sa course, percuté le camion grue qui roulait en sens inverse, s’est immobilisé en pleine chaussée et a pris feu. Le camion ainsi percuté, sous l’effet du choc, s’est renversé dans le ravin et a été contaminé par les flammes.
Les premiers éléments d’analyse postulent, en considérant le lieu de l’accident, en pleine agglomération, que le bus roulait à vive allure. Il a été d’ailleurs signalé que le conducteur de ce bus avait été verbalisé ce même jour à la sortie de Parakou, par la Police républicaine, pour excès de vitesse.
Du bilan qui a été fait sur le champ, l’on déplore 20 personnes décédées dont 19 calcinées et une en raison de brûlures au troisième degré. D’un autre côté, 24 personnes sont victimes de blessures de gravité variable. D’importants dégâts matériels ont été relevés par ailleurs », explique le Conseil des ministres.
Le gouvernement a également annoncé que le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation, a été instruit « pour engager des poursuites appropriées à l’issue des enquêtes en cours », et que le ministre de la Santé, en relation avec le ministre chargé de la Justice, « aux fins de déterminer, par des tests d’ADN, l’identité des personnes décédées dont les corps sont méconnaissables ».
Affaire à suivre donc !!!
M.A