Christian Dagba: « Cette grève qui est déclenchée par les Centrales, nous ne nous y retrouvons pas »

Ça tout l’air d’un affront !  Alors que les Centrales et Confédérations syndicales annoncent une paralysie générale de l’administration publique dès ce mardi 16 janvier 2018, suite au retrait du droit de grève aux agents de la santé et de la justice par l’Assemblée nationale, le  collectif des syndicats de base a, à travers une sortie médiatique effectuée hier lundi,  appelé les travailleurs au boycott du mot d’ordre lancé…

Le mouvement de débrayage lancé par les Centrales syndicales se fera sans les  syndicats de base. Du moins, certains syndicats. De passage sur Canal 3 Bénin ce lundi 15 janvier 2018, Christian Dagba, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’ex ministère chargé des relations avec les institutions (Syntra-ex Mcri) a invité  les travailleurs à boycotter le mot d’ordre lancé par les sept centrales syndicales.

 Manassé AGBOSSAGA

Ça tout l’air d’un affront !  Alors que les Centrales et Confédérations syndicales annoncent une paralysie générale de l’administration publique dès ce mardi 16 janvier 2018, suite au retrait du droit de grève aux agents de la santé et de la justice par l’Assemblée nationale, le  collectif des syndicats de base a, à travers une sortie médiatique effectuée hier lundi,  appelé les travailleurs au boycott du mot d’ordre lancé.

Et de passage sur Canal 3 Bénin ce  lundi 15 janvier 2018, Christian Dagba, Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’ex ministère Chargé des relations avec les institutions (Syntra- ex Mcri), et membre  dudit collectif qui réunit une dizaine de syndicats a confié que cette grève ne  concerne pas les siens.

« Cette grève qui est déclenchée par les centrales, nous ne nous y retrouvons pas », lance t-il. Très tôt, Christian Dagba met en avant l’autonomie d’action des syndicats de base vis-à-vis des Centrales pour justifier la position du Collectif. Le secrétaire général du Syntrta-ex Mcri dénonce ensuite le jeu flou des Centrales syndicales. « Il ne faut pas que les Centrales se servent de nous pour servir des intérêts inavoués », déplore t-il.

L’invité de André Dossa a aussi fustigé la forte présence des partis politiques aux côtés des Centrales et Confédérations syndicales. Pour lui, il est nécessaire que les luttes syndicales se démarquent des luttes politiques afin de rendre crédible les revendications des travailleurs.

Pour finir, le secrétaire général  du Syntra- ex Mcri, affilié à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB)  a invité les travailleurs à attendre le verdict de la Cour constitutionnelle.

Chadaré, Kassa Mampo, Amoussou, Zounon et les autres secrétaires généraux des  Centrales et Confédérations syndicales sont interpellés !

 

Paul Koudoukpo : L’homme qui sort la CSTB de la clandestinité puis passe le témoin à Gaston Azoua

Pas trop connu de la jeune génération, Paul Koudoukpo reste pourtant une figure qui a marqué la lutte syndicale au Bénin. De 1982 à 1992, il a dirigé dans la clandestinité la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB). Plus de trois décennies après, le premier secrétaire général de la CSTB raconte à Kpakpatomédias comment l’appétit de la liberté a amené des travailleurs à mettre sur pied cette organisation syndicale à une période où seule l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (UNSTB) avait droit de citée. Paul Koudoukpo revient également sur les risques pris à l’époque, les stratégies mises en place pour échapper aux griffes du Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB), parti d’Etat, …

Pas trop connu de la jeune génération, Paul Koudoukpo reste pourtant une figure qui a marqué la lutte syndicale au Bénin. De 1982 à 1992, il a dirigé dans la clandestinité la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB). Plus de trois décennies après, le premier secrétaire général de la CSTB raconte à Kpakpatomédias comment l’appétit de la liberté a amené des travailleurs à mettre sur pied cette organisation syndicale à une période où seule l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (UNSTB) avait droit de citée. Paul Koudoukpo revient également sur les risques pris à l’époque, les stratégies mises en place pour échapper aux griffes du Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB), parti d’Etat, …

