Bénin: Talon ne calcule pas Satchivi

Le président de la République a visiblement fait l’option de ne pas traiter avec le président de la Chambre d’industrie et du commerce  du Bénin (CCIB)…

Le président de la République a visiblement fait l’option de ne pas traiter avec le président de la Chambre d’industrie et du commerce  du Bénin (CCIB). Plus de deux ans après son accession au pouvoir, Patrice Talon n’accorde pas une grande priorité à Jean-Baptiste Satchivi. Les déplacements officiels du chef de l’Etat à l’étranger avec d’autres Opérateurs économiques sont illustratifs. Et même les nombreux appels de pied faits par le président de la CCIB pour faciliter son rapprochement avec l’actuel locataire de la marina semblent ne pas porter leurs fruits. En effet, Jean-Baptiste Satchivi avait, à l’occasion d’une sortie publique,  sollicité une audience avec Patrice Talon. Le président de la CCIB avait toutefois pris le soin d’élargir sa requête aux autres acteurs du secteur privé.

« La chambre de commerce et d’industrie du Bénin voudrait par ce canal formuler le vœu que la haute autorité accorde une audience à l’ensemble du secteur privé constitué des chambres consulaires à savoir la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin, la Chambre nationale de l’agriculture, l’Union des chambres interdépartementales, … », plaidait Jean-Baptiste Satchivi à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée consulaire tenue le mardi 3 mars 2018 à Cotonou.

Plus de cinq mois sont passés, et l’actuel locataire de la marina n’a pas répondu à la requête du président de la CCIB.

Selon certains bruits, le président de la CCIB avait, avant cette demande publique, utilisé d’autres voies pour tenter de rencontrer le président de la République.

En attendant que sa requête ne prospère avant la fin proche de son mandat, le président de la CCIB devra se contenter de son tête-à-tête avec le jeune ministre Modeste Kérékou. En effet, Jean-Baptiste Satchivi a été reçu le  9 octobre dernier par le ministre  des petites et moyennes entreprises.

Agbonnon aussi hein ! Le Monsieur veut te voir en personne et tu lui envoies ton jeune ministre.

Manassé AGBOSSAGA

Salon africain de l’invention et de l’innovation technologique: Les lauréats du 7è SAIIT

Le 7è salon   africain de l’invention et de l’innovation technologique (SAIIT) a fermé ses portes ce samedi 27 octobre 2018. Après quatre jours faits de conférence, communication, débat, exposition, concours interuniversitaire, la 7 édition du  SAIIT entre désormais dans les archives.

Ce rendez-vous qualifié de relance a reconnu les mérites de plusieurs inventeurs et innovateurs africains. En effet, plusieurs inventeurs et innovateurs ont reçu des récompenses dans plusieurs catégories dont le prix spécial de l’OAPI pour la meilleure invention pouvant intéresser le marché international, le prix spécial OAPI pour la meilleure invention dans le domaine de l’environnement, le prix spécial OAPI invention issue de la pharmacopée africaine, le prix du président de la République.

Les inventeurs et innovateurs des pays du Tchad, du Bénin, de la Guinée ont fait bonne impression.

Découvrez l’identité des lauréats et les récompenses sur la photo en bas de l’article.

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Manassé AGBOSSAGA

Energie: Le Système d’information énergétique de l’Uemoa passé au scanner

L’Infosec de Cotonou a servi de cadre ce mardi 30 octobre 2018 à l’organisation du séminaire de la mise en œuvre du Système d’information énergétique de l’Union économique monétaire ouest africaine (SIE-UEMOA). Un rendez-vous qui a permis de passer au scanner cet instrument afin de prendre connaissance des fonctionnalités du portail web réalisé et les résultats déjà obtenus par le SIE-UEMOA.

Manassé AGBOSSAGA

Après le séminaire organisé en  juillet 2018, les membres de la Direction des ressources énergétiques  (DRE)  et ses partenaires ont, à nouveau, pris rendez-vous pour échanger sur la mise en œuvre du Système d’information énergétique de l’UEMOA (SIE-UEMOA). A l’occasion, les réflexions ont permis de présenter aux acteurs  publics, privés du secteur l’évolution de la mise en œuvre de la plateforme, notamment le fonctionnement du portail web réalisé, de montrer les avancées de l’équipe SIE-Bénin dans le cadre de ce projet à travers la présentation des bilans de 2010 à 2015, de recueillir les  observations et suggestions en vue de son amélioration, de prendre connaissance des fonctionnalités du portail web réalisé et les résultats déjà obtenus par le SIE-UEMOA. Ce séminaire a également permis la mise en place des bases de données commune des Etats membres pour connaître la situation globale de l’énergie, de présenter les potentialités, forces et faiblesses du secteur énergétique dans la sous région, de faciliter les financements  d’envergure.

