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La Méritocratie dans la Tradition Chinoise : Perspectives sur un Modèle de Gestion Publique Quasi-Démocratique (Par Richard Boni Ouorou)

Chine et méritocratie

 La Méritocratie dans la Tradition Chinoise : Perspectives sur un Modèle de Gestion Publique Quasi-Démocratique

 La méritocratie, solidement enracinée dans la tradition chinoise, a contribué à forger un modèle de gouvernance qui, bien qu’original, partage des similitudes avec la démocratie. Mais comment ce système méritocratique en Chine a-t-il conduit à l’émergence d’une gestion publique arborant des caractéristiques presque démocratiques?

Méritocratie et le Contexte Historique Chinois

En remontant à l’époque de la dynastie Han (206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C.), la Chine a instauré un système de méritocratie unique, qui s’appuie sur des examens impériaux prônés et mis en œuvre par l’empire lui-même. Ce système a permis aux individus compétents et talentueux, indépendamment de leur classe sociale, d’occuper des postes au sein de l’administration publique. En conséquence, il a favorisé une certaine forme de mobilité sociale et a donné l’opportunité à des personnes qualifiées d’atteindre des postes de leadership, un principe qui est au cœur même de la méritocratie.

L’Incidence de la Méritocratie Chinoise sur la Gestion Publique

En Chine, la méritocratie a joué un rôle essentiel dans le système de gestion publique. Elle a mis l’accent sur les compétences et les aptitudes plutôt que sur l’héritage familial ou la richesse ou même la proximité politique, contrairement à d’autres pays comme le Bénin. Cette approche a favorisé ainsi une gestion efficace des affaires publiques et une bureaucratie dépersonnalisée axée sur le résultat. De plus, bien que limitée par rapport aux normes démocratiques occidentales, la participation des citoyens à la sélection de leurs dirigeants a permis l’émergence d’une certaine forme de choix démocratique.

L’Émergence d’un Système Quasi-Démocratique

Dans un système démocratique, les dirigeants sont élus par le peuple. De manière similaire, en Chine, le système méritocratique repose sur des examens pour sélectionner des leaders en fonction de leurs compétences et de leur mérite. Cependant, bien que la méritocratie chinoise partage certains aspects avec la démocratie, elle ne correspond pas à la définition occidentale de démocratie. Par exemple, les citoyens ordinaires ne disposent pas du droit de vote pour leurs dirigeants, et les libertés d’expression et d’association sont limitées, ce qui constitue une différence significative!

En somme, la méritocratie, en tant que système intrinsèque à la tradition chinoise, a permis l’émergence d’un modèle de gestion publique qui présente des similitudes avec la démocratie. Néanmoins, malgré les aspects méritocratiques du système, il reste distancé par rapport aux normes démocratiques occidentales. Néanmoins, il demeure un système propre aux valeurs chinoises, et chacun devrait revendiquer un système conforme à ses valeurs.

Réflexions finales et perspectives futures

La méritocratie chinoise représente un cas d’étude fascinant qui suscite des réflexions sur l’universalité des concepts politiques, tels que la démocratie. Bien qu’elle présente des caractéristiques qui évoquent des aspects de la démocratie, notamment le principe de sélection des dirigeants basée sur le mérite, elle demeure distincte des systèmes démocratiques occidentaux, notamment en ce qui concerne les droits civiques et les libertés individuelles. Cependant, il est important de ne pas accepter aveuglément les affirmations des médias, car des études montrent qu’au sein des provinces chinoises, il existe une participation active des communautés locales dans le processus décisionnel, que le gouvernement central et les dirigeants locaux suivent de près.

Ainsi, il est donc essentiel de continuer à explorer ce modèle de gouvernance unique pour déterminer s’il pourrait nous inspirer, dans une perspective de transfert de politique, à formuler des principes de gestion propres à nos réalités tout en favorisant l’inclusion. Ces principes pourraient également être flexibles pour s’ajuster aux évolutions du contexte mondial à tout moment.

Quid des balades chinoises de nos dirigeants Béninois?

A mon avis, il n’était pas nécessaire de se rendre en Chine pour acquérir cette connaissance. Nous aurions pu, de bonne foi, partager cette connaissance de façon approfondie avec nos députés et dirigeants. Mais peut-on aussi penser à imposer un tel système aux Béninois après avoir été sélectionner sur la base un autre accord citoyen et politique? Je vous laisse apprécier.

Cependant, un changement de système doit être légitimé et respecter les droits et les souhaits de la population. Il serait essentiel de mener un dialogue ouvert et inclusif avec les citoyens, d’organiser des débats publics et de suivre les procédures démocratiques appropriées pour déterminer si un tel changement est souhaité et réalisable. Ceci reste tout de même une réflexion, car aucune voix audible n’a à ce jour, avancé un potentiel changement de notre système. Mais, nous devrions rester vigilant.

Issa Richard Boni Ouorou

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