Manassé AGBOSSAGA

Avant 1982, l’environnement syndical au Bénin se limitait à l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb). Seule l’UnstB tentait alors de défendre les intérêts des travailleurs sous le régime du Feu président Général Mathieu Kérékou. Mais comme pour écrire leur histoire, des travailleurs se sont levés. Main dans la main, ils ont décidé de rompre avec cette unité d’action, mais aussi et surtout avec un syndicat qui était de connivence avec le PRPB. C’est ce que précise le premier secrétaire général de la CSTB, connue à l’époque sous l’appellation de Centrale syndicale des travailleurs du Bénin. « J’ai été le Secrétaire Général de la CSTB de 1982 à 1992. Nous étions sous l’autocratie de KEREKOU 1 avec le Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB), un Parti-Etat, où les travailleurs n’étaient autorisés à militer que dans la seule et unique centrale syndicale du pays, l’UNSTB, affiliée au PRPB comme organisation de masse du Parti-Etat. Des travailleurs militants du Parti Communiste du Bénin et des démocrates, prenant conscience de la perte des droits syndicaux dans ce carcan de l’UNSTB, se donnèrent la main et dans un pacte de combat créèrent la CSTB, la Centrale Syndicale des Travailleurs du Bénin devenue aujourd’hui, Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin. La CSTB s’est créée dans la clandestinité et était elle-même clandestine. Nous vivions dans un contexte d’embrigadement de toutes les organisations dans le Parti-Etat.», explique avec une certaine émotion Paul Koudoukpo.

Des risques nécessaires

La CSTB créée dans la clandestinité, Paul Koudoukpo, Luc Agnankpé, Sébastien Sotindjo, Gaston Azoua, Feu Claude Cocouvi Togban, et autres, présents dans le bureau, ont dû affronter les menaces et les risques. « C’est des risques qu’on a pris. J’ai échappé à des possibilités pour le pouvoir de me prendre. Je ne peux pas les citer. Je n’ai pas été dans un centre de concentration, mais j’ai dû rester dans la clandestinité », confie-t-il. A la question de savoir s’il avait un secret ou un gris-gris qui lui permettait de ne pas tomber dans les nasses des hommes du « Feu dictateur Kérékou » », devenu démocrate après la conférence des forces vives de la Nation, Paul Koudoukpo répond par la négation et nous offre une anecdote : « Je ne peux pas dire que j’avais un secret. Je me souviens qu’un jour j’étais avec quelqu’un tôt le matin devant aller d’une planque à une autre. On est tombé dans une barrière. Mais tout gentiment celui qui me conduisait à demander si c’est la taxe unique qu’il cherche ou les pantâtes. On était décontracté. Ils ont répondu : «  non passez mes chefs ». On est parti. On n’avait rien de particulier. Mais ce qui était propre à nous, on était décontracté. Il n’y avait pas à se faire peur, ou du moins à croire qu’on me connaissait. C’est comme ça que nous avons vécu avec foi en l’avenir ». rappelle Paul Koudoukpo.

Toutefois si lui réussissait à échapper à la vigilance des hommes de l’ancien président de la République, ce n’était pas le cas de certains de ses camarades. « En 1986, la répression était dirigée contre les travailleurs. Beaucoup de travailleurs membres des organisations de base de la CSTB ont été réprimés et sauvagement torturés dans les camps soro péra, Ségbana. Des travailleurs ont été dans ces centres de concentration. Les travailleurs qui étaient arrêtés, étaient soupçonnés d’appartenir à la CSTB», confie Paul Koudoukpo. Mais porté par le rêve d’un peuple libre, le secrétaire général de la CSTB et ses compères ne se sont pas laissé intimider par ces arrestations. Avec foi et stratégie, ils ont mené la lutte pour la conquête des libertés.

Fruit du combat

« Pendant ce temps, j’étais tous les soirs dans la rue à travailler avec les militants », indique le premier patron de la CSTB. Cet acharnement, cette envie de réussir va enfin produire ses effets. Après plusieurs années de persévérances, le succès est au rendez-vous et la Cstb sort de sa clandestinité. Paul koudoukpo peut désormais sortir de sa cachette et poser sa signature sur les communiqués de la CSTB. « Des victoires nous en avons connues. Mais je ne veux pas me mettre à citer toutes les victoires. Je vais m’atteler à une des plus grandes victoires que nous avons connues à savoir la conquête du droit à s’organiser et à parler. A la naissance de la CSTB toute contestation de l’autocratie était attribuée aux étudiants anarcho-gauchistes. A partir de 1985, avec les mouvements en milieu travailleur, la répression était  dirigée contre les travailleurs qui étaient soupçonnés d’appartenir au Parti Communiste du Bénin (PCB). Ce grand pas est la reconnaissance de l’existence de cette organisation politique par le pouvoir de Kérékou. Et du coup, c’est la reconnaissance de la CSTB comme une organisation syndicale en face de l’UNSTB en milieu travailleur. Prenant en compte cette évolution, le bureau de la CSTB a décidé que les publications de l’organisation soient désormais signées par le Secrétaire général. Et ce fut fait, préparant ainsi la légalisation de la CSTB et de ses dirigeants. Les militants de la CSTB ont animé avec fougue et détermination les Comités d’Action (CA) qui ont été à l’avant-garde des luttes qui ont culminé au 11 décembre 1989 avec la fin de l’autocratie de Kérékou. A notre sortie des planques, en 1990, la CSTB était de fait légalisée. Donc, ouvertement le pouvoir savait que la CSTB était dirigée par moi », raconte t-il d’un air heureux.