Pour atteindre ces différents objectifs, les participants ont d’abord suivi avec religion deux grandes présentations avec des sous-sections.

Dans un premier temps, le maître d’œuvre l’INTEC/AKASI a présenté le SIE-UEMOA. Cette présentation a comporté la présentation générale du portail web et fonctionnalités du SIE-UEMOA, le renforcement de capacités mis en œuvre, la communication et sensibilisation, le suivi, l’alimentation et l’évolution du SIOE-UEMOA, et le transfert des compétences.

La seconde présentation faite par l’équipe SIE-Pays a abordé la présentation des résultats atteints en 2018, les besoins de collecte de données du SIE-National, la mise en œuvre des enquêtes de consommation.

Ces différentes présentations ont donné lieu à des questions réponses dans une bonne ambiance.

Il faut également souligner que ce  séminaire a connu la présence du représentant du directeur de la direction des ressources énergétiques, Michel Yabi, du représentant de la Francophonie pour le développement durable, Romaric Agbo, du représentant  résident de la commission de l’Uemoa au Bénin, Comlan Agbo, du directeur de cabinet du ministre de l’énergie, à l’ouverture des travaux, et du ministre de l’énergie, Jean-Claude Houssou à la clôture.

Vie associative : La première promotion des lycéens du LTA-AO/Niveau 2 se dote d’un bureau transitoire

Ils ont définitivement tourné dos au portail du Lycée technique agricole d’Adja-Ouèrè/Niveau 2 (LTA-AO/Niveau 2) depuis 2012. Mais six ans après, les anciens lycéens du LTA-AO/Niveau 2 sont décidés à ne pas rompre les amarres. A travers une rencontre dite de ‘‘première édition de retrouvailles de la première promotion du LTA-AO/Niveau 2 ‘’, tenue le samedi dernier à Cotonou sous le thème « entreprenariat, enjeux et défis de la première promotion du LTA-AO », ils ont lancé les bases de la mise sur pied d’un creuset qui regroupera ladite promotion.

Les anciens   lycéens du Lycée technique agricole d’Adja-Ouèrè/Niveau 2 (LTA-AO/Niveau 2), première promotion réfléchissent  à la création d’un creuset qui réunira les uns et les autres. Ils ont, à cet effet, installé un bureau transitoire de 11 membres à la suite d’une rencontre dite de ‘‘première édition de retrouvailles de la première promotion du LTA-AO/Niveau 2 ‘’, tenue ce samedi 27 octobre 2018 à la plage Fidjrossè de Cotonou.

Manassé AGBOSSAGA

Ils ont définitivement tourné dos au portail du Lycée technique agricole d’Adja-Ouèrè/Niveau 2 (LTA-AO/Niveau 2) depuis 2012. Mais six ans après, les anciens lycéens du LTA-AO/Niveau 2 sont décidés à ne pas rompre les amarres. A travers une rencontre dite de ‘‘première édition de retrouvailles de la première promotion du LTA-AO/Niveau 2 ‘’, tenue le samedi dernier à Cotonou sous le thème « entreprenariat, enjeux et défis de la première promotion du LTA-AO », ils ont lancé les bases de la mise sur pied d’un creuset qui regroupera ladite promotion.

« C’est l’ultime occasion privilégiée d’une concertation sérieuse dont le but est d’asseoir une association de promotionnaires dont l’objectif premier sera d’entretenir et de développer des liens étroits de camaraderie et d’affection », a d’ailleurs renseigné le président du comité d’organisation, Aurel Domingo.

Dans son discours, il a aussi  invité ses collègues à avoir une pensée pour les amis, anciens professeurs  qui ne sont plus de ce monde.

