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Affaire de lecture ( Essotique Juste Agnoro)

AFFAIRE DE LECTURE

La lecture occupe incontestablement une place importante dans mon aventure intellectuelle et spirituelle. Elle est la belle couture et la rutilante monture de ma vie. Elle a fortement arrosé mes réflexions d’arguments effervescents et de références éblouissantes. Plus que cela, grâce à la lecture mon existence a gagné en sens, en consistance, en élégance et en prestance.

Je ne suis pas ici pour faire monter le mercure d’un narcissisme béat ou d’une autosatisfaction inadéquate. Non. Je viens m’incliner devant le service incommensurable que m’a rendu la lecture assidue et soutenue. Oui la lecture change la vie, la remodèle en lui donnant des étincelles qui émerveillent l’esprit.

Mon parcours scolaire plus ou moins solaire est étroitement lié à la lecture. C’est le lieu d’offrir à certains de mes professeurs un bain odorant et tonifiant d’hommages mérités pour m’avoir montré très tôt que l’utile et l’agréable dans la vie ne peuvent se féconder que grâce à la lecture. Les classiques de Molière, Corneille, Racine, Anouilh ; etc. Je les ai ingurgités avec une frénésie d’exception. J’aimais beaucoup le théâtre et je me souviens des représentations faites aux côtés de mes amis de promotion Yves Kpanna, Mérite Olawolé Yai, Gildas HOUEHOU. La pièce que j’ai jouée et dont la mise en scène assiège constamment mon esprit est la MARMITE de KOKA- MBALA du célèbre dramaturge congolais Guy MENGA. Une pièce brillamment jouée avec mon ami Yves KPANNA qui officiait en tant que féticheur redoutable et redouté. Pour les concours de génie en herbe, je remportais régulièrement les prix car mon désir permanent de lire est tributaire d’une curiosité vorace et indomptable. Je suis un cétacé de la connaissance. Lire pour dévorer le savoir, telle est la perspective inépuisable qui animait mon être et lui offrait ses paramètres. Mon dictionnaire était dans un état piteux et suscitait souvent la raillerie de mes amis. Mais un jour notre professeur de français a fait savoir que mes bonnes notes giclaient de ce dictionnaire affreusement trituré et inlassablement remué. Ma plus grande joie ne se trouve pas dans les connaissances accumulées mais dans les transformations qualificatives que la lecture a introduites dans mon existence. Eh oui lire et surtout comprendre ce qu’on a lu nuisent gravement à l’ignorance, à l’arrogance. Lire polit. C’est excellent de lire 400 pages, mais il est fort possible qu’une seule page suffise pour éduquer. Il s’agit de la page de la NATURE. En feuilletant les 400 pages, il faut absolument rencontrer cette page de la NATURE qui n’est rien d’autre que le boulevard où se trouve l’ art d’être. La lecture, quelle aventure!

Essoqué Juste AGNORO

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