Des attentes

Mais comme après plusieurs années de sacrifice, Paul Koudoukpo devait jouir d’un repos mérité, il passa le témoin à l’un de ses compagnons de lutte. C’est ainsi qu’en 1992, à la faveur du premier congrès de la CSTB, Gaston Azoua est élu à la tête de l’organisation et succède ainsi à Paul Koudoukpo. A l’heure de passer le témoin, avait-il des déceptions sur des choses qu’il aurait pu mieux faire ou qu’il n’a pas fait, Paul Koudoukpo répond par la négation et préfère parler d’attente. Depuis son départ de la CSTB, l’homme dit continuer d’attendre la prise du pouvoir d’Etat par les travailleurs. « Déceptions ! Non ! Mais des attentes toujours. J’attends que par leurs luttes, les travailleurs et le peuple finissent par instaurer leur pouvoir, le pouvoir des travailleurs et des peuples pour que démarre la construction de notre pays pour mettre fin à l’impunité, au pillage, au chômage, à l’analphabétisme », fait savoir l’ancien Proviseur du Lycée Béhanzin. Et s’il dit reconnaître cette prise de conscience par les travailleurs, Paul Koudoukpo déplore toutefois le syndicalisme tel que pratiqué par la jeune génération aujourd’hui. « Le syndicalisme militant et le syndicalisme de participation sont les deux courants. Ma conviction est qu’en mon temps le premier courant (le syndicalisme militant) était majoritaire tandis qu’aujourd’hui, c’est le second courant (le syndicalisme de participation) qui domine. Ce courant se traduisait hier par l’inféodation des syndicats au Parti-Etat pour de postes ministériels ou de directions contre les intérêts de travailleurs. Aujourd’hui c’est l’affairisme des responsables syndicaux avec le pouvoir en place au détriment de la défense des intérêts des travailleurs », déplore l’ancien secrétaire général de la CSTB. Et là-dessus, malgré la confiance placée en Kassa Mampo, Paul koudoukpo tient à lui rappeler qu’il ne doit pas s’écarter de la ligne syndicale révolutionnaire de la CSTB. « Qu’il (Kassa Mampo) garde toujours haut l’étendard à lui confié dans la ligne syndicale rappelée au dernier congrès de la CSTB, dans la défense des travailleurs afin que ceux-ci vendent mieux leur force de travail en attendant un gouvernement acquis aux intérêts des travailleurs et des peuples du Bénin », martèle-t-il.

Poursuite du combat depuis son départ de la CSTB

Paul Koudoukpo n’a pas pris ses distances de la CSTB. Sans être membre du bureau, il continue de fréquenter les locaux de la CSTB et d’apporter son expertise aux uns et aux autres. « Avec la CSTB, j’ai gardé de rapports militants. Je suis consulté et je donne mes conseils et avis de manière militante, c’est-à-dire sans marchander. J’aide à avancer. Pour ceux qui fréquentent les bureaux de la CSTB, ils peuvent vous dire que je suis fréquent », rassure Paul Koudoukpo. Mieux depuis la fin de sa carrière d’enseignant, l’homme s’est engagé pour la défense des droits des élèves, étudiants et de leurs parents, mais aussi et surtout pour l’enseignement des langues maternelles. L’ancien professeur de sciences physiques du Lycée Béhanzin a, à cet effet, mis sur pied en 2003 l’Union Nationale des Associations des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (Unapeb).

A 72 ans, ce n’est donc pas le poids de l’âge qui arrêtera ce vaillant ouvrier.