Le discours d’ouverture du président du comité d’organisation a ensuite cédé place à deux communications à savoir « 6 ans après le DEAT : Quel bilan peut-on faire de entreprenariat des jeunes au Bénin ? », « Enjeux et défis de la première promotion NII ».

Ces deux communications suivies de riche débat ont été respectivement présentées par Abdel Assani/Yaovi Tchabi et Hervé Gonroudobou.

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Cette étape franchie, les anciens lycéens sont passés aux travaux de réflexion en groupe sur les thématiques, à la présentation des recommandations issues de réflexions sur l’atelier, à l’installation du comité de prise en considération des retombées des réflexions, à la lecture et à la validation du rapport de synthèse de l’assise.

Cette partie du programme a accouché de l’élection d’un bureau de 11 membres conduit par Rauldin Akpako, actuellement étudiant en Master 1 à la Faculté des sciences agronomiques du Bénin.

L’appel du président élu

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Porté à la tête du bureau transitoire, Rauldin Akpako a d’abord témoigné sa gratitude pour la confiance placée en sa personne. Il a ensuite invité les uns et les autres à faire de preuve de volonté, de collaboration  et d’engagement pour donner naissance à cette association qui  pourra réfléchir  sur les perspectives futures.

« C’est d’abord un honneur pour cette grande considération. Toutes taches étant difficiles, je leur demande leur collaboration franche pour une bonne marche des activités », a-t-il fait savoir.

Un appel qui a reçu l’assentiment de ses collègues par d’interminables acclamations.

C’est dire que cette première édition de retrouvailles  marquée également par des,  pause-déjeuner, photo de famille, distraction à travers jeux et danse,  n’a pas été inutile.

COMPOSITION DU BUREAU 
Président : Rauldin AKPAKO
Vice-président : Ziadji Dijma RADJI
Trésorier général : Armel DOMINGO
Trésorier général adjoint: Glawdys OUSSOU
Secrétaire général : Hervé GONROUDOBOU
Secrétaire général adjoint : Augustin Kiki DOSSOU
Organisateur général : Alexis IDONIYI
Organisateur général adjoint : Ghislain MEGAN
Chargé de communication : Bruno BEKOU
Chargé de communication adjoint : Yollande NOUDAMADJO
Conseiller : Sidonie GANDAHO

Ouverture ce jour du 7è Salon africain de l’invention et de l’innovation technologique: Le Bénin prêt à relever le défi de la relance du SAIIT

 

Le Bénin abrite  dès  ce mercredi 24 octobre 2018 à l’hôtel Golden Tulip, le 7è Salon africain de l’invention et de l’innovation technologique (SAIIT). A la veille de cet assise, le directeur général de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), Dénis Bohoussou, et le ministre de l’Industrie et du commerce, Serges Ahissou ont rencontré les hommes des médias pour leur faire part de la volonté du Bénin et de l’OAPI de tenir le pari de la relance du SAIIT, dont le  dernier acte remonte à 2017.

Manassé AGBOSSAGA

Le Directeur général de l’organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI),  et le ministre de l’Industrie et du commerce ont levé un coin de voile sur les objectifs du 7è Salon africain de l’invention et de l’innovation technologique, qui se tient sous le thème : « l’invention, moteur du développement industriel ». Face aux hommes des médias, Serges Ahissou a d’abord fait savoir que le Bénin et   l’OAPI sont heureux de tenir le pari de la relance du SAIIT, dont le dernier acte remonte à 2007.

Le ministre de l’industrie et du commerce a ensuite indiqué, que le Bénin entend à travers l’organisation du SAAIT, marquer son engagement à accompagner l’OAPI dans sa mission d’appui au développement économique.

De quoi amener  le directeur général de l’OAPI a  adressé toutes ses reconnaissances et remerciements aux autorités du Bénin.

Après ses mots de gratitude, Dénis Bohoussou a souligné que l’idée première du SAAIT,  décidée par les chefs d’Etat africains,  est de  montrer le génie des ressortissants Etats membres de l’OAPI, avec en ligne de mire la création d’un marché de l’invention et de l’innovation technologique.

vrai saiit

Pour ce qui est de  la 7è édition du SAIIT, qui se tient les 24,25, 26 et 27 octobre,  le directeur de l’OAPI a indiqué qu’il s’agira « de présenter le  savoir faire des inventeurs africains, de faire en sorte que la question du développement technologique soit entièrement pris en charge par les africains eux-mêmes ». Dénis Bohoussou rassure alors de la participation des inventeurs et innovateurs du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Burkina-Faso, de la Guinée Conakry, du Mali, du Togo, de la Centrafrique, du Cameroun, du Tchad et d’autres pays membres de l’OAPI.