Célébration du nouvel an à Hèvié: L’ONG ‘‘Généreux Providence’’ sème la joie dans le cœur des enfants

A l’occasion de la célébration du Nouvel an, les membres de l’‘‘ONG Généreux Providence’’ ont justifié la dénomination de leur organisation. Malgré leurs maigres ressources, ils ont à travers remises de cadeaux et partage de repas, donné du sourire aux enfants de Hêvié. C’était le samedi 30 décembre 2017 au quartier Adovié…

A l’occasion de la célébration du Nouvel an, les membres de l’‘‘ONG Généreux Providence’’ ont justifié la dénomination de leur organisation. Malgré leurs maigres ressources, ils ont à travers remises de cadeaux et partage de repas, donné du sourire aux enfants de Hêvié. C’était le samedi 30 décembre 2017 au quartier Adovié.

Manassé AGBOSSAGA

« Nul n’a le droit d’être heureux tout seul », dit-on. S’inspirant de cet adage, les membres de l’ ‘‘ONG Généreux Providence’’ ont volé au secours des enfants de Hêvié à l’occasion de la célébration du nouvel an.

Malgré leurs maigres ressources et avec l’aide  de présidente d’honneur Aladja Ali Fatima et Pego Aïda, ils ont permis aux enfants de Hêvié, dont certains sont orphelins,  de vivre des moments de bonheur. A travers une cérémonie simple, mais très symbolique, ils ont offert des jouets à tous les enfants, et remis des lots de produits vivriers pour poursuivre la fête à la maison. Aussi ont-ils partagé ensemble le met concocté pour la circonstance.

Prenant la parole, le président de l’ ‘‘ONG Généreux Providence’’   a souligné que l’objectif  est de semer la joie dans le cœur des enfants dont les parents n’ont pas assez de moyens.  Et comme s’il était porté par le désir de mieux faire, Médard Sègbégnon sollicite l’accompagnement de toutes les personnes de bonne volonté. « Nous lançons un SOS à tous les volontiers à venir en aide à l’ ‘‘ONG Généreux Providence’’ pour que nous puissions organiser une fête plus grandiose en 2018 », plaide-t-il.

Dans la même lancée, la présidente d’honneur de l’ ‘‘ONG Généreux Providence’’ invite le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, les personnalités politiques, les hommes d’affaires et les généreux donateurs à voler au secours des enfants et de l’organisation. Pour Aladja Ali Fatima, on ne peut pas rester insensible aux souffrances des enfants, surtout  quand dans son enfance, on a connu les difficultés.

Et comme pour donner l’exemple, la fondatrice du Complexe scolaire ‘‘Madjeco Badjè’’ annonce aux enfants présents que ceux qui termineront premier poursuivront gratuitement les études dans son école.

De quoi réjouir ces derniers, et en particulier les sages de Hêvié qui à travers leur porte-parole Augustin Cadja,  ont remercié tous les membres de   l’ ‘‘ONG Généreux Providence’’ et la marraine pour l’initiative. Aussi ont-t-ils promis leur accompagnement.

Voilà qui constitue une caution morale pour l’ ‘‘ONG Généreux Providence’’, enregistrée au N°2016/609/DEP/-ATL/SG/SAG-ASSOC du 29 août 2016,  et  qui intervient dans l’assistance aux couches vulnérables, parents, familles et proches de prisonniers, des femmes enceintes, de la transhumance.

Retrait du droit de grève: Les travailleurs de l’administration des TP préparent la riposte

Les travailleurs de l’administration des travaux publics et des transports ne sont pas concernés par la loi portant suppression du droit de grève aux agents de la santé et de la justice, mais ils comptent mener le combat avec leurs collègues. En assemblée générale dans l’après-midi de ce jeudi 11 janvier, ces derniers ont pris l’engagement de répondre à la « provocation »…

Les travailleurs de l’administration des travaux publics et des transports n’entendent pas rester indifférents au retrait du droit de droit grève à leurs collègues de la santé et de la justice par l’Assemblée nationale. Au détour d’une assemblée générale dite d’analyse de la situation sociale
tenue ce jeudi 11 janvier 2017 au ministère des Infrastructures routières, ils ont promis répondre à ce qu’ils qualifient de « provocation ».

Manassé AGBOSSAGA

Les travailleurs de l’administration des travaux publics et des transports ne sont pas concernés par la loi portant suppression du droit de grève aux agents de la santé et de la justice, mais ils comptent mener le combat avec leurs collègues. En assemblée générale dans l’après-midi de ce jeudi 11 janvier, ces derniers ont pris l’engagement de répondre à la « provocation ».