La 7è édition du SAIIT, c’est un cocktail riche et varié d’attraction diverse, d’exposition des inventions, de  compétition interuniversitaire, de conférences et ateliers, avec à la clé de nombreux lots à gagner.

Naissance du SNCB : Ignace Hounhoué sollicite l’accompagnement de tous les conducteurs gros porteurs

Les conducteurs gros porteurs du Bénin disposent depuis ce samedi 20 octobre 2018 de leur  creuset. Venus des quatre coins du pays, ils ont, à la faveur d’un congrès constitutif, qui s’est tenu au Centre de promotion de l’artisanat, mis sur pied le Syndicat national des conducteurs du Bénin (SNCB). Interrogé à la fin des travaux, Ignace Hounhoué a salué la naissance de ce syndicat présidé par Abdou Kassoum pour un mandat de cinq ans.

Pour le président de l’Association des conducteurs gros porteurs des départements de l’Atlantique et du Littoral, le SNCB  est née pour le bonheur de tous les conducteurs gros porteurs du Bénin. A en croire ses propos, le SNCB mettra tout en œuvre pour la défense des intérêts des conducteurs gros porteurs. Ce faisant, Ignace Hounhoué rassure que le SNCB n’est pas mis sur pied pour faire de la politique.

Aussi a-t-il rassuré que le SNCB n’est pas crée pour combattre le gouvernement de Patrice Talon.

Ignace Hounhoué invite alors tous les conducteurs gros porteurs à adhérer au SNCB et à faire de ce creuset un patrimoine commun.

Visiblement que son appel soit entendu !

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Manassé AAGBOSSAGA

2ème édition de la Journée nationale de la certification: La touche spéciale de l’ANM

Après 2017, l’Agence nationale de normalisation, de métrologie et du contrôle qualité (ANM) a honoré l’édition 2018 de la journée nationale de la certification. Pour la célébration de cette deuxième édition, le directeur de l’Anm, Loukoumanou OSSENI  a, avec l’onction, du gouvernement du président Patrice Talon proposé  pendant trois jours un cocktail riche et varié pour célébrer l’évènement. Ceci autour du thème principal  « la certification, gage de sécurité pour la promotion ».

Le mercredi i 17 octobre 2018 à l’hôtel Azalaï, des entreprises du secteur public comme du secteur privé à l’image du Port autonome de Cotonou, de la société des huileries du Bénin, de  Ciment bouclier, de la Poste du Bénin, de la Société Anfani ont présenté leurs produits.

Le jeudi 18 octobre toujours à l’hôtel Azalaï, le programme s’est poursuivi avec la cérémonie officielle d’ouverture de la journée nationale de la certification. Cette cérémonie a connu la présence du directeur de l’ANM, du directeur de cabinet du ministre de l’industrie, du directeur de l’économie numérique, et du vice-président de la CCIB, et d’un parterre d’invités. A l’occasion, le directeur de l’ANM, Loukoumanou OSSENI a remercié les uns et les autres pour leur participation à la deuxième édition de la journée nationale de la certification.

Le directeur de cabinet du ministre de l’industrie et du commerce a d’ailleurs rassuré que l’ANM joue pleinement son rôle d’animateur et de promoteur dans la qualité au Bénin. Philéas Kpatinvoh a dans ce sens invité les entreprises béninoises  à adhérer aux activités de l’ANM.

Rassurant que ce jour marque un nouveau départ pour les entreprises dans le domaine de la certification, le directeur de cabinet du ministre de l’Industrie et du commerce a indiqué que le thème de cette édition rejoint l’axe prioritaire du gouvernement en matière de promotion de l’entreprise et de la protection des consommateurs.

Avant ses assurances, plusieurs entreprises certifiées ont faits des témoignages. La visite de stands, la remise de certification à certaines entreprises, les communications des sous thèmes : « place des mouvements de défense des consommateurs et des associations de promotion de la qualité dans le dispositif de satisfaction des clients des produits et services : cas de consommateurs locaux ; Contrôle de l’infrastructure de qualité pour la sécurité sanitaire des aliments ; Vue panoramique e l’accréditation de l’ANM pour la satisfaction des produits et services général, sont les autres temps forts qui ont meublé la deuxième journée des travaux.

Enfin le vendredi 19 octobre ; les participants ont poursuivi avec l’exposition et la visite des stands.

Rendez-vous est désormais pris en 2019 pour l’édition de la confirmation.

Manassé AGBOSSAGA

 

Transport: Boubacar Obama salue la naissance du SNCB et donne de précieux conseils au bureau élu

Le Syndicat national des conducteurs du Bénin (SNCB), gros-porteurs a vu le jour ce samedi 20 octobre 2018 au Centre de promotion de l’artisanat à la faveur de son congrès constitutif. Présent à la cérémonie d’ouverture, le Nigérien Boubacar Obama a félicité les congressistes pour la mise sur pied de ce syndicat, et n’a pas manqué de prodiguer  des conseils au nouveau bureau élu.

Manassé AGBOSSAGA

La naissance du Syndicat national des conducteurs du Bénin (SNCB), gros-porteurs réjouit le directeur de la société OB Transport. Interrogé à l’issue de la cérémonie d’ouverture du congrès constitutif du syndicat tenu le samedi dernier à Cotonou,  Boubacar Obama a adressé ses félicitations aux conducteurs qui ont décidé d’unir leurs forces à un moment où le secteur des transports rencontre assez de difficultés.

Pour lui, les conducteurs gros porteurs du Bénin viennent à travers la naissance du SNCB,  rejoindre le  long combat qu’il menait au prix de sa vie depuis 2009. Ce faisant, Boubacar Obama ajoute que ces derniers ont choisi l’option de  parler et d’agir et non de se  laisser marcher ou encore de se laisser anéantir  à jamais.

« C’est à nous de réclamer nos droits », martèle l’homme, avant de lancer « ce syndicat, sa création est noble. C’est import  que les chauffeurs s’unissent du point de vue national. C’est le même secteur qui nous nourrit. L’union est importante ».

Toutefois, en fin connaisseur, Aboubacar Obama prévient le bureau du SNCB, présidé par Abdou Boukari Kassoum du piège du mélange de genre. Le directeur de la société OB Transport rappelle aux uns et aux autres qu’ils ne doivent pas confondre syndicalisme et politique.

Aboubacar Obama exhorte les membres du SNCB à plutôt se concentrer sur la défense des intérêts des conducteurs, mais également à œuvrer pour le développement du secteur des transports.

« Le syndicaliste ne doit pas être un politicien. C’est la plus grande erreur qu’il aurait commis dans sa vie. On peut le comparer à un avocat qui défend la victime et l’accusé », prévient Aboubacar Obama.

Un homme averti en vaut plusieurs, dit-on.

Hubert Bassa, président de la Cocetrac-Bénin/Littoral au sujet de la naissance du SNCB « Nous sommes appelés à cohabiter »

Le président de la Confédération des centrales syndicales des transporteurs de marchandises routiers du Bénin (Cocetrac-Bénin), pour le compte du département du Littoral voit le Syndicat national des conducteurs du Bénin (SNCB) comme un partenaire. Interrogé en marge des travaux du congrès constitutif du SNCB tenu ce samedi 20 octobre 2018 au Centre de promotion de l’artisanat, Hubert Bassa a laissé entendre que la Cocetrac-Bénin  et le néo-syndicat travailleront main dans la main.

Il a rassuré que la Cocetrac-Bénin  ne voit pas le SNCB comme un adversaire ou un concurrent, mais plutôt comme un partenaire.

«On ne peut pas parler de transporteur  sans parler de conducteur. On ne peut pas aussi parler de conducteur sans parler de transporteur… Nous sommes appelés  à vivre ensemble, à cohabiter », a rassuré Hubert Bassa.

Dans cette lancée, il s’est réjouit de la naissance du SNCB qui permettra aux conducteurs gros porteurs de défendre leurs intérêts.

« C’est une très bonne chose. Je suis très content du congrès constitutif du SNCB. Il est louable à un groupe de se défendre. Un groupe sans défense n’est pas un groupe qui est appelé à vivre très longtemps.