Pour les travailleurs de  l’administration des travaux publics et des transports, le gouvernement de la « Rupture ou de la Dictature » après avoir confié la gestion des aires protégées aux privés sans associer les agents assermentés de l’Etat, après avoir  remis le Port autonome de Cotonou à des privés  dans l’opacité, mais aussi après s’être lancé dans une violation quotidienne des lois, après le rappel des retraités dans l’administration en violation des lois relatives à l’admission à la retraite, après la suppression des emplois, vient de commettre sa dernière provocation avec la complicité de ce qu’ils appellent « chiens couchants du gouvernement tapis dans le rang des députés ».

Pour eux, l’article 31 de la constitution de 1990, qui stipule « l’Etat reconnait et garantit le droit de grève »  est pourtant sans ambigüité.

Et à Athanase Hounsou, porte-parole des travailleurs d’annoncer la résistance.

« La méthode du gouvernement de la Rupture est tyrannique et sa motivation est arbitraire. C’est pour cela que je nous propose la stratégie de faire une chose à la fois, c’est-à-dire défendre d’abord et avant tout le droit de grève, combattre l’opacité et la non transparence qui entoure la gestion », propose t-il.

Puis d’ajouter « Après nous ferons face au rétablissement inconditionnel de nos droits acquis ».

Une proposition qui a reçu l’assentiment  du président du collectif de la plateforme portuaire, des secrétaires généraux des syndicats du Conseil national des chargeurs du Bénin, de la Compagnie béninoise de navigation maritime,… du secrétaire général de la CSTB, mais aussi et surtout des syndiqués.

C’est dire qu’on n’est pas loin d’une paralysie générale des activités portuaires et aéroportuaires dans les jours à venir.

Kassa Mampo : « C’est dans la prison que j’ai connu avion pour la première fois »

Cela s’appelle prendre les choses du bon côté. Rappelant son riche passé carcéral aux travailleurs de l’administration des travaux publics et des transports ce jeudi 11 janvier 2018, Nagnimi Kassa Mampo a mis en exergue le côté positif des arrestations dont il a été victimes sous le Feu président Mathieu Kérékou. A en croire  le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), la prison lui a permis de vivre l’heureuse expérience de l’avion…

Cela s’appelle prendre les choses du bon côté. Rappelant son riche passé carcéral aux travailleurs de l’administration des travaux publics et des transports ce jeudi 11 janvier 2018, Nagnimi Kassa Mampo a mis en exergue le côté positif des arrestations dont il a été victimes sous le Feu président Mathieu Kérékou. A en croire  le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), la prison lui a permis de vivre l’heureuse expérience de l’avion.

« Du temps de mon oncle Mathieu Kérékou,  j’ai été mis en prison ici à Cotonou.  C’est par avion que j’ai été à Parakou. C’est dans la prison que j’ai connu avion pour la première fois », a ironisé  Kassa Mampo.

Toutefois par cette confession, l’homme tient  aussi à  rappeler aux décideurs qu’il faut plus que la prison pour l’intimider.

« J’ai fait huit (08) fois la prison. Il n’y a plus un politicien qui peut m’effrayer dans ce pays », a martelé l’actuel patron de la CSTB.

Patrice Talon à qui ce message est sans doute adressé appréciera !

Manassé AGBOSSAGA

Réformes- projets et programmes financés par l’Uémoa : « Ce sont des résultats assez satisfaisants pour le Bénin », dixit Komlan Agbo

Pendant trois jours, les experts de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ont posé leurs valises à Cotonou pour la réunion annuelle de l’organisation. Au terme de ces assises, le  Représentant Résident de l’Uemoa au Bénin, Komlan Agbo a rencontré la presse locale pour faire le

Pendant trois jours, les experts de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ont posé leurs valises à Cotonou pour la réunion annuelle de l’organisation. Au terme de ces assises, le  Représentant Résident de l’Uemoa au Bénin, Komlan Agbo a rencontré la presse locale pour faire le point du tête-à-tête entre le président de la Commission de l’Uemoa,   Abdallah BOUREIMA et le président Patrice Talon, mais aussi et surtout  des conclusions de la revue annuelle des réformes, projets et programmes financés par l’institution communautaire au Bénin. Et à l’occasion, Komlan Agbo n’a pas caché sa satisfaction.

 

Kpakpatomédias: Quel est l’objectif de l’audience accordée par le président de la République à la Commission de l’Uémoa ?