Le syndicat, c’est l’arme sophistiquée pour toute corporation pour pouvoir défendre ses intérêts et réclamer ses droits », explique le président de la Cocetrac-Bénin, du département du Littoral.

Conscient des difficultés qui pourraient naître après l’installation de ce syndicat, Hubert Bass invite Abdou Boukari Kassoum et les siens à l’union, à la  patience, à l’esprit de partage,  et à l’esprit de tolérance.

Le nouveau bureau est donc outillé pour le bonheur des conducteurs gros-porteurs.

Manassé AGBOSSAGA

Eradication de la vindicte populaire : Amnesty International Bénin décroche le soutien des leaders religieux et traditionnels

Amnesty International Bénin peut compter sur le soutien des leaders religieux et traditionnels dans son combat contre la vindicte populaire. Les leaders religieux et traditionnels ont dans une déclaration commune tenue ce mercredi 10 octobre 2018 à l’Institut français réaffirmé leur engagement à la préservation de la vie humaine. C’était en présence des responsables d’Amnesty International Bénin, du représentant de l’Ambassadeur de France au Bénin, du représentant du président de la Cour constitutionnelle, et d’un parterre d’invités.

Manassé AGBOSSAGA

Amnesty international Bénin obtient le soutien des leaders religieux et traditionnels pour pousser hors des frontières béninoises le phénomène de la vindicte populaire. Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale contre la peine de mort, ce mercredi 10 octobre, Amnesty International Bénin a, avec les soutiens de l’Ambassade de France, la communauté Sant ‘Egido et l’action Chrétienne pour l’abolition de la torture,  organisé une table ronde autour du thème « vindicte populaire » en République du Bénin.

Pour débattre de cette thématique et aborder les différents contours de ce phénomène qui résiste au temps, deux panels, avec d’une part, Dah Gbèdiga, le Prêtre Justin Bocovo, le représentant de l’église méthodiste du Bénin, le représentant de Social Watch, …, d’autre part, Eric Houéssou de l’Association Béninoise de droit constitutionnel, Judith Adédédji, de l’Agence pénitencier du Bénin, Pierre Paul Dagba, de la Direction de la sécurité publique, … ont été constitués.

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Face à eux, une assistance assidue et conquise à la cause des droits humains. Au bout de plusieurs heures d’échanges entre les participants et panélistes dans une ambiance détendue et conviviale, les leaders religieux et traditionnels décident de se joindre au combat d’Amnesty International Bénin.

Dans une déclaration commune lue par l’Imam Moutawakil Boukari, ils réaffirment leur « croyance en la sacralité de la vie humaine ».

Mieux, les leaders religieux et traditionnels, mais également les organisations de la société civile s’engagent à « poursuivre l’éducation à la préservation de la vie humaine », et à « continuer la sensibilisation des populations sur la sacralité de la vie humaine conformément aux saintes écritures».

Appel aux pouvoirs publics et politiques

Conscient que ce combat a besoin de l’appui des pouvoirs politiques et publics, les leaders religieux n’ont pas manqué de faire des recommandations à ces derniers. Ils ont invité les  décideurs publics à :  « poursuivre les efforts de garantie et de protection du droit à la vie conformément aux engagements internationaux régulièrement ratifiés par l’Etat béninois », « impliquer les leaders religieux et traditionnels dans la lutte contre la vindicte populaire », « renforcer l’éducation aux droits humains à l’école et au sein de la famille », « rétablir le respect de l’état de droit », « redorer le blason de l’appareil judiciaire », « mettre les moyens à disposition de la police républicaine », « mettre en œuvre les décisions du relevé du Conseil des Ministres du 29 juin 2016 », « renforcer la crédibilité de la justice », « poursuivre et appréhender les auteurs, les co-auteurs et les complices d’actes de vindicte populaire, « crédibiliser le milieu carcéral et renforcer la réinsertion sociale des détenus afin de prévenir des cas de récidives », à « doter le Bénin d’une loi qui criminalise la vindicte populaire ».

En attendant que le gouvernement de Patrice Talon ne réagisse à ces recommandations, Fidèle Kikan,  Emmanuel Adjanon, et tous les autres membres de la section béninoise d’Amnesty International peuvent se targuer d’avoir mis à profit la 16è édition de la Journée mondiale de la peine de mort.