 

Komlan Agbo : Nous avons échangé sur les réformes, projets et programmes mis en œuvre par l’Uémoa au Bénin. Nous appelons cela la revue annuelle. Chaque année est instituée cette revue annuelle par la conférence des chefs d’Etat. C’est un exercice de passage en  revue des différents projets, réformes et programmes  mis en œuvre dans chaque Etats membres. Il s’agit de discuter avec les experts nationaux, les ministères impliqués dans les différents programmes  des efforts fournis, des difficultés rencontrées, des contraintes et envisager des pistes de solution. Et à l’issu de cela, on dresse un mémorandum dans lequel on rend compte de ce qui s’est passé.  On formule des recommandations aussi bien à l’endroit de l’Etat qu’à celui de la commission de l’Uemoa.  On a fait tout ce bilan et on est allé rencontrer le chef de l’Etat pour lui remettre le mémorandum et échanger sur les résultats obtenus par le Bénin.

 

Et quels sont les résultats pour le Bénin ?

Très satisfaisant. Je vais dire puisqu’il fallait noter tout ce qui a été évalué. Quand vous atteignez la moyenne de 50 sur 100, c’est déjà réconfortant et sur les trois domaines  à savoir convergence et gouvernance économique, ensuite réformes politiques et puis projets-programmes, la moyenne  tourne généralement de 60 à 70 %.  On peut donc dire que ce sont des résultats assez satisfaisants pour le Bénin. Mais comme on l’a promis lors de notre rencontre avec  les ministres des départements ministériels concernés, des efforts seront faits. Nous allons travailler tout au long de l’année 2018 pour qu’en fin d’exercice à la même période, les résultats soient meilleurs que 2017. C’est vrai que cette année il y a eu des innovations et chaque Etat essaie pour la première fois les nouveaux critères mais je crois que nous avons une année encore pour nous approprier les instruments de mesure.

L’appréciation du chef de l’Etat ?

Le chef de l’Etat a très bien apprécié ; d’abord comme je le disais c’est une recommandation de la conférence des chefs d’Etats ; recommandation acté par un acte additionnel depuis 2013. Il est très content de savoir que l’exercice se poursuit et que les recommandations formulées lors du dernier exercice en 2016 ont été prises en compte ; il est très satisfait également des résultats enregistrés par le Bénin.

Réalisation : Manassé AGBOSSAGA

Bénin: Quand Charles Toko invente la ‘‘Vente à la Coréenne du Nord’’

Surnommé le ‘‘Kamikaze’’ par ses anciens confrères journalistes, l’actuel maire de Parakou a justifié qu’il ne portait pas ce surnom par hasard. A l’occasion du lancement de l’ouvrage « Notre combat pour la presse : il était une fois Le Matinal »  tenu ce samedi  16 décembre 2017 à  l’hôtel Azalaï de la plage de Cotonou, Charles Toko  a usé de tout son art pour contraindre les personnalités, mais aussi et surtout  les journalistes assurant la couverture médiatique de l’évènement à participer à la vente à l’américaine, que dis-je « à la vente à la Coréenne du Nord’’…

Surnommé le ‘‘Kamikaze’’ par ses anciens confrères journalistes, l’actuel maire de Parakou a justifié qu’il ne portait pas ce surnom par hasard. A l’occasion du lancement de l’ouvrage « Notre combat pour la presse : il était une fois Le Matinal »  tenu ce samedi  16 décembre 2017 à  l’hôtel Azalaï de la plage de Cotonou, Charles Toko  a usé de tout son art pour contraindre les personnalités, mais aussi et surtout  les journalistes assurant la couverture médiatique de l’évènement à participer à la vente à l’américaine, que dis-je « à la vente à la Coréenne du Nord’’.

En effet, après avoir acheté le livre à 1 million de Fcfa, et observant que la vente se faisait timidement, Charles Toko s’est levé et a arraché le micro à la personne qui assurait l’impresario.

Et là, l’actuel maire de Parakou a retrouvé tout son talent de ‘‘journaliste coupeur’’. Avec humour et intimidation, il passait de chaise en chaise. Que vous soyez anciens du Matinal,   collaborateurs du Matinal, stagiaires,  journalistes rédacteurs, journalistes photographes, cadreurs assurant la couverture médiatique,  Charles Toko ne faisait pas de  distinction. A votre chaise, il vous obligeait à mettre la main à  la poche.

« Donne…Donnez, même si c’est symbolique…que personne ne sorte…Tu as trois portables, et tu vas dire… », étaient, entre autres, les gris-gris qui sortaient de sa bouche.

Mais s’inspirant de la « ruse »  de Djognénou, des journalistes ont promis envoyer leurs contributions par ‘‘Mobile money’’ ou ‘‘Flooz’’. Là encore, Charles Toko trouvait quelque chose à dire. A la proposition d’envoyer par Mobile Money ou Flooz, l’homme qui s’est découvert des qualités d’impresario à la phase de la vente, demandait à prendre le nom de ces derniers.

Loin de ce jeu de « malin, malin et demi », la « vente à la Coréenne du Nord », comme dans ce pays où la dictature reste la règle d’or,  aura permis d’arrondir le paquet, même si cela n’a pas été dévoilé.

Peut-être à cause de Charles Toko, lui qui après son coup, déclarait avec humour, « j’ai 10%  à prendre sur les entrées ».

Manassé AGBOSSAGA

Gouvernance Talon: Adjagboni déniche les succès

Le leader du ‘‘Servir autrement la communauté’’ était l’invité de l’émission  ‘‘Cartes sur table’’ de la radio Océan Fm de ce dimanche 17 décembre 2017. A l’occasion, Gatien Adjagboni a ressorti les points  forts de la gouvernance Talon…

Le leader du ‘‘Servir autrement la communauté’’ était l’invité de l’émission  ‘‘Cartes sur table’’ de la radio Océan Fm de ce dimanche 17 décembre 2017. A l’occasion, Gatien Adjagboni a ressorti les points  forts de la gouvernance Talon.

 Manassé AGBOSSAGA

Malgré les critiques de certains, il y a assez de  points positifs dans la gouvernance Talon. De passage sur Océan Fm le dimanche dernier, Gatien Adjagboni a ressorti les points positifs de la gouvernance Talon.

Appelé à donner son avis sur les vingt mois de gouvernance du président Talon, le numéro 1 de la Commission de l’économie et des investissements à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CciB) a souligné la bonne volonté,  la méthode et la  stratégie de diversification de l’économie nationale.

Dans cette lancée, Gatien Adjagboni  note,  entre autres, une avancée sur le volet social, l’amélioration de la sécurité publique, le prêt minimum pour la microfinance, d’un montant de cinquante mille de Fcfa,  la création d’emploi à travers l’avènement des Benin-taxi.

Toutefois dans un esprit critique, l’auteur du ‘‘Servir autrement la communauté’’ reconnait la baisse du niveau d’achat. Pour lui,  le panier de la ménagère n’est pas dans ses beaux jours.

 La fermeture des  21 boulangeries

 Comme on pouvait s’y attendre, Gatien Adjagboni a, au cours de son passage sur Océan Fm, abordé la question de la fermeture de 21 boulangeries. En sa qualité de  président de l’Association nationale des propriétaires et exploitants de boulangeries et pâtisseries du Bénin, Gatien Adjagboni justifie cette sanction par l’utilisation de produits prohibés,  l’absence de règle élémentaire d’hygiène, le manque de formation diplômant, l’installation de ces boulangeries sans autorisation de la tutelle. Et là-dessus,  il reste ferme et demande une mise aux normes sans quoi, il n’y aura pas une remise en activité de ces structures.

Au cours de son passage sur l’émission ‘‘Cartes sur table’’, le président du creuset « MITCHITÉ »  est aussi revenu sur son actualité. Sur ce sujet, Gatien Adjagboni a réitéré son engagement à   accompagner les artisans dans le montage de leurs différents dossiers de financement.

Un peu comme pour dire que le  ‘‘Servir autrement la communauté’’ ne sera pas éphémère.

Après la division de son département ministériel: Voici le sentiment qui anime Adidjatou Mathys

A la tête du ministère du Travail, de la fonction publique, des affaires sociales, et de la microfianance, à la formation du premier gouvernement de Patrice Talon le 6 avril 2016, Adidjatou Mathys avait, sans doute,  hérité d’un ministère très nanti. Mais depuis le vendredi 27 octobre 2017, date de la formation du deuxième gouvernement du chantre du Nouveau départ, elle s’est  vue retirer les volets affaires sociales et microfinance. Interrogée sur la question lors de la conférence de presse des trois membres du gouvernement le jeudi 7 décembre 2017 au ministère des Affaires étrangères, la désormais ministre de la Fonction publique dit ne pas être remontée contre le chef de l’Etat. Mieux, Adidjatou Mathys dit ne pas être dérangée par ce changement…

A la tête du ministère du Travail, de la fonction publique, des affaires sociales, et de la microfianance, à la formation du premier gouvernement de Patrice Talon le 6 avril 2016, Adidjatou Mathys avait, sans doute,  hérité d’un ministère très nanti. Mais depuis le vendredi 27 octobre 2017, date de la formation du deuxième gouvernement du chantre du Nouveau départ, elle s’est  vue retirer les volets affaires sociales et microfinance. Interrogée sur la question lors de la conférence de presse des trois membres du gouvernement le jeudi 7 décembre 2017 au ministère des Affaires étrangères, la désormais ministre de la Fonction publique dit ne pas être remontée contre le chef de l’Etat. Mieux, Adidjatou Mathys dit ne pas être dérangée par ce changement.

«… Il faut dire que les journalistes aussi, n’oubliez pas, parce que nous vous suivons, vous avez beaucoup critiqué le gouvernement.  Il n’y a pas le social.  On ne voit rien.

Le chef de l’Etat a décidé de rendre plus visible le social en confiant le social,  disons à d’autres personnes. Donc c’est cela.

Je ne suis pas stressée.  Je ne suis pas déstressée.  Je suis restée égale à moi-même.

J’ai géré un portefeuille lourd par le passé.  J’ai la capacité de gérer des portefeuilles.  Mais le chef de l’Etat a besoin de résultat concret », a tenté de rassurer Adidjatou Mathys.

Loin de ses explications, Bintou Adam Chabi Taro, ministre des Affaires sociales et de la microfinance peut quant à elle remercier Patrice Talon d’avoir divisé le « gâteau » de l’ancienne ministre des Finances de Boni Yayi.

Manassé AGBOSSAGA

Me Alexandrine Saïzonou-Bédie: « Il y a une culture du viol que nous constatons au Bénin »

Les béninois ont un penchant pour les rapports sexuels forcés. C’est du moins l’avis de la présidente de l’Association des femmes avocates du Bénin. Me Alexandrine Falilatou Saïzonou-Bédie a fait cet aveu lors de la sortie médiatique du Barreau du Bénin, le jeudi 23 novembre 2017 à Cotonou…

Les béninois ont un penchant pour les rapports sexuels forcés. C’est du moins l’avis de la présidente de l’Association des femmes avocates du Bénin. Me Alexandrine Falilatou Saïzonou-Bédie a fait cet aveu lors de la sortie médiatique du Barreau du Bénin, le jeudi 23 novembre 2017 à Cotonou.

Manassé AGBOSSAGA

Pour la présidente de l’Association des femmes avocates du Bénin,  les béninois s’adonnent de plus en plus à la pratique du viol sur les femmes. Pire,  Me Alexandrine Falilatou Saïzonou-Bédie ajoute que les cibles de ces derniers restent les petites filles âgées de « 4 ans », « 18 mois », et « 6 mois ».

Poursuivant sa dénonciation, la présidente de l’Association des femmes avocates du Bénin confie que le viol semble être légalisé dans le milieu familial.

« Des viols sont exercés même dans le milieu familial,  même par leur père », déplore Alexandrine Falilatou Saïzonou-Bédie avant de conclure « Il y a une culture du viol que  nous constatons au Bénin ».

Mais pour arrêter la saignée, la présidente de l’Association des femmes avocates du Bénin appelle l’Etat à prendre ses responsabilités, en commençant par l’aide juridictionnelle.

Dans la même lancée, le Bâtonnier Yvon Détchénou invite le gouvernement à prendre les dispositions et à mettre en exécution  une politique nationale  de protection de mineurs plus responsable. A cet effet, le Barreau du Bénin par le biais de son président propose,  entre autres,  « que soit interdit et réprimé la fabrication, le transport, la diffusion d’image ou de message pornographique susceptible d’être perçu par quelques moyens » ; la « mise en œuvre des politiques pénales disciplinaires appropriées en vue de rendre effective et efficace la répression des infractions sexuelles et de harcèlement sexuel  de tous les abus d’autorité, en milieu scolaire, familial à l’égard des enfants et des jeunes filles » ; la mise en place « des surveillances et mesures protectrices de la moralité publique » ; la « réintroduction de l’éducation civique »,…

La balle est désormais dans le camp des décideurs publics.